# 1580

Expliquer au coiffeur la coupe que je souhaite qu’il me fasse… le langage articulé, les mots ont tout de même leur limite.

Le cidre avion.

Gallimard m’a eu. Ils ont trouvé la parade. Malgré mes réticences, je n’ai pu me résoudre à jeter le bandeau ceinturant La Volonté du Roi Krogold publié jeudi dernier - trop beau.

Octosyllabes (2)

autoportrait, flou narcissique

portrait en pied d’un cul-de-jatte

la plage perd pied, marée haute

# 1578

Pourquoi l’ascenceur ne change-t-il pas de nom lorsqu’on l’emprunte vers les étages inférieurs ?

Le cidre de corneille.

La voisine du dessous met le volume de sa tévé de plus en plus fort. Toute la nuit. Ne dort-elle pas ? Est-elle une sorcière ? Un vampire ? Un mélange des deux ? Un sorpire ? Une vamcière ?

# 1577

Je n’aime pas vraiment, pas beaucoup, les cacahuètes… ce qui me permet de me gaver de M&M’s sans culpabiliser.

Wokisme, écologisme, multiculturalisme, mondialisme, islamisme, européisme, immigrationnisme, transgenres me, post-féminisme… LA TYRANNIE DES MINORITÉS / L’ART DE DÉTRUIRE LA FRANCE clame le magazine FRONT POPULAIRE sur la couverture de son numéro 12.

Curieusement, ils ont oublié nationalisme dans la liste des minorités qui tyrannisent la France.

Le cidre de Lerne.

# 1576

Trois croquis rapides d’après… vers 22h30 hier soir, énervé, pas en état de faire plus / mieux…

# 1575

La Vière, du jamais bu vante une publicité de la marque Gallia pour une boisson entre vin et bière… Pourquoi pas…

La vraie question étant, peut-on en faire du binaigre ?

Le T est à Limoges, rue Charles Michels, le V à Paris, avenue du même nom… mais je ne sais où se trouve l’intermédiaire, le U.

La pâte de la pizza de ce lundi soir avait goût (et texture) de pâte à tarte flambée. Un autre mélange étrange ? Une pizzarte flambée ? Une tartizza ? Le métissage n’est pas toujours une bonne idée…

# 1574

Natacha descendant - remontant de ? - courir jogger sur les bords de Vienne - fleuve orphelin de la mer - cliche des fleurs d’oignon au (aux ?) pied (pieds ?) du (des ?) jardin (jardins ?) de l’évêché. Des tulipes extravagantes comme même Versailles n’en voyait pas me dit-elle.

Et effectivement, elle me montre ses prises de vue, tulipes aussi noires que chez Dumas, tulipes à pétales d’endive rouge, tulipes-chou rouge frisé, tulipes-flamme aux pétales fines d’un rouge bordé de jaune, tulipes blanches brossées de violet, tulipes à dentelle, tulipes à froufrous, tulipes de tulle…

Pour ceux qui veulent voir de quoi je parle, il faudra demander ses photos à Natacha.

je n’aime le parfum

ni de la fleur d’oranger

ni de la glycine ni du jasmin

ni du lilas

ça me prive de goûter de trop près

aux blancs rehaussés de jaune

aux violets aux parvins aux mauves aux pourpres

sauf enrhumé

quand je perds l’odorat

# 1573

Il suffit parfois de commencer à écrire, sur n’importe quoi, pour qu’une idée germe, apparaisse… et parfois rien ne se passe.

Pour ceux qui ont du mal à déchiffrer mes tentatives, mes (ici, vaines) recherches :

Un arbre sur le balcon

Un arbre en pot est-il un arbre ?

Un arbre en pot peut-il n’être un bonzaï [bonsaï] ?

Un balcon peut-il supporter un arbre

        combien de temps ? quel poids ?

Et si je dessine les feuilles, le reconnaîtra-t-on cet arbre ?

        feuilles pourpres

        feuilles d’automne au printemps 

        photosynthèse autre, arbre à l’ombre

rembarde, l’arbre n’est pas qu’en pot, il est en cage

le camélia un jour paraîtra-t-il chétif à côté de l’érable du japon ? il lui en impose encore pour le moment

même terre pour les deux. terre de bruyère. de végétation basse, la bruyère. je ne comprends pas. faux nom ? faux ami ?

Octosyllabes (1)

le plus et le fois sont des croix

soustraire d’un trait d’union

les huit, infinis redressés

# 1571

Un amstramgramme, c’est combien de kilos ?

Je ne sais reconnaître un pin paratime d’un pin marisol.

Mon rythme de travail n’a pas changé… c’est le tempo qui s’est ralenti.

# 1570

J’aimerais désapprendre le peu (qui est déjà trop) que je sais de guitare… pour en jouer, vraiment en jouer.

Mercredi. Je me souviens enfin comment je me suis retrouvé, il y a 3 mois, à écrire dans des églises. Je cherchais un endroit sans tentation, sans disque, sans téloche, sans guitare, sans distraction, un endroit où travailler et seulement travailler. Il est un peu tard, au bout des deux tiers des vacances, pour se le rappeler.

Je n’ai jamais eu la patience de l’apprendre.

# 1569

Flèche wallonne aujourd’huy.

Non, un tartuffe n’est pas un tartare de truffe.

Et le cognassier n’est pas un arbre à connasses.

# 1568

Je ne ferai pas semblant d’avoir produit quoi que ce soit aujourd’hui… parcourant un de mes carnets, j’y ai trouvé le titre d’un poème. Lié à une chanson, je crois, je ne sais plus laquelle. Ni de qui elle est.

The Sick Rose

O Rose, thou art sick.

The invisible worm

That flies in the night,

In the howling storm

Has found out thy bed

Of crimson joy 

And his dark secret love

Does this life destroy

William Blake

La traduction de La Pléiade n’aide pas vraiment à comprendre.

# 1567

J’ai refilé ma crève à Natacha. Elle a toussé gras tout le week-end. Je l’appelle désormais Expector Clouseau.

Chez Leroy Merlin, ce matin, j’ai essayé tous (je dis bien tous) les robinets exposés dans le magasin. Figurez-vous que pas un seul ne fonctionne ! Pas une goutte d’eau ! Et on voudrait que j’achète cette camelote…

N’empêche que ma toux et mon rhume étaient contagieux. On n’accusera plus ma baignade de fin mars. Ce n’est pas l’eau de la Manche qui m’a rendu malade : ça rassure.

# 1566

Envie de Nuits-Saint-Georges.

Carnet de Croquis

# 1565

Pour avancer, progresser, en avoir l’impression du moins, dans le roman dont j’ai entrepris la rédaction il y a trois mois déjà, pour ne pas seulement accumuler, entasser brouillons et notes aussi informes qu’éparses, je me suis décidé à ouvrir un fichier word et à véritablement écrire, construire le texte. Jeudi, 17h00, j’en étais à une page complète. Vendredi 17h00, j’en étais aux deux tiers d’une page. À ce rythme…

Tous les soirs je pisse en direction du soleil. Et effectivement, il s’éteint.

Je prendrai donc ma retraite d’écrivain à 64 ans et non à 62. Tant mieux, ça me laisse un peu plus de temps pour fignoler mon texte. Merci, Manu.

# 1564

Le roman auquel je travaille serait si ennuyeux ? Word a planté - la petite roue multicolore tourne et tourne et tourne - après seulement une demi-phrase…

Je ne baisserai pas les bras pour autant - sauf si je perds mon pantalon, pour le rattraper, je n’écris pas en caleçon, respect du lecteur.

… et un de mes plumes (celui dédié à l’encre bleue) semble rendre l’âme. Aussitôt, je l’affecte à mes projets de poésie, à Présences en particulier. Au moins, il saura pourquoi il n’écrit pas.

# 1563

Pas très cultivé, il reste beaucoup de friches en moi.

J’en avais assez de tout oublier ou presque : j’ai cessé d’apprendre.

J’ai suivi la route. Nulle envie d’être à l’origine d’un nouveau chemin.

# 1562

fond de jardin, esquisse pour un tableau jamais peint

Carnet de Croquis

# 1561

# 1560

Jouer comme un pied n’est pas bien grave…

orgue de borborygmes

un piano à ceinture plutôt qu’un piano à bretelles - plus classe

… tant que l’on parle de claquettes.

# 1559

ce serait pas mal de reprendre les pinceaux… ça fait un moment… j’ai un bout de carton en route… je ne sais si c’est totalement inachevé ou juste à jeter… à décider…

# 1558

Il fait beau aujourd’hui sur Limoges. Très beau.

Enfin… beau… je veux dire que le ciel est dégagé, que le soleil brille, que les rues sont inondées de sa lumière, qu’une douce chaleur règne. Beau, je ne sais. Je ne fais que me soumettre à l’opinion générale, le soleil s’impose donc il fait beau.

Pour ma part, je n’en suis pas sûr. Beau. La pluie est, je crois, tout aussi belle. Si ce n’est plus, parfois. Et pourtant, de la pluie, personne n’en conclura qu’il fait beau. Très beau. D’un orage encore moins. Alors que c’est magnifique un orage. Et lumineux aussi, à sa façon. Et la pluie, ce peut être fascinant, émouvant, à regarder tomber sur les trottoirs, sur la campagne, sur les vitres. Regarder le soleil briller, en revanche, quel ennui. Il faudrait en déduire que le beau est emmerdant. Non, je ne me résigne pas, la pluie est belle.

Et c’est sans parler du son. Le son harmonieux des gouttes qui tombent sur le toit, les trottoirs, les vitres. Le tonnerre, quelle sensation incroyable. C’est autre chose que les cris d’enfants des jour ensoleillés ou du silence écrasant des jours de canicule. Voilà, ce que serait le beau ? Du bruit ou du silence ?

Désormais, je réserverai les il fait beau aujourd’hui aux jours de pluie.

# 1557

Besoin de pos. Et de re-pos. Voire de re-re-pos.

En avril, ne te découvre pas d’un fil. Non, je l’avais déjà fait en mars.

Petit bouchon, on n’avance pas dans la rue devant la station service. Besoin d’essence, j’en profite. 80 balles. Je ressors, plus personne, seul sur le macadam, je roule à ma vitesse. J’ai fait le plein. J’ai fait le vide.

# 1556

Cette année le 31 avril est férié.

Une labyryngithe ?

Magie : j’ai fait disparaître le tour de ma mémoire.

# 1555

Horoscope (extrait)

Poisson : n’hésitez pas à faire taire celle qui vous vend.

Verseau : seulement pour rincer le verre entre deux vins différents.

Cancer : remettez vos projets de métastases à une période plus favorable.

Balance : ne soyez pas un poids.

Lion : vous avez une dent contre ceux qui pissent en lit.

Capricorne : c’est finicorne.

# 1554

Appris un nouveau mot, hier soir, dans Beckett. Si même ceux dont le français n’est pas la langue maternelle ont plus de vocabulaire que moi…

Par où, par quoi, comment commencer m’a toujours paru une question extrêmement difficile.

Par où, par quoi, comment recommencer en est une, je m’en aperçois, plus ardue encore.

D’un autre côté, éphectique, ce n’est pas facile à placer… même pas certain que ce soit admis au Scrabble.

# 1553

Quelles proportions pour que l’omelette aux champignons devienne des champignons aux œufs ?

Mâche 3. L’avion supersonique avale les kilomètres.

Mieux vaut être moulée dans sa jupe que jupée dans sa moule.

# 1552

 Les disques s’entassaient par terre ou à côté de la platine, piles conséquentes de mes achats compulsifs. Il fallait agir. Nouvelle colonne CD. Aux trois quarts vide après y avoir transféré les CD qui n’avaient pas encore de place. Une bonne solution : mes achats de disques ont désormais une motivation, une légitimité. Remplir la colonne.

Nous déménageons tous les six mois. C’est un besoin. Vital ou presque. Quand nous ne changeons pas d’appartement, nous déménageons à l’intérieur, inventons une nouvelle fonction aux différentes pièces. Le couloir-dressing (le seul endroit où nous avons trouvé suffisamment de place pour mettre la nouvelle commode destinée à absorber le trop-plein de shopping de Natacha), nouveauté de la journée.

Si j’avais une baignoire, comme J.P. Toussaint, je pourrais y installer un coin lecture voire un auditorium.

PS : 17h20, léger retard de publication… j’avais, par erreur, publié ce billet sur DiscoMLM.

# 1551

Une élève de la MFR avant un examen, « je vais improvisionner ».

Une autre élève me dit que mes sneakers (quel laid mot, sneakers) ressemblent à des chaussures de bowling. J’ai rarement été aussi vexé.

Me lever à six heures du matin toute la semaine en Normandie m’aura permis de ne pas avoir de mal à me lever malgré le changement d’heure… mais m’aura suffisamment fatigué pour que je chope une sacrée crève. Je suis malade… mais de bonne heure !