Je ne suis pas quelqu'un de très équilibré. Je ne parle pas que de mon état mental - ce serait enfoncer des portes ouvertes que de dire que je ne suis pas très sain d'esprit : les jusqu'à présent 31 parties de ce texte témoignent on ne peut plus clairement de ma déraison - mais aussi de ma stabilité (ou plutôt de mon instabilité) physique et psychomotrice dans l'espace. Façon un peu trop compliquée (et peut-être même erronée) de dire que je me pète la gueule plutôt facilement, sans arrêt et pour un rien.
Un problème d'oreille interne m'a un jour diagnostiqué, pour expliquer ces chutes à répétition, un charlatan qui se cachait derrière une blouse blanche, un diplôme et un titre ronflant de docteur en médecine. Pour lui apprendre à se payer ma tête, pour le punir de m'avoir cru si crédule, je lui ai fait avaler son stéthoscope. Ainsi équipé, il peut désormais s'entendre à l'intérieur, nul besoin de s'inventer un organe aussi farfelu qu'une prétendue oreille interne.
Un problème d'oreille interne m'a un jour diagnostiqué, pour expliquer ces chutes à répétition, un charlatan qui se cachait derrière une blouse blanche, un diplôme et un titre ronflant de docteur en médecine. Pour lui apprendre à se payer ma tête, pour le punir de m'avoir cru si crédule, je lui ai fait avaler son stéthoscope. Ainsi équipé, il peut désormais s'entendre à l'intérieur, nul besoin de s'inventer un organe aussi farfelu qu'une prétendue oreille interne.
Depuis le premier jour, depuis le jour où je fus mis bas, je n'ai fait que chuter, je ne fais que chuter. En permanence.
Monter sur un tabouret me donne le vertige, je suis obligé de m'accrocher au clou que je suis en train de planter dans le mur pour contrer la gravité - qui finit toujours par l'emporter. Je joue au football comme une otarie, en marchant sur le ballon. La moindre irrégularité de la chaussée, pavés, nid de poule, travaux nécessitant une tranchée, est un piège auquel il m'est impossible d'échapper. La parfaite lisséité de la patinoire m'envoie telle une boule de bowling renverser hockeyeurs, short-trackeurs et triples axelutzistes. Passer sous une échelle ne pourra jamais me porter autant malheur que d'essayer de grimper sur un escabeau : le câble électrique (destiné au luminaire) qui sort du plafond est, croyez-moi, bien plus solide qu'on en pense. Quand aux escaliers, l'occasion m'a déjà été donnée à deux reprises dans ce texte de vous montrer que ma façon de les descendre est toute personnelle.
Tout ceci pour vous prévenir : escalader la grille qui me sépare des voies du métro ne va pas être une partie de plaisir.
Monter sur un tabouret me donne le vertige, je suis obligé de m'accrocher au clou que je suis en train de planter dans le mur pour contrer la gravité - qui finit toujours par l'emporter. Je joue au football comme une otarie, en marchant sur le ballon. La moindre irrégularité de la chaussée, pavés, nid de poule, travaux nécessitant une tranchée, est un piège auquel il m'est impossible d'échapper. La parfaite lisséité de la patinoire m'envoie telle une boule de bowling renverser hockeyeurs, short-trackeurs et triples axelutzistes. Passer sous une échelle ne pourra jamais me porter autant malheur que d'essayer de grimper sur un escabeau : le câble électrique (destiné au luminaire) qui sort du plafond est, croyez-moi, bien plus solide qu'on en pense. Quand aux escaliers, l'occasion m'a déjà été donnée à deux reprises dans ce texte de vous montrer que ma façon de les descendre est toute personnelle.
Tout ceci pour vous prévenir : escalader la grille qui me sépare des voies du métro ne va pas être une partie de plaisir.
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