mercredi 7 octobre 2020

Blanche Neige

Timide, je l’étais déjà - et je ne me soigne pas.

Prof, grincheux, dormeur, je le suis devenu.
Simplet, je le deviens - les élèves sont contagieux.
Il ne me reste plus qu’à choper le Covid et, grâce à l’Éducation Nationale, je serai les Sept Nains à la fois.

Les Sept ? Non. Joyeux m’est devenu difficilement inaccessible.



C’est bon, cette fois, j’ai réussi à retrouver le nom des Sept Nains (celui que je n’ai pas cité, c’est Atchoum). Ce n’est pas toujours le cas. Le soir où je n’arrive pas à trouver l’insomnie, je n’ai qu’à me les réciter, ces noms... à coup sûr, il m’en manquera un. Et ne pas le retrouver m’empêchera de dormir.
Oui, le nom des sept nains, c’est aussi le genre de questions que je pourrais bien me poser au lit, couché.

mardi 6 octobre 2020

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Rien écrit aujourd’hui. Encore perdu une occasion de ne pas me taire.

lundi 5 octobre 2020

dimanche 4 octobre 2020

Hokusai

La Nouvelle Vague arrive... et c’est pas du Richard Anthony (vous pouvez, bien entendu, couper le son avant de cliquer sur le lien... voire ne pas cliquer).

Elle arrive, elle est immense, la vague... promis, juré. Le Prophète de la Santé publique annonce même que la Mer Rouge Écarlate va s’ouvrir sur Paris et la Petite Couronne (ça me fait penser qu’il faudrait que j’aille faire la révision des 15000 paquets de Haribo chez le dentiste) dès demain, lundi... à moins que les Franciliens se soient tenus à carreau et n’en aient pas fait eux-mêmes, de vagues, ce week-end... le coronavitruc, c’est beau comme la malédiction divine promise à tous les Sodome et Gomorrhe de la Terre...

Pour ma part, après plus de sept mois de préparation, la vague ne me fait pas peur. Sept mois (et demi, presque huit) de pousse : j’ai désormais une coupe de cheveux de surfer. La vague, je vais la prendre et me laisser glisser doucement. J’écume, j’écope, sans trop me mouiller. Ça farte comme dirait Crispian Mills.

Il va tout de même falloir que je ressorte ma planche du placard. Elle n’a pas servi depuis longtemps. De ce que j’en sais, une planche, ça ne s’abîme pas quand on ne l’utilise pas... mais je ne suis pas spécialiste, loin de là - pas même amateur. D’ailleurs, je ne sais même pas si ma planche est utile en la circonstance : rien n’a été dit quant à l’opportunité de repasser son masque... restons fripés.

Ménage toujours : les masques en tissu fournis par l’administration ont trouvé une application inattendue : quand on les lave avec le reste du linge, ils font de très bonnes lingettes anti-dégorgement de couleurs... 

samedi 3 octobre 2020

Euromillions (2)

L’Euromillions, c’est quand même pas très républicain comme concept. Idéalement, dans une société qui fonctionne parfaitement, chacun devrait payer selon ses moyens. Or, à l’Euromillions, tous les billets sont au même prix. Que votre billet rapporte 0 euro ou plusieurs dizaines millions, il vous en coûtera 2 euros 50. Je propose, pour un peu plus de justice sociale, que les billets gagnants soient désormais plus chers (ne serait-ce que de manière symbolique, je ne demande pas non plus que le prix du billet soit proportionnel à ce qu’il permet d’empocher) que les billets perdants.

En plus, ça éviterait le stress, l’attente, la surprise (risque d’infarctus), la déception... du tirage. Rien qu’avec le prix du billet, on saurait si on a gagné. Les joueurs s’useraient moins la santé... à quoi sert l’argent quand on est confronté à la maladie et à la souffrance ?

De toute façon, demander 2 euros 50 en échange de plusieurs dizaines de millions, c’est mesquin. 2 euros 50, c’est totalement négligeable à côté des gigantesques sommes à gagner. Autant ne rien demander. Je propose donc carrément que les billets gagnants sont gratuits. Et par suite, en appliquant les principes annoncés plus haut, que tout les billets soient gratuits. Voire que les billets perdants soient rémunérés.

Bien sûr, toutes ces propositions qui tiennent du simple bon sens, je les ai formulées hier soir, avant le tirage. Maintenant que celui-ci a eu lieu, que j’ai gagné et que je suis millionnaire, j’en ai plus rien à foutre... L’Idéal Républicain, c’est bien pour les pauvres...

vendredi 2 octobre 2020

La Roulette Russe (30)

Il avait mis sur pied une tactique complexe, un rien absconse, mais dont il ne doutait de l’efficacité pour gagner à coup sûr à la Roulette Russe. Las, au dernier moment, avec le stress de la compétition, sa stratégie lui est sortie de la tête. Juste avant sa cervelle.



Montaigne disait (plus ou moins) qu’une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine.
Les athlètes de Roulette Russe, eux, savent bien qu’une tête bien pleine, c’est déjà pas mal.



L’idiomatique ne fait pas tout. Après une défaite à la Roulette Russe, il ne suffit pas d’aller à la piscine piquer une tête (à quelqu’un qui ne surveillerait pas suffisamment la sienne) pour pouvoir se remettre les idées en place.

jeudi 1 octobre 2020

Retours de Flamme

Il y a quelques années, j’adorais le cyclisme. Je regardais toutes les courses. Puis ça m’est passé. Au point d’à peine jeter un annuel œil au Tour de France.
Au fur et à mesure que baissait mon intérêt pour la Petite Reine, montait celui pour la balle jaune. J’ai regardé une ou deux saisons complètes de tennis, chaque minuscule tournoi (ATP, il ne faut pas exagérer, je ne regardais ni les Challengers ni les Futures ni la WTA).

Aujourd’hui, de nouveau, je m’ennuie comme un rat mort (étrange expression, non ?) au bout de trois échanges (quelque soit la surface, qui que soient les joueurs) tandis que j’ai avidement englouti le Tour de France puis les Championnats du Monde puis la Flèche Wallonne et vais avoir du mal à choisir entre la Doyenne et le Giro ce week-end.


De même, après des siècles (oui, c’est une hyperbole) d’entraînement (depuis mon canapé) à Questions pour un Champion, j’ai un jour totalement et subitement arrêté de regarder l’émission, ne supportant plus un Quatre à la Suite ni un Face à Face, et m’en suis tenu éloigné pendant des années pour, de nouveau, ces jours-ci, me remettre à répondre comme un idiot aux questions d’un animateur nullissime - le précédent était certes pire.

Je pourrais également citer l’exemple de mes disques. Je l’ai déjà (également (entre autres) ici et ici) raconté, l’écoute des membres de ma discothèque fonctionne par cycles et périodes. Ce sont, sur plusieurs semaines, les mêmes disques qui passent sans arrêt sur la platine avant que je ne les mette de côté pendant des mois sans avoir envie de me les passer, jusqu’à un nouveau cycle...

Je pourrais multiplier les exemples...



Dois-je m’inquiéter de ces passions qui disparaissent et de ces anciennes amours qui reviennent me hanter ? Suis condamné à l’éternel retour de flamme ? Je commence à avoir peur... si je me remets à aimer tout ce qui avait cessé de présenter pour moi le moindre intérêt... où cela s’arrêtera-t-il ?


Je ne parle pas de Natacha : aucune de celles qui m’ont brisé le coeur ne reviendra y prendre la place qui est la sienne à jamais...
Non, je m’inquiète pour ces passions (hobbies serait plus approprié) de jeunesse que je ne voudrais pas voir ressurgir...





Pitié, faites que je ne recommence pas à collectionner les timbres... ou que je ne subisse pas une nouvelle crise de tégestophilie.




Et si je me mettais de nouveau à aimer les maths ?










Et si je rêvais de nouveau d’être écrivain ?