mardi 7 juillet 2020

Infanticide - by Natacha

Du pur Natacha, à peine retouché par les défauts de ma mémoire... je ne fais aujourd’hui que retranscrire son envolée lyrique (?!) de vendredi après-midi alors que j’évoquais le départ du collège des élèves de 3ème...

... je suis bien contente de pas avoir de gosses... c’est trop dur... toutes ces premières fois qui font pleurer... quand il faut les laisser à la crèche ou chez la nounou... quand ils rentrent à la maternelle... puis à la primaire... quand ils veulent plus vous embrasser... quand ils veulent être déposés à 200 mètres de l’entrée du collège parce que c’est trop la honte d’être vus avec ses parents... quand ils vous parlent plus... quand, dès qu’ils sont à la maison, c’est pour être enfermés dans leur chambre... quand ils ramènent à la maison leur premier copain ou leur première copine... quand ils ont leur bac... quand ils quittent la maison... quand ils se marient... qu’ils ont à leur tour des gosses...
et encore, ça, c’est quand tu as de la chance... c’est quand t’as pas un enfant à problèmes, un enfant qui écoute du rap...

lundi 6 juillet 2020

Beach ! oh my ! Beach !

Voici que s’ouvre pleinement la saison estivale... ah ! Les maillots de bain ! ... comme chantait l’autre... j’aime regarder les filles qui marchent sur la plage...

Quand on pense aux scandales qui ont pu être provoqués par les tenues de plage lors de leur invention... le bikini... le monokini... le burqini... tous ont suscité (et suscitent encore) la polémique, la désapprobation, l’opprobre...
tandis que la dernière tendance, étrangement, bien que complètement ridicule, ne provoque aucun remous, semble acceptée par tous et toutes... le masquini va peut-être même être adopté par le plus grand nombre... sans que personne ne s’en émeuve.


Je ris d’avance, en pensant à la rentrée de septembre...
les marques de bronzage ridicules autour de la bouche... pires que celles (autour des yeux) que les amateurs de sports d’hiver et avariés ramènent de leur séjour montagneux...
le masquini, comme les lunettes de soleil, va permettre d’afficher sur son visage son niveau de vie... va permettre de faire le tri entre ceux qui ont les moyens de partir en vacances et les autres...


Nombre de barrières à postillons ressemblent à des slips, à des cache-sexes, non ? Il va falloir ne pas se tromper sur la plage, au moment d’enfiler son masquini.


Une question se pose : le masquini sera-t-il autorisé sur les plages nudistes et naturistes ?

dimanche 5 juillet 2020

En Retard (66)

Ma langue se détache enfin de mon palais. Je peux de nouveau parler, baver, cracher, rouler la langue - c’est génétique - me toucher le bout du nez et le menton avec la pointe de la langue - je suis un véritable caméléon, niveau lingual - chasser et gober les mouches - caméléon vous dis-je - lécher des bottes... et des culs s’il le faut.

De nouveau capable de logorrhée, je suis conduit devant un agent à l’air fatigué derrière son bureau et son écran qui se reflète dans ses lunettes à la mode d’il y a vingt ans, époque à laquelle - estimation personnelle basée uniquement sur l’allure flétrie de mon interlocuteur - il devait avoir à peu près l’âge qui est le mien aujourd’hui - policier est un métier usant, physiquement et mentalement (façon polie de dire qu’être policier rend gros et con), rien n’exclut cependant que le gars en face de moi soit en réalité plus jeune que moi.

Nom ?
Maurice.
Prénom ?
Maurice.
(Petite pause) Vous vous foutez de ma gueule ?
Non, non, je n’oserais pas... même si l’envie ne m’en manque pas. Non, vraiment. Maurice est mon nom et Maurice est mon prénom. Maurice L. Maurice, c’est ainsi que je m’appelle. Et quand je dis « je m’ » ce n’est pas en vain, c’est le nom que je me suis choisi. Croyez-moi, si « on » m’avait appelé ainsi, il y a bien longtemps que j’aurais changé de nom.
(Nouvelle pause) Zavez fini ?
Fini ? Fini quoi ? D’utiliser cette plaisanterie à propos de mon pseudonyme ? Non, je n’ai pas fini... certainement pas... elle me plait trop, cette plaisanterie... elle ne m’agace pas encore... quant à ne plus me faire rire ou à me faire rire jaune, on en est encore loin...
M’avez l’air d’en être un sacré... Date et lieu de naissance ?
23 mai 2010 à Paris IV ou 22 septembre 2010 à Saint-Maurice-des-Lions (Charente), je vous laisse choisir. Vous pouvez même choisir le 23 juin si ça vous chante, j’en connais d’autres - et des plus malins que vous... sans vous offenser - qui s’y sont trompés...
Trop aimable...Vous faites quoi dans la vie ?
Je respire, mange, bois, baise, me promène, ris, pleure, écoute, regarde, goûte, touche, sens, ressens, poétise, m’émeut, souffre, m’enthousiasme, entends, vois, chie, pisse, me masturbe, chante, siffle, picole - je l’ai déjà dit, je sais... mais je bois beaucoup - peins, dessine, tape sur des bambous et sur des platanes - abattage ! - dors (trop), lis, cuisine, drague, échange, pense, n’en pense pas moins, aime, hais, marche, cours, rampe, touche, étreins, câline, caresse, me touche, me fais insulter, consomme, calcule, vends mon âme, me laisse aller, me laisse porter, me révolte en silence, me tais, renifle, me gratte le cul, me défends, me cure le nez, saigne, me douche - pas trop souvent - me brosse les dents, me mets le doigt dans l’œil - et ailleurs - tousse, photographie, me souviens, me rappelle, oublie...
(Le visage rubicond, qu’il s’apprête à franchir) Merde... la ferme... vous commencez à sévèrement me les briser avec vos conneries... je vous ai juste demandé votre profession...

samedi 4 juillet 2020

En Retard (65)

Je suis en retard, très en retard, trop en retard...

Je me suis couché tard, très tard, trop tard. Et ai oublié de programmer un réveil. Résultat, je me suis réveillé tard, très tard, trop tard, bien trop tard. Et n’ai pas le temps aujourd’hui, encore moins le temps aujourd’hui que d’habitude, vraiment pas le temps aujourd’hui d’écrire un billet - ne parlons même pas d’un billet digne de ce nom, mais, ça, ce ne serait pas exactement la première fois, si ? - pour votre feuilleton préféré, En Retard.
On l’aura compris, ma sieste, trop tardive, trop longue, aura eu raison d’En Retard pour aujourd’hui. Je suis trop en retard, j’ai trop peu de temps devant moi, pour m’attaquer à En Retard aujourd’hui.

Et en mauvais élève que je suis, j’ajouterai une seconde et mauvaise et fausse excuse à la première que je sais bien ne pas suffire : mon chat a mangé mes brouillons - alors que, pour En Retard, je n’en écris pas...

vendredi 3 juillet 2020

Questions anatomiques (4)

Jeter un œil au royaume des aveugles suffit-il à s’y faire couronner ?



Peut-on avoir la grosse tête et cependant gagner d’une courte ?



Avoir le bras en écharpe est-il synonyme de clef d’étranglement ?

jeudi 2 juillet 2020

Questions anatomiques (3)

Être bas du front empêche-t-il d’avoir du nez ?



S’arracher les cheveux après avoir perdu la face permet-il de retrouver un semblant d’harmonie ?



Compter sur ses doigts n’est-il pas l’aveu qu’on ne peut compter sur personne ?

mercredi 1 juillet 2020

On commence par la fin...

1er juillet, démarrage d’un nouveau projet qui devrait m’occuper une bonne partie de l’été... si ce n’est plus... on en reparlera quand ce sera suffisamment avancé... j’ai commencé par la fin...


Et pour en finir avec juin, en conseil de classe, on continue de gribouiller... hier, c’était le dernier de l’année scolaire... ouf...