Pour mener à bien mes textes, pour parvenir à achever leur rédaction plus rapidement, il faudrait quand j’écris que je cesse un peu d’être Maurice L. Maurice, qui ne peut s’empêcher de partir en tous sens, de digresser, de faire tourner en rond et en bourrique ses rares lecteurs, et que je sois un peu plus l’autre moi, plus concis, plus efficace, le prof de maths…
… il faudrait que je sois mon propre nègre.
L’ONF propose une formation intitulée « Facilitateur d’Atelier d’Intelligence Collective ». Public cible : « Catalyseurs Innovation et Démultiplicateurs (public prioritaire) »…
… j’ai un peu honte, en tant qu’aspirant écrivain, de n’avoir pas autant d’imagination parodique.
Mais déjà Maurice reprend la main. Il imagine un texte dans lequel il combattrait ce nègre qui appelle le Blanco, convoque Alexandre Dumas, mulâtre qui employait des nègres blancs, et son fils pour pouvoir reparler (un peu gratuitement) d’Austrégésile qu’il n’a pas évoqué depuis longtemps, s’interroge sur l’expression anglophone ghostwriter, son origine, cherche les jeux de mots ou les comparaisons qu’il pourra en tirer (train fantôme ? écrivain caché sous un drap ? écriture en thé ?), se demande comment on dit nègre en allemand et en italien et en espagnol…
… bref, MLM a déjà étouffé son nègre, l’a anéanti.
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