Notre journée au parc, celui du Château, celui de Versailles, dimanche dernier, ne fut pas loin de virer au fiasco. Nous avions traversé tout le parc, à pied et avions trouvé le coin parfait, très peu passant, à l’ombre d’une rangée d’arbres, au bord d’un joli champ de blé envahi de belles adventices. Las, nous avions à peine entamé la sieste post-pique-nique qu’une usine sur roues est arrivée et a commencé à faucher ledit champ. Bruit assourdissant. Immense nuage de poussière. Fuite.
Nouvelle marche, fatigante. Nous avons déniché un autre coin, plus sympa encore, à cinquante ou cent mètres d’un autre champ. Deux heures de calme avant que le monstre mécanique ne rejoigne ce second champ et ne reprenne son entreprise de démolition de notre jour férié campagnard. Le bruit était moins intense mais nous étions dans le sens du vent, le nuage de poussière était plus épais encore.
J’ai bien fait sur ce second spot de ne commencer qu’un tout petit gouâchis, je n’aurais pas pu le terminer autrement. Je l’ai achevé en apnée, le Canson envahi de poussières de tailles variables…
Avant le déluge
(11 x 8 cm environ)
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