Je ne comprendrai jamais ces rivières dont les sources sont éloignées de plusieurs dizaines centaines de kilomètres et qui se jettent précipitent les unes dans les autres, semblent pressées de confluer.
N’ont-elles aucun amour propre, aucune ambition ? Ne se rêvent-elles pas fleuve ?
Tout un chacun - mais les artistes (ou ceux qui aspirent à l’être) en particulier - nous avons nos obsessions, nos idées fixes, des mots auxquels nous revenons sans cesse.
Pour ma part : montre, ricochet, tintinnabuler.
De sorte que notre discours est limité, tourne en rond, finit en radotage et que seuls nos silences peuvent encore surprendre et exprimer quelque chose de neuf. Car pas un silence ne ressemble à l’autre, chaque silence est unique.
Silence. Une autre de mes obsessions, un autre de mes mots fétiches.
J’ai rencontré un aveugle (il paraît qu’il faut dire non-voyant) atteint de synesthésie : il se croyait sourd.
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