L'Appeau de Banane
J'ai glissé sur une peau de banane.
Je déambulais de par les rues de cette ville que j'aime plus que tout autre endroit au monde - le seul où je me sens vraiment chez moi - quand, par inadvertance, j'ai posé le pied (le gauche) sur une peau de banane négligemment abandonnée sur le macadam. Je ne suis pas superstitieux, pas le moins du monde, mais, assurément, si j'avais marché sur une merde - pardon, une crotte, un excrément - de chien plutôt que sur cette peau de banane, je me serais senti, en comparaison, bien chanceux - presque béni des dieux.
On pourra dire (et on dira effectivement) que c'est de ma faute. Combien de fois cela m'est-il arrivé, par manque d'attention, de rater une marche ou de buter sur une irrégularité du sol - un nid de poule ou une racine qui dépasse - et de m'étaler de tout mon long devant (et sous les rires et moqueries) de tout le monde ? Je devrais, depuis le temps, avoir compris la leçon et être plus vigilant...
Si je ne passais pas mon temps le nez en l'air, si je regardais (un peu) où je mets les pieds, de telles mésaventures ne m'arriveraient pas. Si j'acceptais, parfois, d'être plus terre-à-terre, je l'aurais (probablement) vue, cette peau de banane, gisant là, sur les pavés déjà rendus glissants par la brume matinale. Et je n'aurais pas marché dessus cette peau de banane - à moins d'avoir eu l'envie, la volonté de me faire mal.
Cela m'arrive parfois, d'avoir envie de me faire du mal. Cela m'arrive encore trop souvent, au goût de mon psy (je ne me souviens plus s'il est -chiatre, -chologue ou -chanalyste ; je n'ai, de toute manière, jamais compris ce qui distingue les uns des autres ces différents suppôts de Lacan) qui m'a conseillé, pour exorciser mes démons, d'écrire - tant pis pour vous.
Je déambulais de par les rues de cette ville que j'aime plus que tout autre endroit au monde - le seul où je me sens vraiment chez moi - quand, par inadvertance, j'ai posé le pied (le gauche) sur une peau de banane négligemment abandonnée sur le macadam. Je ne suis pas superstitieux, pas le moins du monde, mais, assurément, si j'avais marché sur une merde - pardon, une crotte, un excrément - de chien plutôt que sur cette peau de banane, je me serais senti, en comparaison, bien chanceux - presque béni des dieux.
On pourra dire (et on dira effectivement) que c'est de ma faute. Combien de fois cela m'est-il arrivé, par manque d'attention, de rater une marche ou de buter sur une irrégularité du sol - un nid de poule ou une racine qui dépasse - et de m'étaler de tout mon long devant (et sous les rires et moqueries) de tout le monde ? Je devrais, depuis le temps, avoir compris la leçon et être plus vigilant...
Si je ne passais pas mon temps le nez en l'air, si je regardais (un peu) où je mets les pieds, de telles mésaventures ne m'arriveraient pas. Si j'acceptais, parfois, d'être plus terre-à-terre, je l'aurais (probablement) vue, cette peau de banane, gisant là, sur les pavés déjà rendus glissants par la brume matinale. Et je n'aurais pas marché dessus cette peau de banane - à moins d'avoir eu l'envie, la volonté de me faire mal.
Cela m'arrive parfois, d'avoir envie de me faire du mal. Cela m'arrive encore trop souvent, au goût de mon psy (je ne me souviens plus s'il est -chiatre, -chologue ou -chanalyste ; je n'ai, de toute manière, jamais compris ce qui distingue les uns des autres ces différents suppôts de Lacan) qui m'a conseillé, pour exorciser mes démons, d'écrire - tant pis pour vous.
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