de l’eau, le fil ?
en voilà bien un fil, celui de l’eau, que j’aimerais tirer, tirer et tirer et j’aimerais, tirant sur le fil, détricoter la flaque et la mare et le lac et la rivière et le fleuve et la mer et l’océan et la pluie et l’écoulement du robinet, il doit être si beau ce fil, le fil de l’eau, transparent, invisible et pourtant si solide, un coup d’épée ne suffit pas à le trancher et si plein, ce fil, de couleurs au soleil à la lumière tout aussi invisible elle, la lumière, que lui, le fil de l’eau, et m’en faire de ce fil une pelote ou une bobine puis un pull ou un polo ou un caleçon
certains, de l’eau, paraît-il, en font un filet, pour sûr que c’est une idée séduisante, pour la pêche, c’est furtif, un filet d’eau, j’ai des doutes tout de même, sur la solubilité, que le filet de ne dissolve dans la mer ou le lac ou la mare ou le courant une fois jeté dedans, ou, pire, d’un accroc au filet et qu’il se démaille, se défasse totalement, et alors, bonne chance, bon courage, il en faudra pour retrouver les morceaux parmi les deux pelotes, celle de l’étendue d’eau, celle du filet, mélangées
et puis à quoi bon un filet autant tirer le fil de l’eau, rembobiner, rembobiner, ça prendra le temps qu’il faudra, le volume diminuera, de source sûre, il n’y aura qu’à se baisser pour ramasser poissons et autres , ceux qui ne seront pas restés accrochés au fil, emmêlés, contraints, prisonniers
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire