10 avril

Réveille-toi, mon bébé,

Il fait grand jour déjà

Et c’est une belle journée

Pleine de soleil

Et de chants d’oiseaux

Et de fleurs qui s’ouvrent en parfum

Ne dors plus, mon bébé,

Profitons de cette journée

Du soleil et de la chaleur

Et de l’herbe sous nos pas

Allons courir les champs

Et nous inventer mille jeux

Et mille vies - une autre vie

Lève toi, mon bébé

Nous ferons ce que tu veux

Tout ce que tu veux

Réveille-toi, ne dors plus,

Mon bébé

Dépêche-toi, lève toi,

Il y a trop longtemps déjà

Que tu dors

Bien trop longtemps

Neuf ans, c’est trop long

Bien trop long

21 février

une eau brunâtre,

trouble, dans le fond du pot

propres, mes pinceaux

# 2185

Entre les deux faces

Du microsillon

Avant le retournement

Je prends ma guitare

Et joue

Quelque chose

De tout à fait autre

# 2184

il n’est plus l’heure d’être à l’heure

Alexandrin

mais, parfois, les corbeaux l’effraient, l’épouvantail

Haïku fatigué

J’ai envie de vin

Envie de prendre le train

J’ai envie de rien

Octosyllabes

des mois en R, j’en compte huîtres

écho Charlie hôtel oscar

Alexandrin

le vers est dans le fruit, car c’est une poëmme

Haïku garé sous un arbre

Dix fientes d’oiseau

Constellation sur l’Astra

Vivement la pluie

Oui, c’est un poème de merde.

Octosyllabe de bord de 2x2

Épaisses, les vaches qui paissent

D’hier

Ces trois pétales

Déposés, verticale

Poème floral

Corseul

# 2079

Son désir, sa faim

S’agitent sous le halo

La chauve-souris

# 2027

Et sur le chantier

Quand le tonnerre cesse

Le boucan reprend

# 1973

Idée… en développement… par à-coups…

Haïku # ???

Glycine fanée

Le jasmin la relève

Parfum capiteux

# 1945

Mon visage au sol

Que le vent ride et flétrit

Reflet dans la flaque

# 1944

Écrit quelques haïkus ces derniers jours.

Séduire d’abord

Renaître après - les feuilles

Succèdent aux fleurs

# 1915

Haïku écrit dans la voiture, hier matin, sur la route entre Limoges et Guéret.

Coupe du Monde

Disputée à la récré

Un ballon en mousse

D’après Moreau

XXIII 8-11 (40 x 40 cm)

Après l’échauffement, j’ai fouillé dans mes brouillons, dessins et croquis à la recherche d’un début de tableau. La Parque et l’Ange de la Mort d’après Moreau est ressorti. J’ai gribouillé sur la toile, commencé à mettre quelques couleurs. Je semblais parti pour un travail de plusieurs semaines ou mois. Plus j’avançais ce mercredi plus je me disais que l’aspect brouillon et inachevé était peut-être plus adapté, rendait mieux. J’ai donc mené la toile en une matinée jusqu’au point où l’inachevé apparaît volontaire. Et ai complété le blanc par un poemlm presque improvisé.

Je doute du résultat. Je saurai si je l’aime ou non dans quelques temps, je ne sais quand… je ne suis pas pressé de trancher.