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Cherchant un substitut à mes lianes à fumer, je suis au bord de la mer l’océan, à la recherche des meilleures cordages que je puisse à gréer de mes salutations distinguées. Je fais du port à port dans les rades de bord de rade, négocie avec les vieux loups de mer d’huile à la recherche de cordes : on m’envoie me faire pendre, on me dit de plutôt mettre les bouts. À bout, je bous mais les gars en ciré - quel dur métier, on m’en a fait enfant porter des cirés jaunes, j’en ai chié dans la cour de récré - ont l’air bien trop costauds pour que je m’emporte à porte.
Un noeud coulant ne serait pas si mal finalement, s’il est bien tressé, en en coupant des sections de divine proportion, il y aurait moyen d’en tirer de quoi tirer de bonnes taffes à s’en brûler les poumons - ce qui ne serait pas si grave : pendu, on s’inquiète moins de toux et de rien. Malheureusement, c’est de la fibre synthétique, on ne trouve plus que ça du plastique, du résidu de pétrole, sur les chaluts - Richard Coeur de Lion en est mort : hors de question que je fume cette merde artificielle. Je suis un fumeur bioman.