Et les burins ? J’y viens.
Je me relève péniblement. Mal au crâne. Les burins n’aident pas d’ailleurs... Sensation de brûlure aux yeux. Bouche pâteuse. Langue chargée. Je ne serais pas contre un petit verre. Légère désorientation. Je me dirige à pas hésitants vers les apprentis sculpteurs qui s’affairent sur un bloc de marbre ou de plâtre ou d’une roche quelconque - je vous l’ai dit, je ne vois pas bien, la faute aux lacrymos...
Non, non reste là-bas. Ne bouge pas. Garde la pose. Sinon, on va pas y arriver... on est pas des pros... Bouge pas...
Malgré les supplications de mes camarades marteleurs, je continue de m’approcher et découvre avec stupeur et tremblements (nothomb au passage la très mauvaise référence littéraire...) qu’ils se sont attaqués non pas à de simples blocs de pierre mais directement aux œuvres exposées dans le musée de l’Arc de Triomphe... et qu’ils y sculptent ou tentent d’y sculpter mon propre visage... ils veulent me rendre hommage, rendre hommage à celui qu’ils considèrent comme l’initiateur du mouvement... celui qui, par sa gifle, a donné l’impulsion première à la manifestation... un coup de pied dans la fourmilière.
Je ne suis pas opposé à être ainsi mis en valeur. Depuis le temps que j’attends d’être reconnu. Peu importe que ce ne soit pas pour mes talents. Peu importe qu’on m’admire pour une chose à laquelle je me sens totalement étranger. L’important c’est le succès, pas ses causes. Simplement, je n’ai pas le temps. Je suis en retard. Très en retard. La gloire, la patrie et les sciences attendront.
Désolé, les gars, pas le temps. Et puis... j’en ai assez de cet épisode... faut que je passe à autre chose pour la suite du texte... ça ne m’inspire plus trop, cette manif...
Et, toujours chancelant, je commence à descendre les marches qui doivent me ramener au plancher des morts aux vaches. Derrière moi, j’entends se briser les sculptures que l’on projette au sol...
Je me relève péniblement. Mal au crâne. Les burins n’aident pas d’ailleurs... Sensation de brûlure aux yeux. Bouche pâteuse. Langue chargée. Je ne serais pas contre un petit verre. Légère désorientation. Je me dirige à pas hésitants vers les apprentis sculpteurs qui s’affairent sur un bloc de marbre ou de plâtre ou d’une roche quelconque - je vous l’ai dit, je ne vois pas bien, la faute aux lacrymos...
Non, non reste là-bas. Ne bouge pas. Garde la pose. Sinon, on va pas y arriver... on est pas des pros... Bouge pas...
Malgré les supplications de mes camarades marteleurs, je continue de m’approcher et découvre avec stupeur et tremblements (nothomb au passage la très mauvaise référence littéraire...) qu’ils se sont attaqués non pas à de simples blocs de pierre mais directement aux œuvres exposées dans le musée de l’Arc de Triomphe... et qu’ils y sculptent ou tentent d’y sculpter mon propre visage... ils veulent me rendre hommage, rendre hommage à celui qu’ils considèrent comme l’initiateur du mouvement... celui qui, par sa gifle, a donné l’impulsion première à la manifestation... un coup de pied dans la fourmilière.
Je ne suis pas opposé à être ainsi mis en valeur. Depuis le temps que j’attends d’être reconnu. Peu importe que ce ne soit pas pour mes talents. Peu importe qu’on m’admire pour une chose à laquelle je me sens totalement étranger. L’important c’est le succès, pas ses causes. Simplement, je n’ai pas le temps. Je suis en retard. Très en retard. La gloire, la patrie et les sciences attendront.
Désolé, les gars, pas le temps. Et puis... j’en ai assez de cet épisode... faut que je passe à autre chose pour la suite du texte... ça ne m’inspire plus trop, cette manif...
Et, toujours chancelant, je commence à descendre les marches qui doivent me ramener au plancher des morts aux vaches. Derrière moi, j’entends se briser les sculptures que l’on projette au sol...
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