jeudi 1 décembre 2022

# 1430

J’ai toujours été un peu gêné de lire aux chiottes. Gêné vis-à-vis des auteurs. Personne ne s’imagine (ni n’apprécierait) être lu dans l’odeur et la chaleur de la merde. Je me dis que je leur manque de respect à ces auteurs que je lis aux toilettes.
Jusqu’à ce que je lise Bukowski. Je n’éprouve aucun embarras à lire le Journal d’un vieux dégueulasse pendant une bonne chiasse.



Ce qu’il y a de plus décevant dans les romans inédits de Céline qui sont publiés en ce moment, c’est qu’ils existent. Céline en parlait sans cesse, dans ses textes comme dans ses rares interviews mais tout le monde pensait qu’il fabulait, exagérait, inventait, délirait.
Non, il disait la vérité. C’est toujours dommage la vérité de la part d’un romancier.



N’en déduisons pas que je pense que Bukowski, c’est de la merde. Je ne sais même pas encore ce que j’en pense. Comment qualifier des textes dont je ne comprends qu’à moitié les origines et les objectifs ?

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