Je ne sais pas lire une carte. Je l’admets sans complexe. On rigole de moi, on se moque. Puis on cesse de ricaner quand on s’aperçoit que ces piques sur mon incompétence cartographique ne m’atteignent pas.
Car, enfin, qu’y a-t-il à lire sur une carte ? Un tas de nom jeté en vrac. Pas une phrase, pas même en verbe. Qu’irai-je y lire ? Une liste de lieux ou de personnages ? Pas d’histoire - ce n’est pas que ça me dérange vraiment, qu’il n’y ait pas d’histoire… il y a peut-être une limite tout de même. Quant au style, qui peut tout excuser, jouer avec les polices et les tailles ne suffit pas à faire du Mallarmé, qu’on se le dise.
À côté de ça ? Des coordonnées. N12. D5. GR3. A20. Je ne déteste pas la bataille navale mais si la grille est si grande, croyez moi, je vais me noyer d’ennui avant que l’on coule mon porte-avions.
Alors, bien sûr, il y a les dessins abstraits, cet ensemble de lignes colorées sur des fonds dégradés… mais, quand on lit, le texte, c’est ce qui importe, non ? Pas les illustrations… à moins que ce ne soit un livre pour enfants.
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