J’aurais certes pu m’en remettre au hasard, laisser décider à ma place, d’y entrer, dans la boîte, ou de ne pas y entrer, dans la boîte, le côté pile ou le côté face d’un rond de nickel ou de cuivre ou de ferraille quelconque ou de cuir ou même de carton - il parait, j’ai lu ça, je crois me souvenir, que certains pays ont, par le passé, frappé monnaie en carton, matériau pourtant fragile, qu’on ne peut manipuler à l’envi - ou la couleur d’une carte tirée au hasard dans un jeu de 32 ou de 52 ou de 78 cartes ou le chiffre - plus précisément : le nombre à un chiffre - affiché sur la face d’un dé (en distinguant par exemple les nombres pairs des nombres impairs ou les nombres premiers des nombres composés).
Il faudrait pour cela admettre que le hasard existe. Il faudrait pour cela que j’ai conscience du hasard. Que j’accepte l’idée de hasard. Je m’y refuse. Pourquoi me priverais-je du divertissement, sans cesse renouvelé, procuré par la recherche d’explications aux apparentes coïncidences ? Le hasard, les probabilités, les statistiques, les mathématiques appliquées, tout ceci n’a aucun sens pour moi. Loi normale, variance, covariance, test de χ2 ne sont rien que du chinois à mes oreilles qui sifflent. En ce qui me concerne, pour ce qui me préoccupe, la boîte et son intérieur, la géométrie suffit amplement.
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