31 mars

Lundi 31 mars, matin. Il ne me reste que peu de temps avant de partir bosser. Je dois choisir entre préparer quelque chose pour mes cours du jour - je n’ai rien fait du week-end, j’avais du bricolage de prévu - ou écrire mon billet du jour - je ne serai pas rentré à 17h17. Que choisir ? Indice : vous avez de quoi lire ici.

30 mars

Je suis souvent jaloux des compétences des autres, de leur talent, de la virtuosité qu’ils ont su acquérir. Plus jaloux encore des heures d’entraînement qu’ils ont accepté de subir, moi qui ne suis absolument pas un dur-au-mal, moi qui n’ai aucune patience, moi qui ai besoin d’immédiats résultats. Oui, très souvent je suis jaloux quand je vois une performance, même dans un domaine qui ne me passionne pas, qui a nécessité un long apprentissage. Très souvent. Pas toujours.

29 mars

Le polygone, non, n’est pas un Lyonnais bien élevé.

Je préfère un sein blanc à un sein gris. Je suis en revanche bien incapable de comparer un blanc-seing et un grissin.

Reste à inventer la rolling-chair, complément naturel de la rocking-.

28 mars

J’ai oublié hier soir d’écrire ces lignes.

J’ai donc renoncé à prendre cette après-midi, pour rentrer de Boussac, la route touristique qui risquait de me ramener à Limoges passées 17 heures et ai privilégié l’horrible combo N145-A20, ai régulièrement flirté avec voire dépassé la limitation de vitesse, pour être certain d’être à l’heure pour publier le billet du jour… pour lequel malheureusement je n’ai pas trouvé d’idée qui me satisfait.

27 mars

Hitchcock téléphone à Simenon. La secrétaire de ce dernier lui dit qu’il n’est pas disponible car il vient de débuter l’écriture d’un nouveau roman. Pas de problème, répond le réalisateur, je vais attendre qu’il ait fini.

Il pleut ce jour là. Simenon s’ennuie. Sa femme lui dit qu’il n’a qu’à écrire un roman. Ça ne me dit pas ce que je vais faire cette après-midi.

Parmi les pseudonymes de Simenon utilisés au début de sa carrière : La Déshabilleuse.

26 mars

Dès la descente du train, sur le quai de la gare puis, quelques minutes plus tard, dans les couloirs du métro, devant le distributeur de titres de transport, on me demande de l’aide, on me demande le chemin vers, on compte sur moi pour une information fiable, un renseignement utile. Ce n’est pas à un autre, il y a pourtant le choix, ça ne manque pas de monde autour, c’est à moi qu’on s’adresse naturellement. À moi. On me reconnaît. Malgré les années d’absence, les années d’éloignement, je n’ai pas changé, on me reconnaît… comme Parisien. Et je n’en suis pas peu fier.

25 mars

Deux grands regrets :

- ne pas avoir accompagné mes camarades et profité de mon séjour polynésien pour aller sur l’Île de Pâques

- ne pas avoir suivi l’un de mes camarades de stage à Francfort qui m’avait invité à l’accompagner à une rave-party.

J’ai certainement raté un voyage et une expérience uniques en leur genre.

Ceci dit, aurais-je supporté le séjour avec mes camarades ? aurais-je supporté plusieurs heures de techno ?

24 mars

Cela m’a pris plus de temps de préparer les séances de lundi et de mardi, jours où je suis absent et où je délégue la surveillance des classes à la vie scolaire tout en fournissant suffisamment de travail pour occuper les élèves, que ça ne m’en prend en temps normal… en mon absence, aucune possibilité d’improviser au dernier moment.

23 mars

Formation sur la laïcité. Je m’ennuie ferme.

22 mars

21 mars

Le vendredi à 14h55, lorsque la sonnerie de fin de cours retentit et annonce la fin de ma semaine de travail, je presse mes sixièmes de sortir au plus vite. Eux aussi à cette heure-là ont terminé leur semaine et s’ils sont, les autres jours, pressés d’aller en récéation, pressés de rentrer chez eux, le vendredi, en revanche, ils s’attardent, profitant des derniers instants partagés avec leurs camarades avant le week-end. J’insiste, je râle, je gueule… on se dépêche, vite, plus vite, je n’ai pas que ça à faire, allez, on se magne le fion…

Ce n’est pas que j’ai davantage hâte de rentrer le vendredi après-midi que les autres jours. Au contraire, le vendredi, Natacha télétravaillant depuis le salon, je prends souvent la route touristique, la route lente, l’autre route touristique, pas celle du sud Gouzon-Ahun-Pontarion-Bourganeuf-Saint-Léonard-de-Noblat mais celle plus au nord Clugnat-Chatelus-Jouillat-Glénic-Guéret-Le-Grand-Bourg-Bénevent-l’Abbaye-Marsac-Laurière-Ambazac pour rentrer à Limoges.

Non, si je veux sortir rapidement de cours, c’est pour le Book Club (dans la bibliothèque de…) sur France Culture… je suis devenu accroc à une émission de radio… et je veux en rater le moins possible. Je prépare, semaine après semaine mon propre passage dans l’émission… quand je serai (un peu) célèbre.

20 mars

Je lis en ce moment la nouvelle traduction des Raisins de la Colère et me rappelle que le dernier roman de Steinbeck que j’ai lu était À l’Est d’Eden, il y a un peu plus de vingt ans. Je l’avais lu en une seule journée - ça ne m’arrive pas si souvent de lire si vite - sur un dimanche parce que j’avais partiel d’économie le lendemain et que je n’avais pas envie de réviser. La lecture, la littérature comme excuses, déjà.

À mon partiel, j’ai eu E.

19 mars

Comment réparer un blanc cassé ?

C’est un blanc blanc, vraiment blanc. Je l’ai cru écru mais non.

18 mars

Le plus souvent, si je répondais honnêtement à la question (comment) ça va ?, ce serait par un je ne sais pas. Mais, pour ne pas m’exposer à l’incompréhension, aux plaisanteries mi-gênées mi-sarcastiques, aux regards paniqués ou aux questions à côté de la plaque, je me contente, comme tout le monde, d’un ça va.

C’était mieux avant, me dis-je de plus en plus souvent. Ça y est, je suis devenu un vieux con, en conclus-je. Et je me demande depuis quand les vieux cons ont raison. N’ont-ils pas toujours eu raison ? Depuis l’apparition des vieux cons ? Depuis que l’on ne meurt plus jeune ?

17 mars

Les livres non massicotés (non coupés, non rognés) qui ne coûtent pas moins cher que les autres… alors que le travail n’est clairement pas complet et que le lecteur doit lui-même finir le boulot. D’un autre côté, à la première lecture, le lecteur économise le marque-page.

Je n’achète que rarement des livres non massicotés d’occasion. Les gens en effet, avec leur coupe-papier, font un travail souvent plus sale que moi avec mon Opinel.

16 mars

Les miroirs sont faits pour ceux qui doutent de leur beauté. Je n’ai pas ce genre de problèmes : je n’ai pas besoin de vérifier.

Pour faire tout ce que j’ai envie de faire, il ne me manque qu’une chose : l’éternité.

15 mars

(Ce matin, vers 10h00)

Natacha : Depuis que tu laves la vaisselle après chaque repas, nous avons trop de verres et trop de couverts, il n’y a plus de place dans les placards, ça déborde.

(Hier, 14 mars, vers 18h00)

Natacha : Hier, tu t’es trompé d’heure sur ton blog, tu as publié ton article à 8h00.

Moi : Ah oui ? J’ai dû mélanger les horaires des deux blogs, ce serait pas la première fois… je vérifie… effectivement, j’avais programmé la publication le 13 mars à 8h00… c’est bon, c’est corrigé, j’ai changé l’heure de publication au 13 mars à 17h17.

Natacha : Ça change quoi maintenant ?

Moi : Tout.

14 mars

Tuer le temps, je veux bien… mais si on n’élimine pas la vieillesse et la mort du même coup, je ne vois pas l’intérêt…

Manger dehors, je veux bien… mais ça se cuisine comment dehors ? Ça se rôtit ? Ça se grille ? Ça se mijote ? Ça se carpacciose ? Ça se sushise ? Et dehors, c’est digeste ? Dehors, y a pas plutôt des restaurants qui en proposent ?

Je ne cours plus le risque d’un caillou dans la chaussure. La semelle tellement usée, percée, que les cailloux qui entrent dans la chaussure en ressortent, en retombent, presque aussitôt. 

13 mars

Kenzo : Monsieur, c’est quoi un lecteur mp3 ? 

- un seul de mes seize  élèves de cinquième sait ce que c’est… sacré coup de vieux pour le manuel de maths (dont l’énoncé d’exercice évoque ledit appareil) et pour moi même…

Non, les Jackson five n’étaient pas bébés-éprouvette. (Même si ça expliquerait des choses)

- superbe trompe-l’œil sur ce mur…

- je crois que c’est une vraie fenêtre…

- c’est bien ce que je dis… on dirait une peinture, non ?

12 mars

11 mars

Ce lundi midi à la cantine, des spaghetti (à la) carbonara.

Enfin… une carbonara de cantine, c’est à dire sans jaunes d’œufs battus crus (interdit) mais avec de la crème… et comme on en profite pour faire le repas hebdomadaire végétarien (obligatoire), c’était également sans lardons (pancetta, ne rêvons pas).

Les pâtes étaient évidemment un peu trop cuites.

Vivement le chili con carne sans viande et sans piment - c’est pour bientôt.

Je n’ai pas pris de dessert même si la crème chocolat avait l’air très réussie.

10 mars

09 mars

Commentaire d’une recette de cuisine laissé par un internaute sur un site bien connu : c’est nul comme recette, c’est juste mélanger des ingrédients…

Sur la vitrine de la boutique d’articles de magie qui n’a pas trouvé sa clientèle et va fermer ses portes : Tout doit disparaître.

Sur le menu : Homard mayo ou grillé (selon arrivage). Ce ne sont pas les mêmes homards que l’on grille ou que l’on mayonnaise ?

08 mars

Elle : C’est où l’Île Maurice exactement ?

Luii : C’est à mi-chemin entre l’Île Didier et l’Île Léon…

Elle : tu veux des radis ?

Lui : non merci, je n’aime pas ça, les radis, ça pique…

Elle : non, tu verras, ceux-là, ils ne piquent pas du tout…

Lui : si c’est pour manger des radis qui ne ressemblent pas à des radis, ça ne m’intéresse pas…

Elle : réveille-toi, y a un bruit dans le plafond, ça me fait peur, je sais pas ce que c’est, ça m’empêche de dormir…

Lui : hein ? quoi ? (ouvre péniblement un œil) c’est rien, c’est des chauves-souris qui se sont installées dans la laine de verre…

Elle : ah ok (se retourne et s’endort instantanément)

Lui (ne se rendort pas)

07 mars

D’après Asger Jorn.

06 mars

J’ai beaucoup d’humour, beaucoup de second degré… d’ailleurs je ris quand je me brûle.

Les appels au boycott des marques états-uniennes se multiplient… sur Facebook.

Mélancolique néphrétique.

05 mars

04 mars

03 mars

On peut aller à la pêche avec un fusil et ne pas revenir bredouille. Peu de chances en revanche d’attraper quelque chose en allant à la chasse avec une canne à pêche.

Je n’avais pas conscience d’à quel point ma femme vieillissait… voilà qu’elle se met à aimer les hortensias.

On peut enfourcher un balai. En revanche, embalayer une fourche…

02 mars

C’est aujourd’hui, le calendrier et l’agenda m’en informent, la St Charles le Bon.

Je n’ai pour ma part jamais rencontré quiconque s’appelant Charles le Bon. Dommage, Charles le Bon Martin, Charles le Bon Durand, Charles le Bon Dupont - pour ne considérer que les noms de famille les plus courants en France - ça sonne plutôt pas mal…

01 mars

- ouaouh ! ce plan fixe, cette image arrêtée, ce silence, d’un coup… stupéfiant, formidable… quelle idée de génie… et ça s’étire, ça dure, ça dure… jusqu’au malaise, au-delà du malaise… idée incroyable de s’arrêter ainsi sur cette image imparfaite, pas superbement cadrée, pas formidablement éclairée… une vraie idée de cinéma… des réalisateurs qui osent un truc pareil, combien y’en a, hein ? combien ?

- je crois que tu as mis pause en fait…

(…)

- si, je crois, que le film est sur pause…

- merde, t’as raison, je suis assis sur la télécommande… pas fait exprès… je remets en lecture…

- pas terrible ce film, hein ?

- non, pas génial.