Chaque fois que je me trouve à Rennes - cela n'arrive certes pas si souvent - je ne manque pas de me rendre au Musée des Beaux-Arts de la ville. Systématiquement. Je me réserve, je me programme deux heures, dans tout séjour rennais, pour me rendre au Musée des Beaux-Arts. Inutile de discuter, de marchander, à Rennes, je veux, je dois aller au Musée des Beaux-Arts.
Au Musée des Beaux-Arts de Rennes, dans les collections permanentes, exposé au premier étage, se trouve un de mes tableaux préférés, peut-être mon tableau préféré. Un peu (carrément) snob, je chéris davantage les œuvres mineures, modestes, que les chefs-d'œuvre que tout un chacun connaît (et apprécie). Il s'agit d'une tempera de Georges Lacombe peinte vers 1892-1894 et intitulée "Marine bleue. Effets de vague".
Pour la description, je me contenterai de citer l'artiste lui-même - je ne ferai pas mieux, je n'en suis pas capable :
"La mer trace comme à plaisir ses magnifiques réseaux, ses dentelles d'écaille et de plumes d'oiseaux".
Je ne manque jamais une occasion, quand je suis à Rennes, d'aller admirer cette marine au Musée des Beaux-Arts. Et chaque fois, je suis ébahi, renversé, estomaqué. Chaque fois, je passe de longues minutes devant la toile, assis puis debout, assis de nouveau. Chaque fois, je m'approche, je m'éloigne, je la regarde sous tous les angles, sous toutes les coutures. Chaque fois, j'ai envie d'applaudir, de crier des bravo, des bravissimo. Chaque fois un peu plus amoureux. Et chaque fois, je (me) fais le serment de revenir, la prochaine fois que je serai à Rennes, au Musée des Beaux-Arts, pour et uniquement pour "Marine bleue, effets de vague" de Georges Lacombe.
Et voici, je l'apprends, que "Marine bleue, effets de vague" est exposée au Musée d'Orsay (bien plus proche de chez moi que ne l'est le Musée des Beaux-Arts de Rennes) pour quelques semaines, quelques mois, dans le cadre d'une exposition sur les Nabis.
Je ne sais pas si j'irai la voir. J'ai peur d'être déçu.
Je ne sais pas si j'irai la voir. J'ai peur d'être déçu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire