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Les textes de Maurice L. Maurice (dit MLM) me semblaient d’une simplicité absolue. Je peux écrire ça en moins de deux, me disais-je. Quelle est la difficulté ? Quel est l’intérêt littéraire ?
J’avais tort. Je suis bien forcé d’admettre que les informes tas de mots que je ponds après avoir sué sang et eau et encre des heures durant ne valent finalement pas grand chose en comparaison des siens. Mes jeux de mots, hilarants dans ma tête, ne font plus rire une fois couchés sur le papier, mes tentatives de phrases sinueuses se brisent avant la troisième subordonnée, la volonté d’éviter au maximum de raconter une histoire n’aboutit chez moi qu’à des textes vides : je ne parviens à copier ni son style ni son humour ni le fond de ses écrits.
J’ai pu faire illusion, au début, quand j’ai pris sa place, on a simplement cru que Maurice L. Maurice était en petite forme, dans une mauvaise passe. Après tant de temps, désormais, plus personne n’est dupe : ce n’est pas le grand, l’immense, le magnifique MLM au talent sans limite, qui est derrière les dernières merdes publiées sous son nom.
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