dimanche 2 octobre 2022

Des Visages, Des Figures

Je regarde la photo de Neruda et celle de Tuñon sur la (triple) couverture du disque consacré à leurs textes que j’ai acheté hier. Et je reste perplexe. Ni l’un ni l’autre. Ni le Chilien ni l’Argentin. Aucun des deux n’a une tête un visage une allure de poète.
Et d’ailleurs qu’est-ce donc qu’un visage de poète ? À quoi doit ressembler un poète ? Je me pose la question en regardant les photos de Neruda et de Tuñon et je ne sais que répondre. La question est absurde, je m’en rends compte. Une réponse serait plus absurde encore. Cette réponse n’existe pas. L’habit - pas plus que - ne fait pas le moine.
J’allais abandonner chasser cette pensée idée stupide de mon esprit quand une image un portrait s’est imposé à moi. Visage tracé en violet sur fond orange saumoné, la couverture d’un de mes poches, de mon poche - s’il ne devait en rester qu’un ce serait probablement celui-ci-là, ceci explique cela.
Pavese, c’est une évidence, a un visage de poète. Quand je pense à tous les poètes dont je connais le visage, Baudelaire, tête de juge militaire, Guillevic, de marin-d’eau douce pêcheur à pied, Éluard, tête de prof de langues anciennes et mortes, Rimbaud, non, pas même Rimbaud, allure de jeune branleur fêtard et arrogant - mais, ceci dit, être un jeune branleur fêtard arrogant, n’est-ce pas ça être poète ? - etc. pas un n’a une tête de poète… sauf Pavese. Pour moi, tout poète devrait avoir les traits de Pavese. Le visage de Pavese se confond pour moi avec celui du Poète.

Et Emmanuel Lochac ? Quel était son visage ? Impossible de trouver une photo sur Google



PS (19h17) : un billet, il y a 18 mois, empruntait déjà son titre à l’album de. Je te prie de m’en excuser, cher lecteur. Il faut que je me renouvelle.

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