Me dirigeant, pas encore tout à fait remis de ma surprise chemisée, d'un pas incertain, vers la porte d'entrée - qui, dans quelques instants, pour être tout à fait rigoureux (ce n'est pas parce que je suis en retard, pressé, que je ne dois être précis), fera cependant office de porte de sortie - de l'appartement, me voilà confronté à un nouvel événement impossible : une tasse de café fume (le verbe fumer en pareilles circonstances m'a toujours paru impropre : ce n'est que de la vapeur) sur le plan de travail de la cuisine.
Impossible, disais-je, car je ne l'ai pas préparé, ce café. Trop à la bourre, je n'ai pris le temps ni de moudre les grains de café, ni de remplir le réservoir de la cafetière, ni d'installer le filtre, encore moins de regarder l'eau couler et percoler à travers le marc (dont le c final ne se prononce pas - comme dans les noms de monuments vénitiens attachés à l'évangéliste : un archaïsme de prononciation semble-t-il).
Investiguer et découvrir qui a bien pu me le préparer, ce café, alors que je vis (et passe mes nuits - je vous vois venir... non, ce texte ne sera pas érotique) seul (non désespérément seul mais volontairement seul - on m'a dit qu'avec ma manière de vivre, jouant constamment à l'artiste, m'infligeant perpétuellement des obsessions et m'inventant régulièrement de nouveaux tocs, j'étais proprement invivable, insupportable, on m'a dit qu'il faudrait que je fasse des efforts et change pour pouvoir ne serait-ce que cohabiter avec quelqu'un : j'ai suivi ces conseils et décidé de cesser de fréquenter de trop près mes soi-disant semblables (dans lesquels d'ailleurs, je le reconnais, je ne me reconnais pas tant que ça)) serait une occupation formidablement stimulante, exaltante même. Il y aurait là de quoi remplir le vide de plusieurs journées et noircir quelques dizaines de pages. Une enquête approfondie sur un de ces événements inexplicables qui font tout le sel de ma vie, c'est tout à fait le genre de textes que j'écris habituellement... je n'ai malheureusement pas le temps pour cette littérature... nous sommes ici plutôt au début d'un road-movie (devrais-je dire road-text ? road-book ?) piéton... et je suis en retard, très en retard... ce mystère caféiné restera inéclairci, une prometteuse nouvelle restera page blanche - nonobstant les petits carreaux pré-imprimés, il va de soi...
Impossible, disais-je, car je ne l'ai pas préparé, ce café. Trop à la bourre, je n'ai pris le temps ni de moudre les grains de café, ni de remplir le réservoir de la cafetière, ni d'installer le filtre, encore moins de regarder l'eau couler et percoler à travers le marc (dont le c final ne se prononce pas - comme dans les noms de monuments vénitiens attachés à l'évangéliste : un archaïsme de prononciation semble-t-il).
Investiguer et découvrir qui a bien pu me le préparer, ce café, alors que je vis (et passe mes nuits - je vous vois venir... non, ce texte ne sera pas érotique) seul (non désespérément seul mais volontairement seul - on m'a dit qu'avec ma manière de vivre, jouant constamment à l'artiste, m'infligeant perpétuellement des obsessions et m'inventant régulièrement de nouveaux tocs, j'étais proprement invivable, insupportable, on m'a dit qu'il faudrait que je fasse des efforts et change pour pouvoir ne serait-ce que cohabiter avec quelqu'un : j'ai suivi ces conseils et décidé de cesser de fréquenter de trop près mes soi-disant semblables (dans lesquels d'ailleurs, je le reconnais, je ne me reconnais pas tant que ça)) serait une occupation formidablement stimulante, exaltante même. Il y aurait là de quoi remplir le vide de plusieurs journées et noircir quelques dizaines de pages. Une enquête approfondie sur un de ces événements inexplicables qui font tout le sel de ma vie, c'est tout à fait le genre de textes que j'écris habituellement... je n'ai malheureusement pas le temps pour cette littérature... nous sommes ici plutôt au début d'un road-movie (devrais-je dire road-text ? road-book ?) piéton... et je suis en retard, très en retard... ce mystère caféiné restera inéclairci, une prometteuse nouvelle restera page blanche - nonobstant les petits carreaux pré-imprimés, il va de soi...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire