vendredi 10 octobre 2025

10 octobre

(7)

J’avais, pour lui prendre sa place sans risquer qu’il me gêne, enfermé MLM dans un réduit, une chambre de bonnes, semblable à celle qu’il décrit dans Humeurs - ah oui, c’est vrai, vous ne l’avez pas lu, c’est un inédit de MLM, c’est un texte encore inachevé, probablement un texte posthume - meublée uniquement d’un lit, d’un bureau et de quelques étagères débordant le livres neufs, jamais lus, et lui avais fourni encre, feuilles, toiles, pinceaux et couleurs pour qu’il reste productif. Il n’a rien écrit. Rien peint. Rien dessiné.
Et il commençait à me coûter cher en sardines à l’huile (et en pain pour saucer) pour quelqu’un d’aussi antilifique. J’avais donc décidé de le libérer, j’allais lui rendre sa place. Avant-hier, j’étais résigné. J’ai ouvert sa porte, les trois verrous et les deux cadenas, ai jeté les clés sur son matelas et ai lancé, Tu es libre, casse-toi - on a connu plus lyrique. Mais il n’était pas là, la chambre était vide.
Voilà la seconde raison pour laquelle j’admets aujourd’hui ne pas être le vrai MLM. Parce que j’ai perdu l’original. Je le cherche depuis. En vain. J’ai besoin d’aide. Si vous avez quelque information.

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