toujours étonné des voitures dans Châtelus qui me suivent, me précèdent ou me croisent mais ne vont ni ne viennent du collège. je ne comprends pas comment on peut se retrouver dans ce bled sans y avoir été condamné - et qui punit plus sévèrement que l’éducation nationale ?
je me promène sur l’heure de midi dans Châtelus. à pied. pour la première fois depuis un peu plus d’un an que j’ai été envoyé ici comme on envoyait autrefois à Cayenne. un chien de l’autre côté de la rue, à 20 mètres au moins de moi, aboie après moi sans s’arrêter. je suis un intrus. lui pas plus que moi ne comprend ce que je fous dans ce trou.
je suis assis sur un muret de pierres, au bord d’un étang à l’entrée du village. tout le bourg me sépare du collège qui se trouve de l’autre côté. je dessine dans le vent. j’ai froid. 13h30. la sonnerie du collège parvient jusqu’à moi. c’est donc qu’elle retentit, résonne dans tout le village. il n’est pas un habitant qui peut ignorer les heures de début et de fin des cours. ça me confirme qu’il n’y a rien d’autre ici que le collège. on n’échappe pas ici au collège. tout est centré sur le collège. terre d’exil pour profs victimes du système.
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