mardi 30 novembre 2021

# 1064

Je suis en train de développer une obsession pour un auteur que je n’ai jamais lu.
Pas encore lu. Je viens de commander un de ses ouvrages.
Je ne vais pas tarder à être déçu.



Mettre le doigt dans l’engrenage arrête la montre.



protège-moi de l’huile, protège-moi de l’eau, protège-moi des insectes et ne me mets pas dans les mains d’un imbécile, ainsi parle le livre
je ne peux qu’être d’accord avec cet aphorisme sanskrit…
… mais on peut heureusement restaurer un livre abîmé par l’huile, l’eau ou les insectes.

lundi 29 novembre 2021

Chutes d’un projet en cours

Pour être heureux
J’ai presque tout. Ne manquent
Qu’un million ou deux



Le nombre 17 est pour moi incontestablement supérieur au nombre 12. N’étant pas à une contradiction près, je préfère pourtant l’alexandrin au haïku. Je ne suis pas certain si c’est par défi de brièveté ou par chauvinisme.



Égal au carré
Des autres côtés, celui
De l’hypoténuse.

dimanche 28 novembre 2021

Doudou est en colère

J’ai lu plus de livres depuis la rentrée de septembre que lors des huit premiers mois de l’année. Le nombre importe peu, ce n’est pas une compétition, il n’y a aucun objectif à atteindre - mais tout de même. Des romans, certains excellents, d’autres moins, des recueils de poésie, lus ou relus… et des livres pour enfants. Parmi ces derniers, Doudou est en colère.

J’ai lu Doudou est en colère plusieurs fois, à Monoprix. Relu plusieurs fois depuis que Natacha me l’a offert. Je le connaîtrai bientôt par coeur - ce qui n’est pas vraiment un exploit : le texte n’est pas bien long, il est presque son propre résumé.
Ce que j’admire dans les livres pour enfants, quand ils sont bien écrits, bien conçus, c’est cet art de la concision. On ne se perd pas dans une foule de détails inutiles, ça va droit à l’essentiel. Et pourtant, beaucoup est dit. Beaucoup de non-dits aussi. Qu’on comprend instinctivement. Et qu’un romancier normal, pour adultes, aurait étalé sur des pages et des pages - que de mots gâchés inutilement.
Toutes les douleurs du monde adulte sont présentes dans les livres pour enfants. Livrées brut ou cachées entre les lignes. Sans que l’auteur juge utile de les noyer dans un déluge de subordonnées et de synonymes approximatifs. La vérité nue.

Et puis, on évite les descriptions, dans un livre pour enfants. J’ai horreur des descriptions. Horreur d’en lire. Horreur (et incapacité à) d’en écrire. Une image vaut mille mots, les livres pour enfants, illustrés, l’ont bien compris. Breton aussi l’avait compris, quand il écrivait Nadja… mais je n’aime pas Nadja. J’ai essayé d’aimer Nadja, de le lire jusqu’au bout, plusieurs fois, pas depuis longtemps certes, plusieurs fois tout de même… je réessaierai, plus tard… je n’ai pas revendu mon poche, contrairement à tant de livres que je ne compte pas relire, j’ai gardé Nadja

Pourquoi nous fait-on lire autre chose que des livres pour enfants ? Pourquoi nous a-t-on donné envie d’autre chose, envie de plus, de davantage ? Pourquoi nous a-t-on ruiné ce plaisir simple du livre qui tient en dix phrases et cinq images en nous mettant dans les mains, devant les yeux et dans la tête des pavés de mille pages gorgées de phrases longues, sinueuses et d’idées brillantes ?

Je voudrais écrire des livres pour enfants… mais de ça non plus, je ne me sens pas capable.







PS : pour ceux qui se posent la question - légitime, pour qui me connaît un peu - non, il n’y avait rien d’ironique dans les lignes ci-dessus.

samedi 27 novembre 2021

# 1061

Une impasse n’en est une que dans un sens.



Ne sois pas comme Saint Thomas : ne crois même pas ce que tu vois.



Si le rocher ne pleure pas, c’est parce qu’il a un coeur de pierre.

vendredi 26 novembre 2021

Trois petits points

Les points de suspension portent bien mal leur nom.
Ils restent désespérément collés à la ligne du bas…



Je n’ai pas d’ego
… je n’ai même pas d’égal.



… et, la plupart du temps, n’éclairent pas beaucoup.

jeudi 25 novembre 2021

# 1059

Je vends mon âme à qui m’offre son coeur.



Le foot m’ennuie profondément en ce moment…
…vivement la fin de notre abonnement à Canal que je ne sois plus obligé de regarder.



Écrire des poèmes courts (monostiches, haïkus…) est-il un marque de fainéantise ?

mercredi 24 novembre 2021

# 1058

Et pour marcher sur les mains, plutôt des gants ou des moufles ?



On écrit mieux les jours où l’on n’a rien à dire.



Je cherche un aiguiseur de lames de parquet - je me répète un peu.