Jusqu’à preuve du contraire, je suis immortel.
Je regarde mon corps - directement ou dans le miroir - et je ne comprends pas comment, avec quoi, quel matériau, je parviens à remplir un tel volume.
Volume de plus en plus important avec les années qui passent. Je gonfle, grossis, épaissis, prends de l’ampleur avec le temps qui fuit.
Et pourtant, dans le même temps, je me sens à sec, tari, avec seulement quelques os encore à ronger, os dont je viendrai sous peu à bout… je n’aurai pu alors qu’à m’effondrer.
Je gratte au plus profond de moi. Plus grand chose prêt à sourdre. Quelques gouttes à peine.
Comment me remplir ?
Mon futur, mon avenir est écrit. Je cherche une gomme, un effaceur, du blanco…
Jusqu’à preuve du contraire également - les ronchons ont malheureusement parfois raison - je suis mortel.
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