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mardi 2 décembre 2025

2 décembre

(21)

Les tresses et les nattes et les queues de cheval, ce n’est pas plus facile à fumer que les cheveux laissés libre ou en chignon ou au carré, c’est tout pareil au même : je ne les garde pas liés pour en confectionner cigarettes et cigares ou pour en bourrer ma pipe. En revanche, c’est bien plus pratique pour la récolte. Un coup de ciseau, de cutter, de machette du bon côté de l’élastique et je repars avec le fruit de ma chasse en un rien de temps.
Mais qui porte nattes et tresses et queues de cheval ? Oh, non, ça ne plaît pas que je rode autour des écoles. Je me suis pris une sacrée raclée malgré mes protestations « c’est pour leurs cheveux, rien d’autre », « ça repousse »…

mardi 25 novembre 2025

25 novembre

(20)

Dans un mois, c’est Noël. Est-ce trop tard, trop tôt ?, pour fumer le saumon ?

Fumer un poisson n’a rien à voir avec fumer du tabac ? Ou même fumer des cheveux ?

Excusez-moi, je m’égare d’Austerlitz… c’est que je saur de l’hôpital… une sale histoire… je me suis fait fumer… que je vous raconte…

mardi 18 novembre 2025

18 novembre

(19)

Je poursuis donc les cheveux longs ou mi-longs, hommes ou femmes, je n’ai pas de préférence, de toute couleur, de tout âge, lisses, bouclés, frisés, crépus, de préférence en tresse, natte, mais je prends aussi en queue de cheval ou même libres, laissés au vent même si ça ne m’arrange guère s’ils ne sont attachés, c’est moins pratique, et c’est moins beau pour celui ou celle à qui je vole de longues mèches, car voyez-vous, je ne suis pas coiffeur, mon coup de ciseau n’a rien d’esthétique, si je n’ai l’élastique, le chouchou, la pince pour me guider, tout va de travers, de biais d’autant que je dois faire vite, les gens, je l’ai bien remarqué, n’apprécient pas que je leur titre le scalp pour donner un coup de tranchant dans leur chevelure mais comment faire autrement, je ne vais demander à chacun puis-je fumer vos cheveux jusqu’à en trouver un ou une par hasard dans la masse qui non seulement ne serait pas suffisant à fournir ma quantité quotidienne mais, de plus, en acceptant, se révélerait un ou une tordu(e) et de ce cheveu à celui-là, je préfère n’en pas fumer, pas en toute conscience en tout cas - il y a des tordus qui se cachent bien, peut-être en ai-je fumé par inadvertance.

mardi 11 novembre 2025

11 novembre

(18)

Se procurer, pour les fumer ou autre - je ne juge pas, chacun des cheveux fait ce qui lui sied - n’est pas chose aussi aisée. Les perruquiers n’utilisent plus de cheveu naturel, que du synthétique : autant se mettre à la cigarette électronique. Les coiffeurs jettent ce qu’ils ont ôté des têtes de leurs client(e)s - je ne vais tout de même pas ramassé au sol les mèches comme un mégotier. Les cheveux, il faut se les procurer soi même, il faut les chasser.

mardi 4 novembre 2025

4 novembre

(intermède)

Durant mon inventaire, j’ai retrouvé le peu de matériel (datant de début juillet, pas si vieux) duquel je suis parti (quelle laide tournure de phrase - je la garde) pour le feuilleton « Fumer ». Je vous en propose ici une photo pendant que je réfléchis à la suite à y donner.

mardi 28 octobre 2025

28 octobre

(17)

Un certain nombre de joueuses, pour ne pas qu’ils les gênent, qu’ils les entravent dans leurs mouvements, ont réuni leurs cheveux en une tresse ou deux. De la corde à la tresse, il n’y a qu’un pas dans mon esprit : j’ai trouvé ma fumeuse originalité : je serai fumeur de cheveux.

mardi 21 octobre 2025

21 octobre

(16)

Tête en l’air, perdu dans mes pensées de premier de cordée (un frisson roche me parcourt les Chine), une équipe féminine de handball (prononcer ande balle - il faudrait que j’apprenne l’alphabet phonétique) ou de volley ball (prononcer volais baule - il faudrait, pour bien faire, que j’apprenne l’alphabet phonétique) fait son entrée dans le gymnase - oui c’est une anacoluthe. J’en oublie rapidement ma corde.

mardi 14 octobre 2025

14 octobre

(15)

Je les suis là où ils emportent la corde. Peut-être, m’imagine-je, en ont-ils d’autres là où ils vont, des cordes, en réserve, tout un stock. Ils ne vont pas bien loin, ça tombe bien, j’aurais sinon laissé tomber, je ne les aurais pas suivi jusque dans la tombe, après tous ces efforts à tirer sur la corde. En effet, un bâtiment des plus architecturalement laids, disons archi-laids, jouxte le terrain herbeux. Pas de doute, aussi moche, c’est un gymnase. Ils rentrent au vestiaire, l’équipe de tire-à-la-corde, leur entraînement achevé.

Un gymnase, n’est-ce pas l’endroit rêvé pour que mes rêves partent en fumée ? On n’en voit plus beaucoup des profs de péesse la clope au bec, certes, mais dans un coin toujours d’un gymnase, il y a des cordes suspendues au plafond, une lisse une autre à noeuds, pour y monter. Ce que je recherche exactement. Ce gymnase là ne fait pas exception. Je ne m’occupe pas de la nouée, comment fumer ça ? Pour l’autre en revanche, c’est le moment de résoudre deux énigmes de mon adolescence liées à la corde à grimper.
La première : comment est-il possible d’y monter ? - j’en suis incapable.
La seconde : comment peut-on la décrocher ? Si on y monte et qu’on la décroche de son crochet, on tombe avec elle ou bien on reste soi-même accroché au crochet sans moyen pour redescendre. Quelle technique faut-il inventer ?

mardi 7 octobre 2025

07 octobre

(14)

Une autre corde, là, au sol, dans l’étendue qui fut herbeuse avant d’être terreuse, les brins ont été arrachés sous les pas, déroulée. Une aubaine, pensé-je. Je m’en saisis. Pas eu le temps de sortir ma lame de poche, pas bien longue mais parfaitement affûtée, cinq gaillards comme autan d’armoires à glace, tirant à l’autre bout, me l’arrachent des mains. Je manque de m’étaler mais, par quelque réflexe inattendu de mon merveilleux corps, parvient à éviter à mon nez la rencontre avec le sol. Mieux préparé, ne risquant plus d’être pris par surprise, je prends de nouveau la corde, à deux mains cette fois et tire tout en me penchant en arrière pour résister à la traction des cinq d’en face. Et je tiens je tiens. Mieux, je les attire vers moi, je recule quelques temps… mais cela ne dure pas. J’ai beau avoir un corps merveilleux, un corps d’athlète, une santé de fer - pour cause, je n’ai pas commencé à fumer - je ne peut faire face à cinq gaillards… j’avance, j’avance, j’avance, inexorablement, j’avance. Et ils emportent toute la corde.

mardi 30 septembre 2025

30 septembre

(13)

Cherchant un substitut à mes lianes à fumer, je suis au bord de la mer l’océan, à la recherche des meilleures cordages que je puisse à gréer de mes salutations distinguées. Je fais du port à port dans les rades de bord de rade, négocie avec les vieux loups de mer d’huile à la recherche de cordes : on m’envoie me faire pendre, on me dit de plutôt mettre les bouts. À bout, je bous mais les gars en ciré - quel dur métier, on m’en a fait enfant porter des cirés jaunes, j’en ai chié dans la cour de récré - ont l’air bien trop costauds pour que je m’emporte à porte.
Un noeud coulant ne serait pas si mal finalement, s’il est bien tressé, en en coupant des sections de divine proportion, il y aurait moyen d’en tirer de quoi tirer de bonnes taffes à s’en brûler les poumons - ce qui ne serait pas si grave : pendu, on s’inquiète moins de toux et de rien. Malheureusement, c’est de la fibre synthétique, on ne trouve plus que ça du plastique, du résidu de pétrole, sur les chaluts - Richard Coeur de Lion en est mort : hors de question que je fume cette merde artificielle. Je suis un fumeur bioman.

mardi 23 septembre 2025

23 septembre

(12)

À moins que les derniers paragraphes ne constituent en réalité qu’une fausse piste et que ce retour en arrière ne permette d’orienter le texte vers de nouveaux horizons, là où jamais le lecteur ne pensait qu’on l’amènerait.

Il va désormais s’agir d’être à la hauteur d’un suspense si artificiellement ménagé. Si ce que je propose derrière n’est pas réellement original, le feuilleton ne se contentera pas de faire plouf, ce sera la noyade complète. J’ai une semaine (au moins) encore pour y réfléchir et trouver la bonne idée.

mardi 16 septembre 2025

16 septembre

(11)

Il serait dommage en effet après que j’aurai tant toussé à fumer des lianes - car mon grand-père m’a prévenu, fumer de la liane, ça te crame les lèvres la langue, l’œsophage et les poumons comme rien d’autre n’en est capable - de devoir, faute d’en trouver en quantité suffisante pour une consommation de plusieurs années d’avoir à trouver un substitut. Et de devoir alors, dans quelques numéros de ce feuilleton, en recommencer les numéros (5) à (7).

Le lecteur n’est pas si bête ni si docile. Il veut du neuf chaque semaine. Hors de question de revenir en arrière et de se répéter sous peine de le voir abandonner la lecture. L’auteur n’a plus d’idées pour poursuivre son texte, voilà ce que pensera le lecteur - et il n’aura pas tort. N’ai-je pas mieux à lire qu’un texte sans idée neuve ? voilà ce que se dira le lecteur - et il n’aura pas tort.

À moins que…

mardi 9 septembre 2025

9 septembre

(10)

Si je tiens à être précis à propos de mes lianes, c’est que la quantité qui s’en trouvait il y a un quart de siècle à Gneugneucourt-Bignecourt - je n’ai pas vérifié depuis bien longtemps, je doute que les lianes, depuis, se soient multipliées - ne sera pas suffisante pour mon projet. À raison d’une à deux lianes par semaine - détressées puis débitées en troncs de la taille d’un cigarillo, j’estime que ce sera la consommation minimum pour le gros fumeur que je compte devenir - je n’en aurais pour pas bien long avant d’épuiser la réserve de la minuscule forêt communale. Six, neuf mois. Pas beaucoup plus.

Il faut que je m’en trouve ailleurs mais où ? Et comment chercher où si je ne sais même pas nommer ce que je cherche ?

mardi 2 septembre 2025

2 septembre

(9)

Je n’y connais pas grand chose en botanique (ta race) mais je sais qu’il existe plusieurs sortes de lianes. De nombreuses sortes de lianes. C’est un terme extrêmement ambigu que celui de liane. Le kiwi - je n’en mange plus que des jaunes depuis des années - par exemple, est le fruit d’une liane. Le houblon - je peux compter sur les doigts d’une main (je suis certes atteint de polydactylie) le nombre de bières que j’ai bues depuis le début de l’année ; je n’ai pas pour autant perdu mon ventre à bière - est une autre sorte de liane. Il faut donc que je sois plus précis concernant ces lianes.

Les lianes dont je parle ressemble à s’y méprendre à une corde, comme celle après laquelle il fallait grimper en EPS - je n’ai jamais été foutu de monter à plus de deux mètres cinquante, soit ma taille et l’impulsion de départ - même aspect desséché, même tressage. On peut d’ailleurs en tenter l’ascension (si l’on sait comment s’y prendre) ou jouer à Tarzan en s’y balançant (je l’ai fait de nombreuses fois, enfant et pré-ado, plus tar également), ces lianes semblent solidement accrochées aux hautes branches des arbres. Il suffit pourtant de tirer d’un coup bien sec pour les décrocher de leur point d’ancrage.
Je ne suis pas certain que cette sommaire description soit suffisante.

mardi 26 août 2025

26 août

(8)

Me replonger ainsi dans les souvenirs de ma folle (non, pas vraiment) et désormais bien lointaine jeunesse, m’a rappelé d’autres souvenirs, ceux des bêtises que faisait mon grand-père écolier et qu’il m’a racontées. Enfin, faisait… que ses camarades faisaient et auquel il assistait, sans trop se mouiller - je me reconnais dans ce portrait un peu lâche, les chiens ne font pas des chats, paraît-il. Je n’en dirais pas plus quand aux entourloupes et facéties qui ne concernent pas notre fumeuse affaire, je les garde pour moi.

En revanche, je me souviens qu’un jour, alors que nous nous promenions dans les bois (pendant que le loup n’y est pas), c’était probablement parmi mes moments préférés des vacances, ces promenades dans les bois de Gneugneucourt-Bignecourt, il m’a raconté comment lui et ses camarades dont j’ai oublié les noms (à part ceux qui sont des cousins éloignés de la famille) avaient essayé de fumer des lianes.

mardi 19 août 2025

19 août

(7)

Quant à la beuh, la Marie-Jeanne, la weed, le cannabis, la gandja, le pétard, le hasch, le chanvre (indien ou berrichon), le spliff, le joint, le bédot, qu’on ne compte pas sur moi pour en faire la promotion dans ces lignes, qu’on ne compte donc pas sur moi pour en fumer. Parce que je n’écoute que peu de musiques jamaïcaines. Et parce que c’est interdit. Si j’ai renoncé à la lucrative carrière de dealer qui s’offrait à moi à l’adolescence, ce n’est pas pour entrer dans l’illégalité un quart de siècle plus tard : je ne suis pas de ceux qui regardent le passé avec l’envie de refaire le chemin à l’envers et pourtant je paierais cher pour revivre un seul instant.
En effet, en troisième, j’étais celui de ma classe qui habitait le plus proche du collège. Il n’y avait guère que l’église et un pâté de maison qui me séparaient de l’ennui des salles de classe. Mes camarades qui fumaient des substances illicites le faisaient justement à l’arrière de l’église, assis sur les marches qui mènent à la porte de la sacristie. Et quand ils étaient à cours de quoi remplir leur OCB (Oxy Carton Blindé), c’est chez moi qu’ils venaient se fournir. Les sachets de (mauvais) thé (Lipton) que personne ne faisait infuser à la maison les faisaient planer mieux que toute drogue achetée au pied des tours de la Cité de l’Ill. Mais j’ai toujours refusé d’être dédommagé financièrement, mon bon coeur me perdra.

mardi 12 août 2025

12 août

(6)

Le cigare, il n’en est pas question. Je ne voudrais pas qu’on voit dans ma fumaison des barreaux de chaise un quelconque soutien castriste - les seuls vrais bons cigares viennent de Cuba. Non que je sois un opposant aux fidèles de feu-Fidel. Non que je sois non plus un de leurs alliés. Mon geste doit rester totalement apolitique de l’autruche. J’en suis là pour déclencher de l’admiration, pas une révolution.

L’eucalyptus me tente. Je me rappelle, il y a longtemps - à l’époque, il n’était pas interdit de fumer à l’intérieur des bâtiments accueillent du public - un peintre circulant au milieu ses propres œuvres rassemblées dans une exposition tout en fumant de l’eucalyptus.  L’odeur était irréelle. Je n’ai d’ailleurs aucun souvenir de ce parfum. Mais les cigarettes à l’eucalyptus ne sont plus si faciles à dégoter et, quand je songe aux feux de bush qui ravagent l’Australie presque chaque année à présent, je préfère laisser l’eucalyptus aux koalas. Qu’on ne compte pas sur moi pour accentuer les effets du réchauffement climatique.

mardi 5 août 2025

5 août

(5)

Fumer, ok… mais fumer, quoi ?

La cigarette, très peu pour moi. Tout le monde ou presque, enfin, tous les fumeurs ou presque, la grande majorité des fumeurs fument la cigarette. Et, on peut y voir su snobisme, ça en est d’ailleurs, je ne refuse de faire comme tout le monde. Et puis, si je me mets à fumer, c’est pour arrêter de fumer et que ça se remarque. Il faut donc que ça se remarque que je fume. Avec une cigarette, même mentholée, on ne vous remarque pas, vous passez inaperçu. Avec des cigarettes roulées, vous aurez juste l’air d’un pauvre… mais ça non plus, ça ne se remarque plus de nos jours. La pauvreté est un état normal aujourd’hui.

La pipe, non plus. J’en vois déjà sourire. Pour m’éviter les plaisanteries graveleuses. Rien de tel qu’une petite pipe pour la digestion... Je suis fatigué : une petite pipe et dodo… non, ce type de gauloiseries, je ne les supporterai pas assez longtemps pour mener à bien mon projet. Ou alors, il me faudrait un authentique calumet amérindien pour, quand on évoque ma pipe, je puisse magritter. Mais je ne vais pas risquer les accusations d’appropriation culturelle en me laissant pousser les plumes.

mardi 29 juillet 2025

29 Juillet

(4)

Le seul hic, car il y a un hic, quand n’y a-t-il pas de hic ?, il y a toujours un hic, mon existence entière est ponctuée de hic - hics ? je ne sais si hic est variable ou in- - c’est que je ne fume pas.

Pour pouvoir arrêter de fumer et récolter les lauriers de cette cessation, sécession, il faut tout d’abord que je fume. Que je m’y mette sérieusement. Pas de crapotage, crapotement - comment dit-on ?, le dit-on ? - étalé sur six mois d’un paquet de Malboro comme je le fis en soirée(s) pour me donner une contenance (et être bourré plus vite, ce qui permettait d’économiser sur les consos alcoolisées) il y a vingt et quelques années de ça.

Non, il faut que je me mette à fumer vraiment, toute le journée, tout le temps. Que ça se voit, que ça se sache, que ça se voit.

mardi 22 juillet 2025

22 juillet

 (3)

Il existe en effet des dizaines, des centaines de raisons de santé pour arrêter de fumer, rappelées par les images choc collées sur les paquets de cigarettes et de tabac à rouler et par les avertissements anxiogènes qui accompagnent celles-ci.

Ce n’est cependant pas pour des raisons de santé que je souhaite arrêter de fumer. Pas plus que pour des raisons financières - je suis pété de thunes. Si je veux arrêter de fumer, c’est pour pouvoir frimer. Me la péter. Crâner. Me la raconter. Pouvoir raconter avec fierté comment j’ai rompu avec l’addiction, avec les rituels, avec les manies liées au tabac. D’un coup, nette rupture. Sans aide extérieure. D’aucune sorte. Sans me coller sur la peau des patches ou mastiquer à longueur de journées des chewing-gums à la nicotine - je n’exclus cependant pas de me payer des Malabar et de décorer mes bras des Tattoos offerts dans l’emballage. Sans passer entre les mains d’un acupuncteur - je ne comprends vraiment pas le principe du piercing sans le bijou. Sans hypnothérapie - une médecine à dormir debout. Sans me mettre à la cigarette électronique - qui me semble plutôt un bon moyen de commencer à fumer. Sans prendre de poids - je ne serai pas homme-sandwich jambon-beurre pour les régimes Malboro-Camel-Lotus-Benson-Gauloises.

Juste, soudainement, dire « j’arrête ». Et arrêter effectivement.

Je veux qu’on m’admire, qu’on me montre du doigt quand j’entre dans une pièce, que les chuchotements se mettent à bourdonner. C’est lui, c’est celui qui a arrêté de fumer sans effort. Je te jure, c’est lui. Quelle maîtrise, quel mental, j’aimerais tant avoir sa force de caractère. Qu’on me demande autographes et selfies. Qu’on mendie mes conseils. Que l’on me supplie pour une imposition des mains, un regard bien veillant, une prière. Que l’on recherche ma compagnie. Que l’on se dispute mes faveurs sexuelles. Que l’on…