vendredi 9 octobre 2020

4°5

Comprenez ma détresse... je suis censé leur apprendre quelque chose...


Aujourd’hui, exercices de géométrie : symétries, translations, rotations... la figure dont il faut tracer l’image représente un marteau à la tête bien carrée d’un côté, pointue de l’autre.
UN ÉLÈVE : Monsieur, un marteau pointu, c’est un marteau-piqueur, non ?
UN AUTRE ÉLÈVE (air mi-navré, mi-interrogateur) : Mais non, un marteau-piqueur, c’est une sorte de poisson... Non ?
UN TROISIÈME (plus ou moins en aparté, c’est-à-dire, à haute voix mais sans se tourner vers les autres) : C’est pas un Pokémon, le marteau-piqueur ?


Je n’exagère rien, je ne fais que retranscrire, presque mot pour mot... Ne cherchez pas non plus de second degré là-dedans, tous étaient très sérieux...


Pour être précis, sur les 13 élèves présents (cours en demi-classe), il y en avait tout de même trois qui savaient ce qu’est un marteau-piqueur... j’ai eu droit de leur part à plusieurs minutes d’imitation de l’ouvrier utilisant l’engin...


Mon état d’esprit ? Je citerais de nouveau Cioran, toujours dans De l’inconvénient d’être né (je le relis en ce moment, par bribes) : « Ce n’est pas la peine de se tuer, puisqu’on se tue toujours trop tard ».

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