Quelque part
dans le silence surchauffé
sous l’éclairage aride
d’une bibliothèque municipale
ou de quartier
bercé par la pluie
ploc ploc ploc
dans la cuvette de plastique
posée sur le parquet
de ta chambre de bonne
allongé sur un drap de bain humide
les jambes collées de sable
vert rouge ou noir
tamisant de la main gauche
ton carré de plage
sur le banc public d’un parc
aux pelouses piétinées de cris d’enfants
qui t’agacent et leurs ballons
trajectoires mal maîtrisées
jusque tes pieds
mais les jeunes femmes
qui les gardent après l’école
sur la banquette usée
d’un train de banlieue bondé
grincements incessants
de ton voisin qui dort
presque sur ton épaule
aux toilettes peut-être
moi aussi
je trouve l’endroit propice
par l’isolement qu’il procure
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