J’ai (re)lu Molloy en quatre jours en trois semaines. Cinquante pages le premier jour, un midi au boulot. Cinquante pages par jour, trois jours de suite, plus de deux semaines plus tard. Pas une page entre les deux. Mauvais rythme.
J’ai acheté Malone meurt l’avant-veille de débuter Molloy. Je me suis aperçu avant-hier, dimanche, que j’en possédais déjà un exemplaire, acheté il y a dix ou quinze ou vingt ans, jamais lu, jamais ouvert. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve avec deux exemplaires d’un même livre ou deux éditions d’un même texte. Ça ne m’est jamais arrivé avec un disque. Jamais involontairement.
J’ai entamé hier, 13 février, mon plus ancien exemplaire du second volet de la trilogie de Beckett.
Je le disais il y a un mois environ, j’ai l’ambition d’écrire un vrai roman. Un roman publiable, disons-le. J’ai acheté hier quatre cahiers. Format A5. Petits carreaux. Spirales. J’étais certain d’avoir besoin immédiatement de trois cahiers. J’en ai pris quatre. Pour écrire tout ce que je veux écrire dans ce roman, il me faudra six ou huit, peut-être dix cahiers. Le soir même, j’ai ouvert le premier cahier. Écrit quatre cinq lignes. Pas plus. Je me suis arrêté là. Je ne sais comment m’y prendre. Comment faire. Par quoi commencer.
Il y a un seul texte long dont je sois venu à bout. La Montre. Comment m’y étais-je pris ? Mes cahiers sont rangés, archivés, trop difficiles d’accès. Je ne les ressors pas. Je fais avec mes souvenirs. Je me souviens avoir lu tout Sherlock Holmes (ceux de Conan Doyle, pas ceux par d’autres auteurs) et d’avoir écrit sans me poser de questions.
Je décide dans les mois qui viennent de ne lire que du Beckett - j’ai un exemplaire de L’Innommable, acheté chez mon bouquiniste, j’ai récupéré aujourd’hui Mercier et Camier, il faudra que je me fournisse, pour tenir la longueur - ou presque et d’écrire, écrire sans (trop) me poser de questions. Ce matin, j’ai écrit neuf pages (de petit cahier). J’espère en faire autant ce soir.
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