Une jeune femme participe à une retraite spirituelle centrée sur la pratique du jeûne encadrée par des (soi-disant ?) religieux catholiques. Elle mange peu, très peu, forcément, pendant cette retraite. Boit de l’eau. Des bouillons, le soir. Un peu de miel, quand la faim se fait trop sentir. Elle se sent faiblir au bout de quelques jours. Sérieusement faiblir. Physiquement et mentalement. Aux deux tiers de la retraite, elle entend l’Esprit Saint lui parler. L’Esprit Saint parle en elle, à l’intérieur d’elle. Elle décide alors d’abréger la retraite et de se faire interner. Suivront quelques semaines d’épisodes psychotiques.
Je ne comprends pas - être visité par l’Esprit Saint, n’est-ce pas le but ultime des retraites spirituelles ?
FNAC Limoges, ce matin, 14 février. Je descends du premier étage vers le rez-de-chaussée par l’escalator. J’observe d’en haut un jeune homme se battre avec la partie gauche de la double porte vitrée, celle sur laquelle est collée une affichette « Entrée » (la Sortie est indiquée sur une autre double porte vitrée). Pendant toute ma descente - et l’escalator est long et lent - je le vois secouer la porte, tenter de pousser en haut, en bas, au milieu, tenter de tirer en haut, en bas, au milieu de la vitre, d’y aller fortement, doucement, avec brutalité, avec délicatesse. Il finit par renoncer, hausse les épaules, écarte les bras dans un geste d’impuissance, sort une clope de sa poche, fait demi-tour.
Jamais il n’a essayé l’autre moitié de la double porte vitrée, la droite, celle par laquelle je suis rentré dans le magasin, il y a cinq-dix minutes à peine.
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