Verglas fréquent. J’ai souvent croisé sur ma route, en un peu plus d’un an à prendre la voiture quotidiennement pour aller bosser, ce panneau. À s’interroger sur le sens du mot fréquent. Je suppose, j’ai toujours supposé, que ce fréquent est le contraire de rare. Presque synonyme de souvent.
Or, je n’ai eu affaire au verglas. Route mouillée, détrempée, à la limite de me faire aquaplaner, oui. Le verglas, non. Pourquoi cette absence ? Pourquoi cette rareté d’un phénomène annoncé fréquent ?
Et si j’étais la cause de cette raréfaction ? Ma voiture qui s’ajoute aux millions d’autres chaque jour en circulation serait-elle la goutte d’eau qui fait déborder le proverbial vase ? Mon rejet de carbone opelisé a-t-il définitivement fait basculer le réchauffement climatique ? Ça chauffe, chauffe en Corsa, le verglas disparaît.
Moment d’absence l’autre jour sur la 2x2 en Creuse. Conduite machinale, sans faire attention. La Nationale est déserte, je ne suis pas concentré. Et d’un coup, m’apercevant de mon inattention, je regarde autour de moi et je ne reconnais pas le paysage. Pas plus que le virage qui s’annonce. Les panneaux m’informent que je suis toujours dans la bonne direction… mais je ne sais pas où je suis, les bords de route et l’arrière-plan me sont étrangers.
Une autre conséquence du réchauffement climatique que j’ai accéléré ? Le paysage a été métamorphosé par les températures de plus en plus chaudes… ou a été emporté par un événement climatique de grande ampleur… je suis désolé pour ceux qui ont perdu leur maison… et leur colline et leur forêt et leur pré… mais je ne comprends pas comment ils ont reconstruit si vite. Je repense à Dead Man, And I could not understand how a whole city could be moved so quickly. Il faut que je revoie ce film.