Idée. Et si, pour former le double v (le w ?), les deux v n’étaient pas joints par la queue mais par la pointe ? Le x, qui, malgré tout ce que j’ai pu baver sur son compte, garde toute mon estime, candidate alors sérieusement au titre de w (de double v ?). Et l’insoluble problème de la prononciation de cette ignoble lettre - problème que j’avais jusqu’ici réussi à passer totalement sous silence, retardant habilement l’échéance, repoussant autant que faire se peut l’inéluctable débat sans fin - prend alors nouvelle ampleur : on ne sait déjà pas si le double v doit se prononcer v ou ou... pensez si on ajoute la prononciation x dans la bataille.
Nous croyions être au bout de nos peines après nous être cassé le poignet et tordu les doigts à tracer correctement le w comme deux v qui se suivent et se chevauchent quelque peu, voilà qu’il faut y mettre la langue préalablement fourchée...
Qui sera capable de me dire comment on prononce correctement ? ouallon ou vallon, ouombat ou vombat ? ouelche, velche, xelche ? ouagon, xagon, vagon ? ouylophone ou vylophone ? vénogreffe ? ouénogreffe ? Je ne sais pas, je ne sais plus - je fais un rejet...
Recentrons-nous un peu, nous nous égarons. Et posons-nous la question essentielle sous-jacente à cette histoire de w : Qu’a-t-il fait de si formidable le v, lui toujours à deux doigts de la victoire, pour, seul parmi les 25 lettres de l’alphabet (w non compris), mériter de se voir jumellisé, siamoisé, méiosé, mitosé, crossing-overisé ? Alors que le t doit, lui, se dédoubler pour une simple lettre, quand on pourrait faire appel à un double p, quand on s’emmerderait moins si le double m existait ? Et ce fleuve qui inaugure le dictionnaire versant noms propres, ne rendrait-on pas mieux compte de sa faible longueur, de sa totale insignifiance si son nom ne comportait plus qu’une seule lettre, fut-elle double ? Un peu d’imagination, un peu de créativité, que diable ! Aurait-on moins de ressources que nos voisins d’outre-Rhin qui, pour faire de leur sombre passé table rase, ont inventé une lettre supplémentaire qui tient du bêta, le eszett ? Sommes-nous des incapables ? Que font nos doctorants en lettres ? N’est-ce pas leur boulot, d’en trouver, des lettres, justement ? Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche, disait Charly de Gaul.
Cher lecteur, je te sens à bout. Tu en as marre, assez. Saoulé, gavé. Plein le cul... tu frôles l’overdose.... Je m’arrête donc là. Tu me comprends désormais. Tu ne peux plus voir le w en peinture. Ni en littérature. Pérec (encore lui... ça tourne à l’obsession) et son Souvenir d’Enfance, nous n’en voulons pas, nous n’en voulons plus, qu’il nous épargne ses traumas, nous avons déjà les nôtres... Relisons plutôt Dans la Boîte, lecture qui nous servira contre le w de vaccin qu’on pourrait simplifier en vaxin et prononcer vavin ou vaouin...
PS : Et le towique tungstène, quel est son rôle dans cette affaire ?
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