vendredi 4 août 2023

# 1677

Alors que j’exprimais sans retenue toute mon admiration pour ces petites plantes - feuilles vertes bien lisses qui peu à peu virent au rouge, grappe de petites fleurs violettes - qui poussent dans une poignée de sable et de coquilles concassées au milieu des rochers, louais leur résistance, elles qui sont recouvertes deux fois par jour, à marée haute, d’eau salée mêlée de vase sans que cela ne semble leur porter atteinte, Natacha se montra bien moins impressionnée. Elles sont adaptées à ce milieu, c’est le principe même de l’évolution.
Et je devrais moins les admirer ? Parce que cette résistance est le fruit de milliers, dizaines de milliers, centaines de milliers d’années d’évolution ? Au contraire, mon admiration n’en est que renforcée : supporter tant de temps d’être noyé sous l’eau de mer pour s’adapter et vivre dans ce milieu comme si de rien était, quelle patience, quelle opiniâtreté. Je n’aurais su faire preuve d’autant de persévérance… après avoir bu une ou deux fois la tasse, j’aurais laissé tomber.



Au rayon « matériel de cuisine » du Super U de Fouras, toute une gamme de « planches à découper ». Aucun trait, aucun tiret cependant sur leur surface. Selon quel schéma, dessin, les découper, ces planches, rien ne l’indique. Doit-on faire selon son désir, selon son intuition, doit-on improviser un puzzle ? Et par ailleurs, avec quoi les découper ? Croit-on que j’emporte avec moi en vacances une scie sauteuse ? Et pour les planches en plastique, quel outil ?

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