Je prends congé de mon officier puis à droite puis à gauche, tout droit, à gauche de nouveau, puis à droite et à gauche encore une fois... et je suis revenu sur la place de l’Étoile, au pied de l’Arc de Triomphe que je vois sous une autre facette désormais.
Je repars en arrière, j’essaie de repartir en arrière, tourne à gauche puis à droite, puis à droite et à droite de nouveau... et débouche de nouveau sur la place de l’Étoile... admire l’Arc de Triomphe sous une nouvelle facette encore.
Je continue ainsi à décrire de petites boucles, dessinant par mon itinéraire les pétales d’une fleur dont le coeur serait l’immense rond-point de la place de l’Étoile. La seule fleur que j’ai à offrir aujourd’hui, un 17 pourtant, à ma bien-aimée qui, pendant ce temps, me prépare un gâteau avec amour et du chocolat. Je suis un mari bien peu attentionné... et un écrivain bien peu scrupuleux puisque, dans ce texte, je suis strictement et fièrement et résolument célibataire - que de confusion.
Tout ceci me ramène à mon point de départ, à mon 12 Litres qui s’apprête à partir avec ses hommes. Je lui explique mon problème, lui explique que je tourne en rond, lui explique que toute rue que je prends depuis les quelques minutes passées me conduit à cet endroit.
Imagine, tu es dans une barque. Deux rames. Mais l’une de ces deux rames est très abimée, trouée, rongée sur le bord et ne présente qu’une très petite surface par rapport à l’autre rame. Que se passe-t-il alors ?
Je vais tourner en rond, comme si je ne ramais que d’un côté.
On est d’accord... maintenant regarde tes pieds et tu comprendras ton problème.
L’improvisation n’est visiblement pas mon fort... j’avais oublié mes multiples blessures, mon orteil amputé et mon doigt arraché, mon torse nu couvert d’ecchymoses, mon pantalon raide de crasse, ma chaussette gorgée de sang pas encore sec, mon gant de poche... il va falloir que je rebondisse là-dessus.
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