J’ouvre les yeux.
Je ne suis pas chez moi. Je n’en suis pas si loin.
Je suis devant ma porte d’entrée. Couché sur le palier. Mon oreiller est mon paillasson. Sur lequel est écrit Bienvenue. Il y a un mot aimable sur tous les paillassons vendus en magasin. Selon mon expérience. Je n’ai pas non plus cherché dans toutes les boutiques de Paris. J’avais besoin d’un paillasson. Je me suis rendu au BHV. Ils n’avaient que des paillassons aimables. Avec des messages du type Home Sweet Home, Maison du Bonheur, Bienvenue chez Nous. J’en ai conclu que tous les paillassons étaient accueillants. Et conçus pour les hypocrites. C’est dommage, j’aurais aimé un paillasson Faites Demi-Tour, Rentre chez Toi, Vous n’êtes pas Invités... ça aurait été plus honnête. Peut-être n’ai-je pas assez bien cherché, pas assez longtemps.
L’alarme, le buzzer, la trompette fêlée, qui me brise les tympans, c’est mon chat - elle, c’est une fille, a une voix atroce, insupportable, sa voix est aussi moche qu’elle n’est, elle, ma chatte, belle ; elle est magnifique, ma chatte - derrière la porte qui hurle son désespoir d’avoir sa gamelle vide. J’ai oublié mes clefs à l’intérieur de l’appartement en le quittant, hier matin. Je n’ai pas pu rentrer nourrir ma panthère... Il faut que j’appelle un serrurier. D’urgence.
Je ne me souviens en revanche absolument pas comment j’ai atterri ici, sur mon palier, si j’ai fait le chemin seul, accompagné, si l’on m’a porté. Mon dernier souvenir c’est le crochet du droit de la barmaid dans ma pommette. Peut-être s’est-il écoulé plusieurs jours depuis ce dernier souvenir. On me dirait que ce coup de poing remonte à une semaine que je n’en serais même pas étonné...
Ah, et ces petits coups de pied qu’on me donne dans les côtes... qui me les adresse ? Dans le flou de mon champ de vision, je crois discerner deux uniformes. La police ? Je voudrais protester que je suis chez moi, ou presque... je ne peux, je n’en suis pas capable... la langue me colle au palais.
Je suis devant ma porte d’entrée. Couché sur le palier. Mon oreiller est mon paillasson. Sur lequel est écrit Bienvenue. Il y a un mot aimable sur tous les paillassons vendus en magasin. Selon mon expérience. Je n’ai pas non plus cherché dans toutes les boutiques de Paris. J’avais besoin d’un paillasson. Je me suis rendu au BHV. Ils n’avaient que des paillassons aimables. Avec des messages du type Home Sweet Home, Maison du Bonheur, Bienvenue chez Nous. J’en ai conclu que tous les paillassons étaient accueillants. Et conçus pour les hypocrites. C’est dommage, j’aurais aimé un paillasson Faites Demi-Tour, Rentre chez Toi, Vous n’êtes pas Invités... ça aurait été plus honnête. Peut-être n’ai-je pas assez bien cherché, pas assez longtemps.
L’alarme, le buzzer, la trompette fêlée, qui me brise les tympans, c’est mon chat - elle, c’est une fille, a une voix atroce, insupportable, sa voix est aussi moche qu’elle n’est, elle, ma chatte, belle ; elle est magnifique, ma chatte - derrière la porte qui hurle son désespoir d’avoir sa gamelle vide. J’ai oublié mes clefs à l’intérieur de l’appartement en le quittant, hier matin. Je n’ai pas pu rentrer nourrir ma panthère... Il faut que j’appelle un serrurier. D’urgence.
Je ne me souviens en revanche absolument pas comment j’ai atterri ici, sur mon palier, si j’ai fait le chemin seul, accompagné, si l’on m’a porté. Mon dernier souvenir c’est le crochet du droit de la barmaid dans ma pommette. Peut-être s’est-il écoulé plusieurs jours depuis ce dernier souvenir. On me dirait que ce coup de poing remonte à une semaine que je n’en serais même pas étonné...
Ah, et ces petits coups de pied qu’on me donne dans les côtes... qui me les adresse ? Dans le flou de mon champ de vision, je crois discerner deux uniformes. La police ? Je voudrais protester que je suis chez moi, ou presque... je ne peux, je n’en suis pas capable... la langue me colle au palais.
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