J’ai réalisé une gouachapute. Involontairement. Je n’ai pas cherché à réaliser une gouachapute quand je l’ai réalisée il y a quelques mois déjà. Et quand je l’ai achevée, ma gouachapute, je n’ai pas réalisé, pas immédiatement, que j’avais produit une gouachapute aussi efficace. Même quand je la regarde aujourd’hui, avec le recul, ou, plutôt, quand je regarde la photo de ma gouachapute - car l’originale est rangée dans un carton, carton qui lui-même se trouve dans un coffre, coffre que je n’ouvre que rarement car le couvercle est encombré en permanence d’objets divers qui attendent de rejoindre le sol qu’ils encombreront à son tour : on ne met, dans mon bureau, plus un pied par terre - je ne vois qu’une gouachanodine et non une gouachapute que je sais qu’elle est pourtant. Je ne comprends pas ce qui fait de mon petit gouâchis une telle gouachapute. Le résultat est pourtant là.
Sur Instagram, repèrapute notoire - pas que mais aussi - ma gouachapute est mon plus gros succès. Indémenti. Régulièrement, presque tous les jours, des like s’ajoutent. Et chaque fois, c’est une pouf, qui montre ce qui est autorisé sur Instagram qui de ce côté-là est plutôt prude, et espère que ses photos pseudo-coquines donneront envie de cliquer sur le lien (vers un site porno perso) dans sa bio. Elles ne racolent pas, ne communiquent pas, ne me proposent même pas d’acheter mes œuvres sous forme de NFT comme tant d’autres - mais, merde, c’est quoi ces saloperies de NFT ? - non, les pétasses aiment mon gouâchis gouachapute et c’est tout. Vraiment tout. Amour pur, gratuit et inconditionnel.
Aucune autre de mes publications sur Instagram n’attire ce public. Je ne sais si ce sont les couleurs (la couleur en l’occurence), les formes ou le titre ou autre - les hashtags ne sont pas différents de d’habitude - mais il y a quelque chose qui concentre les filles de petite vertu - j’aimerais savoir quoi, pour le reproduire, il y a certainement un marché, il y a certainement du pognon à se faire, elles doivent bien gagner un peu de blé avec leur porno maison, à moins que ce ne soit uniquement pour le plaisir de s’exhiber - sur The Blue Hour, ma gouachapute.
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