Le Diable me répondit dans un éclat de rire...
Tu crois vraiment que je peux payer une telle somme ? Pour qui me prends-tu ? Pour Donald Trump ? Nous vivons dans un monde athée... les gens ne croient plus. Ni à Dieu ni à Moi. Cette incroyance est mauvaise pour le business. Je ne peux me permettre une telle dépense pour une seule âme, non... encore moins comptant... Finances à sec... comme celles de l’Église d’ailleurs..
En revanche, je peux te proposer un apport immédiat de xxx euros (j’ai promis, par contrat, de garder les sommes secrètes - disons simplement qu’avec cette somme, bien placée, et en vivant un peu plus chichement, je pouvais me permettre d’échapper quelques temps à l’enfer de l’emploi salarié) ainsi qu’une rente mensuelle de www euros... (une somme beaucoup plus modeste, presque dérisoire : pas de quoi bouleverser mon niveau de vie, loin de là)
À vie ? Lui demandai-je.
Faut pas rêver... je me suis déjà fait entuber avec ces histoires de viager... tu manges trop, trop gras, trop salé, trop sucré... et tu as un penchant pour l’alcool qui, d’après mon expérience, ne va pas s’arranger avec l’âge... la vie étant injuste (notamment envers ceux qui font des efforts), tu finiras centenaire... pas rentable... non, je te propose ceci pour 49 mois et on fera le point après... on verra alors, si j’achète définitivement ton âme ou si je l’échange contre une autre, plus fraîche, plus jeune, plus juteuse...
Un leasing ? m’étonnai-je.
Un leasing. confirma-t-il.
Je m’empressai de signer, content d’avoir fait une bonne affaire. Non seulement j’allais toucher une somme fort coquette mais, en plus, je ne doutais pas que d’ici 4 ans, le Diable trouverait plus jolie âme que la mienne et procèderait à l’échange... Tout le bénéfice semblait être pour moi.
Le Diable signa à son tour le pacte rédigé sur du papier toilette - c’est tout ce que nous avions à disposition dans cette supérette - puis me regarda avec un grand sourire...
Êtes-vous Chrétien ? me demanda-t-il. Juif ? Musulman ?
J’aurais dû me méfier de ce soudain passage au vouvoiement.
Non. Non. Et non. répondis-je fièrement, frondeur. Je suis athée. Je ne crois qu’au nombre π.
Pourtant, vous venez de signer un contrat avec moi... vous venez donc, implicitement, de reconnaître mon existence... par cet acte, vous venez de quitter la gigantesque légion des non-croyants.
Je vais donc devoir déduire de la totalité des sommes prévues par notre contrat de leasing la prime gouvernementale à la conversion...
Somme astronomique. Qui dépasse de loin les montants prévus dans notre contrat de leasing. C’est moi désormais qui lui dois de l’argent. Beaucoup d’argent.
Si, au moins, j’avais le moindre talent littéraire, je pourrais lui céder mes droits d’auteur...
En revanche, je peux te proposer un apport immédiat de xxx euros (j’ai promis, par contrat, de garder les sommes secrètes - disons simplement qu’avec cette somme, bien placée, et en vivant un peu plus chichement, je pouvais me permettre d’échapper quelques temps à l’enfer de l’emploi salarié) ainsi qu’une rente mensuelle de www euros... (une somme beaucoup plus modeste, presque dérisoire : pas de quoi bouleverser mon niveau de vie, loin de là)
À vie ? Lui demandai-je.
Faut pas rêver... je me suis déjà fait entuber avec ces histoires de viager... tu manges trop, trop gras, trop salé, trop sucré... et tu as un penchant pour l’alcool qui, d’après mon expérience, ne va pas s’arranger avec l’âge... la vie étant injuste (notamment envers ceux qui font des efforts), tu finiras centenaire... pas rentable... non, je te propose ceci pour 49 mois et on fera le point après... on verra alors, si j’achète définitivement ton âme ou si je l’échange contre une autre, plus fraîche, plus jeune, plus juteuse...
Un leasing ? m’étonnai-je.
Un leasing. confirma-t-il.
Je m’empressai de signer, content d’avoir fait une bonne affaire. Non seulement j’allais toucher une somme fort coquette mais, en plus, je ne doutais pas que d’ici 4 ans, le Diable trouverait plus jolie âme que la mienne et procèderait à l’échange... Tout le bénéfice semblait être pour moi.
Le Diable signa à son tour le pacte rédigé sur du papier toilette - c’est tout ce que nous avions à disposition dans cette supérette - puis me regarda avec un grand sourire...
Êtes-vous Chrétien ? me demanda-t-il. Juif ? Musulman ?
J’aurais dû me méfier de ce soudain passage au vouvoiement.
Non. Non. Et non. répondis-je fièrement, frondeur. Je suis athée. Je ne crois qu’au nombre π.
Pourtant, vous venez de signer un contrat avec moi... vous venez donc, implicitement, de reconnaître mon existence... par cet acte, vous venez de quitter la gigantesque légion des non-croyants.
Je vais donc devoir déduire de la totalité des sommes prévues par notre contrat de leasing la prime gouvernementale à la conversion...
Somme astronomique. Qui dépasse de loin les montants prévus dans notre contrat de leasing. C’est moi désormais qui lui dois de l’argent. Beaucoup d’argent.
Si, au moins, j’avais le moindre talent littéraire, je pourrais lui céder mes droits d’auteur...
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