Vite ! J'enfile mes chaussures sans les lacer, comme si elles étaient des mocassins - qu'on ne se méprenne pas : je n'ai pas le mauvais goût de posséder, encore moins de porter des mocassins. Je ne vais pas m'étendre là-dessus - je n'ai pas le temps pour cela - mais je déteste les mocassins autant que les chemisettes. Je trouve les mocassins laids et ringards et absurdes, comme les chemisettes. D'ailleurs, qu'on se le dise : les porteurs de mocassins sont souvent également des porteurs de chemisettes et vice et versa.
J'enfile donc, sans les lacer, mes chaussures - me répéter ne me fera pas avancer plus vite, bien au contraire - ouvre la porte (de sortie) de l'appartement et me précipite sur le palier. Mon chat...
Minute... J'ai été un peu vite en besogne. Je n'ai pas assez travaillé le début de mon texte. Pas assez construit mon personnage. J'ai affirmé, quelques lignes, quelques paragraphes plus haut, mon plus strict célibat et une vie de solitaire endurci. Et je le pensais à ce moment du récit. À présent, je trouve plus judicieux car plus crédible, plus vivant, plus authentique, pour un personnage comme le mien, que je vive avec un chat. Un chat représente le parfait équilibre entre besoin de compagnie et volonté d'indépendance. Toujours présent tout en gardant ses distances. Oui, un chat serait le colocataire idéal pour celui que je souhaite paraître. Disons même, que j'ai une chatte, un chat femelle.
Maintenant que j'y songe, c'est même probablement elle (qui d'autre ? nous vivons (et passons nos nuits) seuls, à deux) qui m'a préparé le café à l'origine de la perte de mes capacités gustatives pour les huit jours à venir... Oui, c'est elle, assurément... J'ai bien fait de ne pas m'attarder sur ce texte, Le Café, de ne pas me lancer dans sa rédaction, il n'aurait pas été aussi intéressant que je l'espérais... Les notes que je n'ai pu m'empêcher de prendre dans le petit carnet qui jamais ne me quitte alimenterons les notes de bas de page d'une future réédition de En Retard.
Maintenant que j'y songe, c'est même probablement elle (qui d'autre ? nous vivons (et passons nos nuits) seuls, à deux) qui m'a préparé le café à l'origine de la perte de mes capacités gustatives pour les huit jours à venir... Oui, c'est elle, assurément... J'ai bien fait de ne pas m'attarder sur ce texte, Le Café, de ne pas me lancer dans sa rédaction, il n'aurait pas été aussi intéressant que je l'espérais... Les notes que je n'ai pu m'empêcher de prendre dans le petit carnet qui jamais ne me quitte alimenterons les notes de bas de page d'une future réédition de En Retard.
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