Mais non, je porte des chaussures de sport jaunes en cuir souple, excessivement confortables - de véritables chaussons - aux semelles lisses de caoutchouc que mon podologue m'a formellement interdit de porter sous peine de définitivement me bousiller les chevilles et les genoux - depuis quand écoute-t-on les conseils, en particulier ceux des médecins ?
Et mes appuis sont d'une légèreté à faire pâlir d'envie n'importe quelle danseuse étoile, n'importe quel ninja ou faceless, n'importe quel espion, n'importe quel tueur à gage, dont les missions exigent la plus grande discrétion, la plus grande furtivité - la neige fraîchement tombée ne garde aucune empreinte de mon passage et, quand je marche sur l'eau, je ricoche...
Et, donc, en conséquence, mon pied gauche, en rencontrant avec délicatesse, en effleurant à peine, en caressant la peau de banane qui souillait la pierre de Bourgogne du trottoir, fut brusquement projeté en avant, sans avertissement ni alarme ni tambour ni fanfare ni trompette.
Mes (nombreuses) leçons passées de patinage artistique, longues, très longues heures à s'acharner à découper la banquise, ne m'auront, malgré l'abandon (cause : flemme, fainéantise, allergie aux entraînements) de cette pratique sportive dans laquelle j'excellais (excellence qui devait m'ouvrir la voie des Jeux Olympiques), pas servi à rien. Confrontés à la subite dérobade de mes appuis, mes réflexes de glisse reprirent promptement le dessus : triple axelutz, double vrille, quadruple descente en piqué, saut de l'ange s'achevant en salto arrière et me voici sur mes deux pieds, sur mes deux semelles ou, plutôt, non, mieux, sur les pointes (de mes pieds), en parfait équilibre bipédique.
Et mes appuis sont d'une légèreté à faire pâlir d'envie n'importe quelle danseuse étoile, n'importe quel ninja ou faceless, n'importe quel espion, n'importe quel tueur à gage, dont les missions exigent la plus grande discrétion, la plus grande furtivité - la neige fraîchement tombée ne garde aucune empreinte de mon passage et, quand je marche sur l'eau, je ricoche...
Et, donc, en conséquence, mon pied gauche, en rencontrant avec délicatesse, en effleurant à peine, en caressant la peau de banane qui souillait la pierre de Bourgogne du trottoir, fut brusquement projeté en avant, sans avertissement ni alarme ni tambour ni fanfare ni trompette.
Mes (nombreuses) leçons passées de patinage artistique, longues, très longues heures à s'acharner à découper la banquise, ne m'auront, malgré l'abandon (cause : flemme, fainéantise, allergie aux entraînements) de cette pratique sportive dans laquelle j'excellais (excellence qui devait m'ouvrir la voie des Jeux Olympiques), pas servi à rien. Confrontés à la subite dérobade de mes appuis, mes réflexes de glisse reprirent promptement le dessus : triple axelutz, double vrille, quadruple descente en piqué, saut de l'ange s'achevant en salto arrière et me voici sur mes deux pieds, sur mes deux semelles ou, plutôt, non, mieux, sur les pointes (de mes pieds), en parfait équilibre bipédique.
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