Pays Bax (2)

Natacha, pour notre séjour à Urrugne, a acheté un parallélépipède gris bleu de gel douche solide. Gel douche solide, c’est bien ce que annoncent, vantent à l’unisson l’emballage du produit, l’étiquette dans les rayons du Super U et la ligne correspondant à l’article sur la facture.

Quand j’étais jeune - j’ose croire que c’était il n’y a pas si longtemps - on appelait ça du savon.

Natacha, pour prendre des photos des lames qui se brisent dessus, monte sur la digue - sur laquelle il n’est pas très autorisé de monter.

Moi : Fais attention !

Natacha (dédaigneuse) : À quoi ? Aux vagues ?

Moi : Non, à toi.

Je n’avais jamais vu un coucher de soleil - notre premier sur le Pays Basque - qui ressemble autant à un tableau de Félix Vallotton.

Pays Bax (1)

Hendaye, Falaise et Rochers

(Carnet de Croquis)

Urrugne, Vue depuis le Gîte sur la Rhune

(Carnet de Voyages)

# 1152

Un prix plus élevé n’est pas gage de meilleure qualité. La preuve avec l’essence qui, même à près de 2 euros le litre, n’est pas plus efficace et ne se consomme pas moins vite.

Si on retrouve mon cadavre, ne croyez pas au suicide : c’est certainement Maurice qui m’aura tué.

Et sinon, l’épidémie de covid, des nouvelles de sa progression ? Comment ? Stoppée nette il y a trois jours ?

# 1151

Les mots anglais peuvent être prononcés presque n’importe comment. Il se trouve forcément un endroit dans le monde (Glasgow, Cwmaman, Paris (Texas), Canberra, Calcutta, Lagos, Winnipeg…) ou un anglophone doté d’un incompréhensible accent le prononce de cette même façon.

Et, alors, en une phrase, avec tous ces mots prononcés l’un à la manière indienne, l’autre à la canadienne, nigériane, nord-irlandaise, etc., on peut faire le tour du monde.

Couché à 11h30 du soir, je me suis levé à 20h45 du matin.

J’avais une idée stupide - que je trouvais stupide - pour un billet ou un très court texte, que j’avais notée dans mon carnet sans véritable intention de l’utiliser un jour tant elle me paraissait idiote, cette idée de pluie à l’intérieur.

Et voilà qu’en feuilletant dans une librairie hier un recueil de Michaux - je l’ai acheté, ce recueil, en édition de poche - je trouve dans un court poème en prose la même idée ou presque… et c’était brillant.

C’est donc ceci être poète, transformer une idée stupide en texte lumineux ?

Y arriverai-je un jour ?

C’est la guerre…

… et je pense à Antonin Artaud qui a la folie du monde répondait par sa propre folie et envoyait des malédictions et des sorts par voie postale à différentes personnalités - dont Hitler.

Me viennent l’envie d’écrire (et quelques idées de son contenu) un texte intitulé Nique ta Race-Poutine.

… et je pense à Lou Reed qui disait dans une interview que les gens étaient prêts à mourir et à tuer pour la patrie, la religion, la politique, etc. mais n’étaient pas prêts à la guerre pour la littérature, la musique ou la peinture et qu’il ne comprenait pas pourquoi car, pour lui, rien n’avait plus d’importance que l’art.

Et je me dis alors que la meilleure réaction à la situation est de continuer à écrire mes petites textes de rien sur rien, de continuer à essayer de faire de la littérature, car rien n’est plus important.

… et je pense… non, je voudrais arrêter de penser et pouvoir profiter de mes vacances.

Oui, je suis, comme tout occidental, un putain d’égoïste qui ne souhaite qu’une chose : qu’on ne bouscule pas mon petit confort.

# 1149

Le puzzle - un tableau de Kandinsky - débuté hier soir, j’en ai rêvé toute la nuit. En rêve, j’emboîtais les pièces sans effort, je distinguais les détails de la composition avec une efficacité sans pareil qui me permettaient de trouver les bonnes pièces dans le sachet.

Malheureusement, ce travail nocturne se révéla parfaitement inutile le matin venu. Soit que les pièces que j’avais assemblées dans la nuit n’existaient pas, soit que je ne les trouvais pas dans le tas.

Je n’ai pas mis de rasoir dans ma valise. Dans une semaine et demie, j’aurai une barbe de 3 jours.

Quelques hommages… Mark Lanegan. Gary Brooker.

# 1148

Départ en vacances, qu’allons-nous oublier de mettre dans nos valises ?

Arbres - Étangs de la Minière

La Bièvre du Samedi Soir Matin

(Carnet de Croquis)

# 1147

Derrière le meuble sur lequel est posée ma hi-fi et dans lequel sont rangés mes vinyles, j’ai trouvé des moutons, perdu pas mal de temps, retrouvé le disque qui était tombé mais n’ai, là non plus, trouvé aucune idée.

# 1146

Si je préfère la ceinture aux bretelles, ce n’est pas tant pour des raisons esthétiques que musicales : on ne peut pas accrocher un accordéon à une ceinture…

Le futur est toujours prévu pour demain ? La date n’a pas changé ?

… on ne peut pas non plus y accrocher une autoroute d’ailleurs.

… De Série

Suite et Fin…

VI-03 (24 x 32 cm)

VI-04 (24 x 32 cm)

Progone

Encore une page que vous n’arriverez pas à lire. Cette fois, ce n’est même pas vraiment un brouillon de texte, ça ressemble presque à un journal - forcément pas intime.

Corbeille

Ma corbeille à papier est pleine. Déborde. J’ai la flemme de la vider. J’arrête d’écrire et de dessiner.

Maxime est tout de même un plus joli prénom qu’apophtegme.

Malgré son excellente réputation, je trouve le Canson assez peu adapté à la pratique artistique… il se chiffonne très mal.

Caché

Bientôt deux ans de masque nous auront au moins appris une chose. Le proverbe « pour vivre heureux, vivons cachés » est une belle connerie.

Mon autobiographie, pourtant très factuelle et extrêmement documentée, a été refusée par tous les éditeurs à qui je l’ai soumise. Motif : je ne suis pas célèbre.

Et comment le deviendrais-je, célèbre, si on m'empêche ainsi d’accéder au public ?

Je jouais à cache-cache avec des gens que je n’apprécie pas. J’ai gagné : je ne les ai pas retrouvés.

# 1141

Il faut faire souffrir pour être belle.

Les rayons du soleil ne permettent pas de calculer son volume. Tant π.

Collègue 1 : Tu ressembles à Françoise Hardy... Françoise Hardy, jeune, hein…

Collègue 2 : Ah oui, parce que l’état où elle est maintenant… enfin… ça fait cinq ans qu’on nous l’annonce à l’article de la mort et elle est toujours là…

Collègue 1 : On te l’avait déjà dit, que tu ressembles à Françoise Hardy ?

Collègue 2 : Oui, oui… et en plus je chante aussi mal qu’elle…

Collègue 1 : Tu veux dire qu’on t’entend pas ?

Collègue 2 :  Si si on m’entend… mais c’est très faux.

Et votre serviteur a donc appris que Françoise Hardy jeune ressemblait à une prof de 50 ans et qu’en plus, elle chantait faux…

11-13/02/2022

Revenir à ce qui me plaît. Dit ainsi, ça semble une évidence. Si seulement…

Peindre. Oui, peindre… mais que peindre ?

J’ai repris certes mes suprématismes… mais quoi d’autre ?

Quelle huimlme ou quel gouâchis m’a laissé le meilleur souvenir ? La réponse m’a paru évidente : 03/03/2020. Alors, on reprend à cet endroit…

Je ne suis pas satisfait à 100% du résultat… mais j’avance. Peut-être même à grands pas. Je l’espère.

11-13/02/2022

(14 x 14 cm)

Au bahut

Le mot boule fait ricaner mes élèves de 4ème mais le mot sphère, pas du tout… c’est à n’y rien comprendre… ce ne sont pas deux objets mathématiques tellement différents, si ?

Journées banalisées pour la journée des forêts, pour la journée des océans, pour la journée de la laïcité, pour des débats sur la sexualité, pour un éveil à ceci, pour des conférences sur cela… on ne fait plus jamais cours semble-t-il… c’est important que les adolescents se forgent une conscience, me dit-on quand je me montre chafouin… je veux bien… mais conscience sans science n’est-elle pas aussi ruine de l’âme ?

Le mot sexagésimal aussi les fait rire… pourtant, ils sont incapables de le retenir.

Bourguignonneries

Il semble que, si l’on fie aux débits moyens, ce ne soit pas la Seine qui coule à Paris… je veux bien, je n’ai rien contre les statistiques… mais ce serait dommage…

Sous le Pont Mirabeau, coule l’Yonne

Et nos Amours,

ça sonne pas terrible, si ? et je ne parle pas que de la syllabe en moins ou de la rime avec peine qui vient plus loin…

Il est encore temps d’apprendre le russe…

… je veux dire, avant que l’option soit abandonnée au collège où je bosse… n’y voyez aucune analyse politico-stratégique…

Autun en emporte le vin.

Les deux églises

On continue à gribouiller puis à griffonner tout autour…

Crier

Avant, j’aurais, à partir de la maigre idée initiale, ruminé un texte, un semblant de texte, pendant des jours ou des semaines avant d’éventuellement oser (oui, oser ?!?) en coucher une première version sur un papier que j’aurais ensuite laissé jaunir des mois. C’était avant.

Improvisations d’hier soir. Un jour peut-être, j’en ferai une version propre. Du dessin - une copie, vous aurez reconnu - et du texte. En attendant, ce brouillon ressemble à ce à quoi devraient ressembler tous mes brouillons.

# 1135

Le processus est en marche depuis plus d’un mois mais - c’est mon impression - on le remarque davantage depuis une semaine environ : les jours rallongent.

Serait-ce cependant trop demander qu’ils ne s’allongent que d’un côté ? Qu’ils s’étalent uniquement aux heures tardives et nous laissent profiter de longues soirées mais qu’ils se contiennent le matin et ne nous réveillent pas trop tôt en s’insinuant à travers les volets ?

Le maquillage, les produits de beauté sont chers… ça coûte cher d’être « belle », me dira-t-on… je veux bien le comprendre… essayer du moins…

mais alors pourquoi le démaquillant n’est-il pas meilleur marché ? pourquoi redevenir « moche » doit-il aussi être onéreux ?

Ma plume est de nouveau tombé au sol, mardi soir, juste après que j’ai gribouillé la page proposée hier en billet… toujours pas cassée… troisième chute (au moins)… passage à l’encre violette (oui violette)… manque d’inspiration… rien en semble en venir à bout… que faudrait-t-il pour la casser, cette plume ?

Jouer aux fléchettes ? Graver du bois ? Écrire en morse ? Recopier un roman d’Amélie Nothomb ?

Ce à quoi devraient ressembler tous mes brouillons

… du moins visuellement… ce qui n’est pas le cas…

… même s’il faudrait un peu plus de contenu utile que dans cette page d’hier soir… on ne peut pas tout avoir, si ?

à réécrire, plus tard, de manière plus simple et plus intelligible

il faudrait

que je rentre du boulot la nuit tombante,

marchant le dos tourné à mes pas

qu’à midi ou un peu après, je commence à ravaler,

séquence palindromique, mes mots ante-méridiens,

que la brosse alors, quand je la passe sur le tableau noir - plutôt verdâtre -

réécrive ce qu’elle a effacé entre deux cours

que, le soleil couché,

je forme une tranche bien carrée, remplisse un pot plastique,

de ce que je sors de mon estomac

etc.

etc.

pour enfin cesser de briser la parfaite

mais où en est l’axe ? où en est le plan ?

symétrie du matin et du soir

# 1132

Lors d’une promenade hier soir sur les bords de la Bièvre, Natacha m’a appris le mot brogne. Il faudra que je l’utilise pour ne pas l’oublier. Ne vous étonnez pas s’il apparaît dans quelques temps, de manière un peu incongrue, dans un texte ou un poemlm.

Le houliganisme n’est pas apparu avec le football. Le comportement violent des spectateurs dans les stades est un problème vieux comme le monde. Songez à l’état dans lequel les spectateurs antiques ont laissé le Colisée.

Depuis le bord de l’étang, c’est la ville qui semble absurde, incongrue.

Depuis la fenêtre

Je le disais dans le billet de ce matin, Craig Nicholls a fini de me remotiver. L’envie de ressortir les pinceaux ne me manquait pas, cette couverture de Get Free fut la proverbiale goutte d’eau… même si le proverbe ne veut pas vraiment dire ça… une petite huile en une demi-heure.

De ma fenêtre

(10,5 x 14,5 cm)

Moi, moi, moi

Je n’ai toujours pas regardé un seul numéro de la nouvelle saison de La Meilleure Boulangerie de France…

… il ne faut donc pas totalement désespérer de ma personne.

La contraception est la seule parade que le monde a trouvé pour m’empêcher de répandre ma bêtise…

… puis vint ce blog. 

Ceux qui prétendent que je ne bosse pas assez ne sont que des langues de pute.

Ceux qui l’affirment, en revanche, ont probablement raison.

# 1129

Je ne comprends pas la polémique qui entoure les JO de Pékin qui s’ouvrent cette nuit… comme si 100% de neige artificielle dans une région en pénurie d’eau était un problème… n’est-ce pas plutôt une solution ? Que croit-on qu’elle va devenir cette neige quand elle va fondre ?

SMS de David : le magasin spécialisé en Beaux-Arts de Limoges fait des soldes : - 40% sur toute la boutique. As-tu besoin de quelque chose ?

SMS - Réponse : font-ils aussi des promotions sur l’inspiration ?

Je suis loin d’avoir accompli tout ce que j’aurais pu dû accomplir. Pourtant, mon potentiel est déjà très largement entamé… dure réalité.

Invisible

(Je suis probablement en train de déguster (après 24 heures de maturation) ma dose d’homme moderna)

Invisible Natacha - RER C

(Carnet de MLM)

Entre réveil et lever

En février

Enfiévrer

Les vés fériés

Vérifier

Les fiers rivés

Et vies riffées

Note pour plus tard : est-il utile de noter tout ce qui me passe par la tête ?