vendredi 26 septembre 2025

26 septembre

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Si je me décide aujourd’hui à avouer que je ne suis pas le véritable Maurice L. Maurice, si j’abdique, si je renonce, ce n’est pas tant parce que je n’arrive pas à me mettre à la hauteur du divin créateur qu’est (qu’était ?) ce dernier mais pour de plus concrètes raisons. Deux, exactement.

La première, la moins noble, est que prendre la place de Maurice L. Maurice ne m’a apporté aucun plaisir. Je m’attendais à ce qu’un génie d’un tel talent suscite un enthousiasme démesuré - à la hauteur de celui qui est le mien envers sa personne - une adulation, une idolâtrie chez une foule de gens. J’espérais des cohortes d’admirateurs et d’admiratrices à la recherche de leur peintre-dessinateur-auteur-compositeur favori, prêt à tout pour un regard de sa part, un mot, une poignée de main. En un mot, je pensais, en prenant la place de MLM, pouvoir me taper à la chaîne des gamines jeunes femmes enamourées, aveuglées par le talent.
Vous l’aurez compris, il n’en fut rien.


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