Mon estomac proteste. Mes intestins borborygment. Mes membres, antérieurs et postérieurs, flageolent. Mes lèvres tremblent. Je sens monter (et descendre) une faiblesse. Hypoglycémie. Fringale. Dalle. Crocs. Impression de me vider de l’intérieur. De fondre de l’intérieur. Mes organes internes rétrécissent. Mes organes internes se consomment eux-mêmes. Je ne remplirai bientôt plus la boîte. Je ne toucherai bientôt plus ses bords, ceux de la boîte. Qu’adviendra-t-il alors de moi ? Qu’adviendra-t-il alors de la boîte ?
Manger dans la boîte ? Dans cette position ? À condition de ne pas avoir peur de se salir. De s’enduire et de se tartiner la peau - qui en a bien besoin après un si long séjour dans la boîte : rashs, purpura, boutons et plaques purulentes prolifèrent déjà sur mon épiderme - et les poils de lipides et glucides et miettes et protéines et fibres et sels minéraux. Sans pour autant se sustenter.
Et la digestion dans la boîte ? Ainsi tassé, comprimé, serré, à l’étroit. Ça risque de mal passer, de ne pas descendre en pente douce...
Et les déjections ?
Ma décision est prise, je sors de la boîte :
FAIM !
2 commentaires:
Cadeau
Geschenk ;-°
I love you
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