dimanche 4 décembre 2022

# 1433

  
J’ai dessiné des huîtres au mois de mai. Pas un bon mois, je ne les aime pas laiteuses.
On est en décembre désormais. On est en R.
Je dessine des noix.


Les noix, c’est difficile à dessiner. Très difficile. J’ai lu dans une biographie de Vallotton, que Félix, enfant, passait des heures et des heures à essayer de dessiner des noix parfaites, sans jamais y parvenir, sans jamais être satisfait. Je n’ai pas sa patience. Pas encore. Je n’ai fait qu’une tentative pour l’instant. Ce matin.



Les noix, celles qu’on appelle simplement les noix, sont indubitablement les plus belles des noix - des fruits à coque. Bien plus belles que les noisettes ou les amandes ou les pistaches ou les cajou ou les cahuètes. Il n’y a guère que les pécan qui peuvent rivaliser de beauté… une fois décortiquées. Débarrassées de leur coquille, pas avant. Car la noix, celle qu’on appelle simplement la noix, a ceci d’être esthétique en comme hors de sa coquille.
Le problème c’est qu’il faut la sortir de sa coquille. La noisette, l’amande, la pistache, aucune difficulté pour les sortir entières… mais les cerneaux de noix, comment les extraire entiers, pleins, sans les abîmer. Une galère. Une galère qui n’en vaut la chandelle qu’esthétiquement. Au goût, à la noix, je préfère la noisette. Je préfère l’amande. Je préfère la pistache. Je n’aime pas la pécan.


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