le chiffre ? le nombre ?
17 est-il un chiffre ? un nombre ?
je n'ai jamais compris la différence
entre chiffres et nombres,
entre chiffres et nombres,
mon prof de maths de quatrième -
que j'ai pu le détester, ce pantin
pour qui diviser deux fractions,
jongler avec les puissances,
calculer des hypothénuses, hippoténuses, hyppoténuses,
hippothénuses, hypoténuses, hyppoténuses...
hippothénuses, hypoténuses, hyppoténuses...
relevait à la fois de l'évidence
et des savoirs soi-disant fondamentaux ;
et des savoirs soi-disant fondamentaux ;
je l'imaginais passer ses soirées, triste et seul,
devant son téléviseur,
devant Des Chiffres et des Lettres
devant son téléviseur,
devant Des Chiffres et des Lettres
et ne jouer qu'au Compte est Bon -
répétait inlassablement,
dès que nous, ses élèves, faisions la confusion, que
dès que nous, ses élèves, faisions la confusion, que
"les chiffres sont aux nombres
ce que les lettres sont aux mots"
ce qui, évidemment,
ne m'a pas vraiment aidé,
ne m'a pas vraiment éclairé
****
il y a ici une évidente incohérence,
dans la construction du personnage principal / narrateur,
entre cette nullité crasse revendiquée en mathématiques
et les références de la première page à la recherche scientifique -
le personnage principal est-il un scientifique ?
se rêve-t-il scientifique ?
jouait-il au scientifique ?
caricaturait-il ?
ce n'est pas très clair...
ne m'a pas vraiment aidé,
ne m'a pas vraiment éclairé
****
il y a ici une évidente incohérence,
dans la construction du personnage principal / narrateur,
entre cette nullité crasse revendiquée en mathématiques
et les références de la première page à la recherche scientifique -
le personnage principal est-il un scientifique ?
se rêve-t-il scientifique ?
jouait-il au scientifique ?
caricaturait-il ?
ce n'est pas très clair...
m'obsède, me tracasse, me contrarie, me turlupine, me tarabuste.
Dix-sept secondes - un siècle. 1 siècle, 17 secondes. XVII - I. Ils sont là, devant moi, ce 1 et ce 17, à disposition, je les ai recopiés, ce 17 et ce 1, sur une feuille de brouillon,
et je ne sais qu'en faire, de ce 17 et de ce 1, je ne sais quelle opération, quel système leur appliquer à ce 17 et à ce 1.
Dix-sept secondes - un siècle. 1 siècle, 17 secondes. XVII - I. Ils sont là, devant moi, ce 1 et ce 17, à disposition, je les ai recopiés, ce 17 et ce 1, sur une feuille de brouillon,
qu'est-ce qui distingue une feuille de brouillon,
d'une feuille normale, banale,
d'une feuille volante parmi les autres ?
voilà une excellente idée de texte,
à noter
à noter
(sur une feuille de brouillon)
pour plus tard
et je ne sais qu'en faire, de ce 17 et de ce 1, je ne sais quelle opération, quel système leur appliquer à ce 17 et à ce 1.
L'arithmétique n'est point mon point fort, ce n'est point un secret. Le calcul, les retenues, les restes, les chiffres
les nombres ?
significatifs, les exposants, les puissances, les dividendes, les radicaux, les diviseurs, les produits, les multiples, les quotients, les termes, les facteurs... tout cela me dégoute et m'ennuie, m'a toujours dégouté et ennuyé, me dégoutera et m'ennuiera toujours.
je m'avance un peu avec ce(s) futur(s)
"dégoutera" et "ennuiera" -
peut-être un jour, bientôt, demain,
aurai-je la révélation,
révolution euclidienne, pythagoricienne...
je suis cependant prêt à prendre les paris que non
Restons terre à terre. Ne compliquons pas les choses plus qu'elles ne le sont, compliquées. Et si, tout bêtement, dix-sept (17) secondes en un (1) siècle, ramenées à une journée,
à peu près une journée,
une journée grosso modo,
je ne peux être plus exact, précis,
une journée grosso modo,
je ne peux être plus exact, précis,
je n'ai noté ni l'heure exacte d'achat de la montre
ni l'heure exacte d'ouverture du paquet
je n'avais,
au moment de l'achat de la montre,
comme au moment de l'ouverture du paquet,
aucune raison de penser que ces heures
et leur exactitudes puissent avoir la moindre importance
aucun moyen de relever ces heures
dans toute leur précision
dans toute leur exactitude
dans toute leur exactitude
puisque je n'avais pas de montre
et que c'est d'ailleurs cette absence de montre en ma possession
qui expliquait que j'en achetais une,
de montre
cela faisait exactement, précisément, tout pile, une minute ? Une minute pleine et entière et exacte et précise ? Une minute dans la plénitude et la complétude de sa totale précision ? Et si mon infirmité calculatoire, ce refus catégorique de sauter l'obstacle de la division ou de la multiplication ou du logarithme ou de la factorielle
que sais-je quelle opération utiliser
pour résoudre mon problème ?
pour résoudre mon problème ?
me causaient de vaines et inutiles inquiétudes ? Et si j'étais prêt à remuer ciel et terre et mer pour bien peu, pour un simple défaut, un simple manque de calculatrice ?
Pour autant, cependant, il ne faut pas croire, il ne faut pas déduire, conclure, en arriver à penser, espérer, s'illusionner que je vais me laisser berner, enfumer, entuber par quelques savants calculs ornés de symboles ésotériques cabalistiques comme savent si bien en inventer les matheux pour rendre leurs soi-disant démonstrations hermétiques à qui n'appartiendrait pas à leur secte...
que nul n'entre ici s'il n'est géomètre
L'affaire ne s'arrête pas là. Certainement pas. Pas pour moi. Il va m'en falloir un peu plus, des explications. Et de plus limpides. Et de plus convaincantes.
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