Je n'ai jamais réussi à déterminer ce qui me donne, en quelque lieu où je me trouve, l'air d'un étranger. Non pas d'un touriste
mais d'un immigré et / ou d'un émigré,
d'un exilé. Est-ce le contraste entre mes cheveux blonds et ma barbe éparse tirant sur le roux ? Ou bien mon air d'être un peu perdu tout en connaissant parfaitement mon chemin ? Ou encore mon style vestimentaire en toutes circonstances inadapté ?
Dans la ville que j'habite,
les idiomes germaniques, du plus universel au plus rare,
semblent à tous coins de rue m'attendre et me guetter et, lors de mes fréquentes
promenades, flâneries, balades par les rues et les parcs et les quais, déferlent, fondent sur moi, m'assaillent, m'agressent de leurs questions, interrogations, demandes d'informations où sont écorchés, déformés, martyrisés, parés d'accents (toniques) fantaisistes et exotiques, noms de rues et d'avenues et de boulevards et de bâtiments et de monuments et de parcs et de jardins et de d'hôtels et de cabarets et de restaurants et de bars, sans s'assurer, au préalable
de ma bonne compréhension, la tenant pour acquise...
que je hais les touristes !
mais d'un immigré et / ou d'un émigré,
la distinction entre
immigré et émigré
n'est qu'une simple question de point de vue
et j'accorde le même respect
à tous les points de vue
à tous les points de vue
car tous les points de vue, à mes yeux,
ont la même valeur : nulle...
ce ne sont que des opinions, pas des faits
d'un exilé. Est-ce le contraste entre mes cheveux blonds et ma barbe éparse tirant sur le roux ? Ou bien mon air d'être un peu perdu tout en connaissant parfaitement mon chemin ? Ou encore mon style vestimentaire en toutes circonstances inadapté ?
Dans la ville que j'habite,
ville où je suis né et ai toujours vécu
ville que je n'ai jamais, jamais quittée,
pas même pour des vacances - que je hais les touristes !
****
cette dernière remarque est
un ajout tardif :
le reste du texte n'ayant pas été corrigé en conséquence,
des contradictions apparaissent avec
le "en quelque lieu où je me trouve" en supra
et, surtout, avec la partie débutant par "En voyage" en infra -
nous avons choisi, comme précédemment,
de ne pas corriger ces contradictions et
de respecter les hésitations de l'auteur
****
cette dernière remarque est
un ajout tardif :
le reste du texte n'ayant pas été corrigé en conséquence,
des contradictions apparaissent avec
le "en quelque lieu où je me trouve" en supra
et, surtout, avec la partie débutant par "En voyage" en infra -
nous avons choisi, comme précédemment,
de ne pas corriger ces contradictions et
de respecter les hésitations de l'auteur
les idiomes germaniques, du plus universel au plus rare,
Flamand, Néerlandais, Bas Allemand,
Haut Allemand, Frison, Anglais,
Danois, Suédois, Islandais, Norvégien...
semblent à tous coins de rue m'attendre et me guetter et, lors de mes fréquentes
je suis un marcheur invétéré
je ne prends jamais les transports en commun -
ils ne sont qu'odeurs
de sueur et d'urine
ils ne sont qu'odeurs
de sueur et d'urine
promenades, flâneries, balades par les rues et les parcs et les quais, déferlent, fondent sur moi, m'assaillent, m'agressent de leurs questions, interrogations, demandes d'informations où sont écorchés, déformés, martyrisés, parés d'accents (toniques) fantaisistes et exotiques, noms de rues et d'avenues et de boulevards et de bâtiments et de monuments et de parcs et de jardins et de d'hôtels et de cabarets et de restaurants et de bars, sans s'assurer, au préalable
excuse me, Sir, do you speak... ?
entschuldigen Sie mich, sprechen Sie... ?
de ma bonne compréhension, la tenant pour acquise...
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