Je reprends mes esprits dans une pièce mal éclairée, au milieu de bruits de burin.
Aucun suspens, je vous l’ai dit, je vous l’ai annoncé il y a 3 semaines, une éternité : nous sommes à l’Arc de Triomphe, dans l’Arc de Triomphe, au milieu de l’Arc de Triomphe, dans l’antre de l’Arc de Triomphe - je ne sais comment on dit - nous y sommes.
C’est là que les manifestants se sont repliés après une charge particulièrement violente des forces de l’ordre. Aux inoffensives balles de caoutchouc tirées par les manifestants bon enfant à l’aide de pistolets en plastique de la marque Flashball chapardés à Monoprix, les keufs ont répondu par des lancers de pavés arrachés à la plage qui s’étend sous la chaussée.
Il faut dire que ledit Monoprix se trouve à proximité du Fouquet’s, sympathique brasserie populaire où aiment à se réunir autour d’un poulet rôti et d’une Corona, politiques en bras de chemise, chefs d’entreprise en polo ou en Audi et stars du showbiz incognito mais pas trop, pour discuter entre amis du championnat qatarien de football et des prix prohibitifs du logement social parisien.
Le chahut provoqué par les balles rebondissantes des manifestants a achevé d’envenimer les relations de voisinage entre le magasin et le restaurant devenus féroces concurrents depuis que celui-là s’est mis à vendre des sandwiches à moins de douze euros et a permis à sa clientèle de les manger sur place, sur un tabouret haut, derrière la vitrine, avec vue sur l’avenue et sur... la devanture de celui-ci... ce bruit somme tout innocent, certes accompagné de quelques détonations de pétards, a même littéralement mis le feu aux poudres... la terrasse du restaurant s’est embrasée... et la flicaille, toujours prompte à se ranger en épi ou en double file du côté des riches impuissants, a entrepris de faire des ricochets sur les jets d’eau des lances à incendie des pompiers qui tentaient de noyer le poison de la révolte des haltères mondialistes - je n’y connais rien en épaulé-jeté de pavés dans la mare.
Du moins c’est ce que je comprends aux explications brumeuses que me fournit un de mes compagnons triompharcaux... Je m’étais pour ma part évanoui après m’être pris de pleine face - aveuglé par les lacrymogènes, je n’y voyais pas à trente centimètres - un réverbère - n’ayez crainte, je ne vais pas, pour gagner du temps, vous recopier ici L’Appeau de Banane - et avais dû être exfiltré dès le début des combats...
C’est là que les manifestants se sont repliés après une charge particulièrement violente des forces de l’ordre. Aux inoffensives balles de caoutchouc tirées par les manifestants bon enfant à l’aide de pistolets en plastique de la marque Flashball chapardés à Monoprix, les keufs ont répondu par des lancers de pavés arrachés à la plage qui s’étend sous la chaussée.
Il faut dire que ledit Monoprix se trouve à proximité du Fouquet’s, sympathique brasserie populaire où aiment à se réunir autour d’un poulet rôti et d’une Corona, politiques en bras de chemise, chefs d’entreprise en polo ou en Audi et stars du showbiz incognito mais pas trop, pour discuter entre amis du championnat qatarien de football et des prix prohibitifs du logement social parisien.
Le chahut provoqué par les balles rebondissantes des manifestants a achevé d’envenimer les relations de voisinage entre le magasin et le restaurant devenus féroces concurrents depuis que celui-là s’est mis à vendre des sandwiches à moins de douze euros et a permis à sa clientèle de les manger sur place, sur un tabouret haut, derrière la vitrine, avec vue sur l’avenue et sur... la devanture de celui-ci... ce bruit somme tout innocent, certes accompagné de quelques détonations de pétards, a même littéralement mis le feu aux poudres... la terrasse du restaurant s’est embrasée... et la flicaille, toujours prompte à se ranger en épi ou en double file du côté des riches impuissants, a entrepris de faire des ricochets sur les jets d’eau des lances à incendie des pompiers qui tentaient de noyer le poison de la révolte des haltères mondialistes - je n’y connais rien en épaulé-jeté de pavés dans la mare.
Du moins c’est ce que je comprends aux explications brumeuses que me fournit un de mes compagnons triompharcaux... Je m’étais pour ma part évanoui après m’être pris de pleine face - aveuglé par les lacrymogènes, je n’y voyais pas à trente centimètres - un réverbère - n’ayez crainte, je ne vais pas, pour gagner du temps, vous recopier ici L’Appeau de Banane - et avais dû être exfiltré dès le début des combats...
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