Encore fallait-il en faire quelque chose de cette vision.
Je ne suis pas graveur. Non que ça ne m’intéresserait pas mais la gravure est une technique qui demande trop de travail d’apprentissage et de formation pour que je m’y mette. En revanche, j’ai des pinceaux. Et de la peinture à l’huile. Et des cartons (des feuilles très épaisses)...
Dès le départ, je savais que la couleur dominante serait le bleu. J’ai longtemps attendu, laissé mûrir la composition plus de deux mois. Pas grand chose n’a changé dans ma tête en deux mois. La réaliser fut très rapide, le matin du 19 octobre. Il ne me reste que trois coups de cutter à donner pour que la peinture soit terminée et ressemble effectivement la photo ci-dessous. Pour cela, il faut juste atteindre que ça sèche.
Le titre est long, extrait d’une poésie achevée le même jour. Poésie inspirée par If Blue, Then Blue titre d’un album de jazz qui, à vrai dire, ne m’avait pas remué plus que ça - je réécouterai peut être un jour. Je n’en propose qu’un extrait (lui-même inspiré de la fin d’Au Château d’Argol de Julien Gracq), pour le reste du poème, il faudra attendre mon recueil posthume - ce n’est donc pas pour tout de suite.
Si le monde est bleu
Alors qu’il soit du bleu
De la lame qui glisse entre mes épaules
Et s’enfonce par à-coups
(26 x 17 cm)
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