Peu de pratiquants de la Roulette Russe se sont relevés d'une défaite en compétition.
À vrai dire, il n'y a qu'un seul cas connu. La défaite au premier tour d'une petite compétition départementale aurait dû condamner l'athlète en question à un éternel anonymat, elle lui valut pourtant un surnom, que les amateurs de ce noble sport se transmettent et se répètent encore aujourd'hui avec un mélange de crainte, d'admiration et de dégoût : Le Miraculé.
Quelques jours après avoir signé sa première licence de Roulette Russe, Le Miraculé prit part à sa première compétition. La première pression de gâchette lors du premier tour fut celle de trop, Le Miraculé s'arracha le quart du visage, réduit en bouillie la moitié de sa cervelle, salit les murs et le sol de sang, d'éclats d'os et de morceaux de chair. Bref, il perdit la face et la partie dès son premier essai.
Transporté aux urgences, il survécut on ne sait ni comment ni pourquoi. Il subit trente-deux opérations en deux ans, profita de huit ans de coma suivis de cinq années de rééducation pour retrouver l'usage de la parole et des principales fonctions motrices.
Dix-sept ans après sa défaite, il n'en paraissait presque plus rien - si ce n'est qu'il était plutôt laid et marchait de guingois - quand Le Miraculé décida de retenter sa chance dans ce sport magnifique qu'est la Roulette Russe. On s'abstiendra de juger ses motivations.
Sa réputation cependant le précéda. Quelqu'un qui survit à une défaite en Roulette Russe est soit immortel soit incroyablement chanceux (dans son cas, on penchait plutôt pour la seconde explication) - dans tous les cas, il est inutile de tenter de le combattre. Et c'est ainsi, que tous ses adversaires, estimant n'avoir aucune chance, un à un, préférèrent la honte du forfait à la défaite inéluctable - la chance est extrêmement mal vue chez les athlètes de Roulette Russe.
Le Miraculé devint donc Champion du Monde sans avoir à poser de nouveau le canon de son revolver sur sa tempe qui rendait un son creux quand on la tapotait... Avec un tel numéro un, la Roulette Russe, le sport lui-même, était en danger. On fit pression sur Le Miraculé pour qu'il se retire. Il résista quelques temps. Les moyens pour le contraindre à renoncer devinrent de plus en plus abjects. Il finit par céder et, de désespoir, se pendit... lui-même avait peur de se rater lors d'un suicide par balle...
Quelques jours après avoir signé sa première licence de Roulette Russe, Le Miraculé prit part à sa première compétition. La première pression de gâchette lors du premier tour fut celle de trop, Le Miraculé s'arracha le quart du visage, réduit en bouillie la moitié de sa cervelle, salit les murs et le sol de sang, d'éclats d'os et de morceaux de chair. Bref, il perdit la face et la partie dès son premier essai.
Transporté aux urgences, il survécut on ne sait ni comment ni pourquoi. Il subit trente-deux opérations en deux ans, profita de huit ans de coma suivis de cinq années de rééducation pour retrouver l'usage de la parole et des principales fonctions motrices.
Dix-sept ans après sa défaite, il n'en paraissait presque plus rien - si ce n'est qu'il était plutôt laid et marchait de guingois - quand Le Miraculé décida de retenter sa chance dans ce sport magnifique qu'est la Roulette Russe. On s'abstiendra de juger ses motivations.
Sa réputation cependant le précéda. Quelqu'un qui survit à une défaite en Roulette Russe est soit immortel soit incroyablement chanceux (dans son cas, on penchait plutôt pour la seconde explication) - dans tous les cas, il est inutile de tenter de le combattre. Et c'est ainsi, que tous ses adversaires, estimant n'avoir aucune chance, un à un, préférèrent la honte du forfait à la défaite inéluctable - la chance est extrêmement mal vue chez les athlètes de Roulette Russe.
Le Miraculé devint donc Champion du Monde sans avoir à poser de nouveau le canon de son revolver sur sa tempe qui rendait un son creux quand on la tapotait... Avec un tel numéro un, la Roulette Russe, le sport lui-même, était en danger. On fit pression sur Le Miraculé pour qu'il se retire. Il résista quelques temps. Les moyens pour le contraindre à renoncer devinrent de plus en plus abjects. Il finit par céder et, de désespoir, se pendit... lui-même avait peur de se rater lors d'un suicide par balle...
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