Octosyllabes (18)

les champs sont rose sarrasin

une ou bien un après-midi ?

le silence est un mur du son

Salle des profs

Une prof se plaint que sa salle a été renommée. Renumérotée. Elle a fait toute sa carrière (sic) en salle 213. Celle-ci pendant l’été est devenue la 210. Elle en rigole « je ne me sens plus chez moi, hi, hi hi » mais on sent que c’est un drame. On a les problèmes qu’on mérite. Elle en a parlé au proviseur, soi-disant sur le ton de la plaisanterie, mais ça a déclenché une enquête, comment, pourquoi cette salle a été dé- / re- baptisée ? Le nécessaire devrait être fait pour que la 210 redevienne la 213.

Finalement mon TOC n’est pas si sérieux si je compare à la maladie de certains… mais sont-ils contagieux ? Dois-je fuir avant que mon cas s’aggrave ?

Débat (dont je me tiens à l’écart) en salle des profs du lycée. Je ne sais qui (un autre prof ?) a dit à un élève qui venait de péniblement achever Les Misérables de ce bon vieux Victor que, s’il n’aimait pas ce roman alors il n’aimerait jamais la littérature. Les avis divergent peu - ce n’est pas vraiment un débat, donc - ce n’est pas quelque chose à dire à un ado qui a enfin décollé son nez des mangas… ce n’est pas bienveillant… à la rigueur, sur le ton de la plaisanterie, en prenant moult précautions… mais il vaut mieux éviter ce type de petites humiliations…

Finalement, quelqu’un ose dire que c’est surtout très con, comme remarque… qu’on peut aimer la littérature et ne pas aimer Les Misérables. Ouf, une personne sensée.

# 1732

Saint Flour électrique, Saint Flour à gaz, Saint Flour micro-ondes…

non, décidément, ça ne fonctionne pas ce calembour - en est-ce un ?

Le petit Dany dans Shining, c’est juste un petit capricieux qui hurle jusqu’à ce qu’on lui achète son tambour rouge (Red Drum ! Red Drum ! Redrum !).

Calembour fait partie de ces mots que je suis incapable de retenir. Il m’échappe chaque fois que je le cherche. Je ne l’ai même pas sur le bout de la langue, je serais bien incapable, à vrai dire, de le situer. Pour le retrouver, je tape dans Gogol « pet de l’esprit Hugo ». Comment ferais-je sans un moteur de recherche ?

Marie Blachère

La Corsa avait droit ce matin à sa révision vidange freins etc., ce matin chez Feu Vert derrière le Géant Casino des cassos. Si les supermarchés sont tristes à pleurer, celui-ci détient la palme de la déprime contagieuse, je vous en dis pas plus…

Une heure et demie à attendre que les tuyaux de la voiture se fassent vider et emplir de nouveau. Je vais patienter chez Marie Blachère, la boulange indus pas si dégueu. Deux cafés allongés, un croissant de la bonne forme, pas prétentieux pour un sou (un sou valant dans les 80 centimes en l’occurrence) mais pas désagréable, un tabouret haut face à la vitre.

Pas mal de bruit, les machines et les clients. Un clodo s’est installé sur un autre des tabourets haut et a regardé les clients passer à la caisse sans rien leur mendier. J’ai eu l’impression d’être le seul à le remarquer. La baie vitrée donnait sur le parking du supermarché, le spectacle n’était guère plus réjouissant dehors.

Un peu écrit. Un peu lu. Un peu dessiné.

Ouf, il est l’heure de récupérer la caisse. Les pneus sont à changer.

Paragocentrique

Je suis parano. Ou égocentrique. Ce qui, d’une certaine façon, revient au même, les parano croient que tout le monde leur en veut, se prennent en quelque sorte pour le centre du monde. Bref, ce n’est pas des paranos en général que je veux parler mais de moi - oui, c’est de l’égocentrisme.

Je ne comprends pas, par exemple, ces voitures qui me suivent ou me devancent des kilomètres - parfois des dizaines - durant sur la quatre voies pour finalement ne pas prendre la même sortie que moi. Et sur la départementale, après, je m’imagine que tous les véhicules de mon côté de la route ont la même destination que la mienne. Et ça m’étonne toujours de ne pas les retrouver sur le parking du collège - il faudrait d’ailleurs penser à prévoir des places de taille suffisante pour les tracteurs.

Je me trouve stupide d’être surpris à chaque fois qu’une voiture tourne là où je vais tout droit ou poursuit son chemin quand je mets le clignotant. Pourtant, je continue de penser que la route n’existe que pour me mener de là où je suis à là où je vais. J’ai comme du mal à concevoir qu’elle existe le reste du temps.

Plus inquiétant, je ne peux m’empêcher, quand je lis un livre ou écoute un disque, de penser que ce livre ou ce disque est unique, différent de tous les autres exemplaires. Je me dis que dans l’édition que je tiens entre les mains ou que je passe sur la platine, quelque chose a été changé. Pas grand chose, une simple virgule supprimée, une coquille ajoutée, un silence coupé une seconde plus tôt…

J’ai renoncé à chercher cette ou ces petites différences. C’est inutile (et impossible) de toute façon. Si j’achetais un second exemplaire de mes livres ou de mes disques, il comporterait la modification puisqu’il me serait, autant que le premier, destiné. Il n’y a que les exemplaires prévus pour les autres qui me permettraient de jouer au jeu des sept erreurs… mais ces exemplaires ne me sont pas accessibles, ce ne sont pas les miens. Il me faudrait tous les exemplaires d’un livre ou d’un disque pour être certain, à 100% qu’il n’existe pas d’autre version.

C’est idiot, bien entendu… mais je ne comprends pas l’intérêt de me faire subir ceci. Qu’attend-on de moi ? Quel est le but de ces différences négligeables, à peine remarquables ? Que je renonce à mon individualité et que j’accepte de prendre le même chemin, la même route que tout le monde ? Que je me fasse soigner ?

Gouachapute

J’ai réalisé une gouachapute. Involontairement. Je n’ai pas cherché à réaliser une gouachapute quand je l’ai réalisée il y a quelques mois déjà. Et quand je l’ai achevée, ma gouachapute, je n’ai pas réalisé, pas immédiatement, que j’avais produit une gouachapute aussi efficace. Même quand je la regarde aujourd’hui, avec le recul, ou, plutôt, quand je regarde la photo de ma gouachapute - car l’originale est rangée dans un carton, carton qui lui-même se trouve dans un coffre, coffre que je n’ouvre que rarement car le couvercle est encombré en permanence d’objets divers qui attendent de rejoindre le sol qu’ils encombreront à son tour : on ne met, dans mon bureau, plus un pied par terre - je ne vois qu’une gouachanodine et non une gouachapute que je sais qu’elle est pourtant. Je ne comprends pas ce qui fait de mon petit gouâchis une telle gouachapute. Le résultat est pourtant là.

Sur Instagram, repèrapute notoire - pas que mais aussi - ma gouachapute est mon plus gros succès. Indémenti. Régulièrement, presque tous les jours, des like s’ajoutent. Et chaque fois, c’est une pouf, qui montre ce qui est autorisé sur Instagram qui de ce côté-là est plutôt prude, et espère que ses photos pseudo-coquines donneront envie de cliquer sur le lien (vers un site porno perso) dans sa bio. Elles ne racolent pas, ne communiquent pas, ne me proposent même pas d’acheter mes œuvres sous forme de NFT comme tant d’autres - mais, merde, c’est quoi ces saloperies de NFT ? - non, les pétasses aiment mon gouâchis gouachapute et c’est tout. Vraiment tout. Amour pur, gratuit et inconditionnel.

Aucune autre de mes publications sur Instagram n’attire ce public. Je ne sais si ce sont les couleurs (la couleur en l’occurence), les formes ou le titre ou autre - les hashtags ne sont pas différents de d’habitude - mais il y a quelque chose qui concentre les filles de petite vertu - j’aimerais savoir quoi, pour le reproduire, il y a certainement un marché, il y a certainement du pognon à se faire, elles doivent bien gagner un peu de blé avec leur porno maison, à moins que ce ne soit uniquement pour le plaisir de s’exhiber - sur The Blue Hour, ma gouachapute.

Présences (17)

Notre territoire est bordé

Par l’océan

Notre sel provient

Des mines que nous creusons

Sous la montagne

Au loin, là bas

Goût de l’effort

Octosyllabes (17)

aqueduc : sur le pont, l’eau coule

vin de paille pour les hommes de

ce vers est rempli à ras bord

L’Horloger d’Everton

Simenon prétendait pouvoir écrire un roman en une nuit. À condition d’avoir suffisamment à boire. Il me semble l’avoir lu chez Pierre Assouline, dans l’Autodictionnaire Simenon, feuilleté chez Gibert, il y a des années. Sans Pierre Assouline, qui évoque régulièrement le romancier belge et toujours en termes élogieux, je ne me serai probablement jamais plongé dans l’œuvre de Simenon. Moi, lire du Maigret ? Ç’eut été dommage. Un grand manque même.

J’ai lu L’Horloger d’Everton la semaine dernière. Choisi parce que j’ai vu le film, son adaptation. L’Horloger de Saint Paul. De Tavernier. Il n’est pas aisé de choisir parmi les quelques 400 romans signés Simenon, privilégier ceux adaptés au cinéma est un biais comme un autre. Les suivants seront Le Chat - même si je n’ai pas vu le long métrage avec Simone Signoret et Jean Gabin - et La Chambre Bleue - vu le film de Mathieu Amalric.

L’Horloger d’Everton s’achève sur un lieu et une date. Shadow Rock Farm, Lakeville (Connecticut), le 24 mars 1954. Serait-ce un de ces romans prétendument écrit en un jour, en une nuit. Ma raison me dit que c’est impossible d’écrire un texte d’une telle force en si peu de temps. Certes, le livre de poche n’est pas bien épais… mais tout de même. Pourtant, j’ai envie de croire que Simenon l’a fait. Qu’il a écrit ce texte magnifique sur la relation père-fils en quelques heures à peine. D’un seul élan, commençant à taper le texte directement à la machine, sans note ni plan, et ne s’arrêtant de taper qu’avec le point final.

Écrire un texte aussi puissant en si peu de temps. Sans tomber dans la facilité. Sans tomber dans les automatismes… ou alors dans quelques-uns uniquement. Car il y a tout de même quelques formules un peu toutes faites dans L’Horloger d’Everton. Dont une qui me travaille depuis que je l’ai lu, c’est à la page 75 du l’édition du Livre de Poche achevée d’imprimer en septembre 2020.

[…]les arbres d’un vert plus vert que partout ailleurs[…] suivie d’un cliché sur la couleur de miel du soleil.

Qu’est-ce-que ça veut dire un vert plus vert ? Est-ce, comme je le pensais initialement, une formule totalement creuse ? Un truc d’écrivain pour gagner quelques mots ? Ou une idée lumineuse ?

Et d’abord c’est quoi vert ? Le vert le plus vert, est-il pile au milieu du jaune et du bleu ? Est-ce un vert clair ? foncé ? Quelle longueur d’onde ? Quel nom en peinture à l’huile ou à l’eau ? Quels pigments ?

Ça me travaille disais-je, pas impossible que cette idée ressorte dans un texte prochainement. Je n’ai pas peur du plagiat.

Chasser le naturel

Interdiction de la chasse sous l’emprise d’alcool. On n’a plus le droit de tirer un coup bourré dans ce pays…

Tout de même, un chasseur bien plein, bien rond, en cas d’accident, à condition d’enlever les plombs et les viscères, ça peut faire un bon civet, même pas besoin de faire mariner… dommage, cette interdiction.

Chasse à court de gros rouge qui tâche.

Arbres en bord d’eaux

Deux expérimentations arboricoles près de lacs. La première, où j’ai volontairement ignoré le feuillage. La seconde dont je serai très fier si j’étais capable de la reproduire.

Carnet de Croquis 

Carnet de Croquis

# 1723

J’essaye d’apprendre à mes élèves que les mathématiques sont avant tout affaire de logique. Ce qui est faux, évidemment. Car cette soi-disant logique, la soi disant rigueur mathématique est viciée dès l’origine, par le langage, par le français qui connaît plus d’exceptions que de règles.

Ainsi, les nombres… soixante-dix ? quatre-vingt-dix ? Pourquoi interdire au 70 et au 90 d’avoir leur propre nom et les résumer au fait qu’ils sont 60 et 10 et 80 et 10 ? Pourquoi dans ce cas 60 ne serait pas cinquante-dix et 50 quarante-dix et ainsi de suite ? Ça nous donnerait dix. Dix-dix pour 20. Dix-dix-dix pour 30. Et cætera.

Ce qui ne serait pas bien pratique et ressemblerait fortement aux chiffres romains que j’enseigne également à mes sixièmes juste pour occuper le temps car, il faut bien l’avouer, les chiffres romains comme les chiffres babyloniens ne servent pas à grand chose en mathématiques…

Les Belges et les Helvètes - que seule l’Alsace sépare, rappelons-le - ont résolu le problème en attribuant un nom - un vrai nom - au 70 et au 90. Septante et nonante respectivement… mais ça ne me convient pas tout à fait. Et pas uniquement pour des histoires d’accent.

Car se pose aussi le cas du 80. Quatre-vingt. Quatre fois vingt. Et dans ce cas pourquoi le 60 ne serait pas un quatre-quinze ou un cinq-douze et 91 un sept-treize.

Et puis, d’autre part, pourquoi dire soixante ou septante quand on dit hexagone et heptagone. Histoire d’étymologie me dira-t-on, selon qu’elle soit latine ou grecque. On s’y perd tout de même, c’est un coup à oublier son sanskrit.

Pour que mon cours soit logique, j’emploierai désormais mon propre système. Je conserve les appellations de zéro à neuf - je ne touche pas au nom des chiffres arabes, je ne veux pas être traité d’islamophobe. Puis viendra unante pour 10. Biante pour 20. Triante. Tetrante. Quinquante. Hexante. Heptante. Octante. Ennéante. Et on ajoute la valeur des unités à chaque fois. 11 se dira donc unante-et-un. 92 ennéante-et-deux.

Il faut bien que mes presque unante-et-deux centaines de kilomètres par semaine pour un cours de sixième servent à quelque chose… pourquoi pas à écrire un texte idiot pour ce blog.

# 1722

Ils étaient à changer et pour savoir où en trouver et combien ça coûte, j’ai tapé dans le moteur de recherche internet « balai d’essuie-glasse ». Enfin, la fatigue fait son effet. Enfin, un peu de créativité. Enfin… un début de créativité…

Nez écrasé par le miroir, frappé par la ressemblance.

Il faudrait un service après-vente chez le coiffeur. 7 jours pour revenir et réclamer le retour à l’ancienne coupe.

Présences (16)

La pluie qui tambourine

Son code

Sur les ardoises

Elle aussi

Elle ment

Morse

Octosyllabes (16)

les talons hauts, courtes échasses

écrire en vert et contre tout

cultiver lianes et couilles

# 1719

Père matrie.

Dans rugby à XV, le XV, c’est le nombre d’équipes nationales avec un niveau convenable ?

Transparence toujours : les sèche-mains ne détectent jamais les miennes, je les agite dans le vide sous la machine sans que ça se mette à souffler.

She Speaks (hors-contexte)

09-09

Les noisettes, ça fait mal aux pieds.

24-08

Perpendiculaire pour transversal, excusez-moi, mais ils font des maths comme moi, je fais de l’allemand.

15-08

C’est génial, je ne te vois plus du tout.

# 1717

Avec ce qu’il restait de peinture fraîche sur la palette après Antioche.

25823III (10 x 15 cm environ)

Chouette numéro de billet.

Sur la route de Boussac

Sur la 2x2, un tube Citroën. Très beau, état parfait. Sur la tôle argenté, en rouge, Le Tube Gourmand du Pays Basque. Ah, le Tube…

… c’était bien Louis la Brocante, c’était reposant.

Aucun mouvement dans la voiture. Main sur le volant, ma montre automatique ne se remonte pas.

Que d’essence gâchée à transporter de l’essence. Camion-citerne.

Je n’avais pas encore remarqué que, venant de Limoges, la principale sortie d’autoroute vers la Creuse (vers Guéret) est la numéro 23. Coïncidence ?

Quand je l’ai remarqué, ce matin, ça m’a perturbé. Je n’avais pas fait jusqu’alors le rapprochement entre la Creuse et le numéro 23. Un de mes nombres favoris. Comme si la Creuse m’était depuis longtemps destinée…

# 1715

Si le jour d’après demain est le surlendemain alors aujourd’hui est-il un sous-lendemain ?

Clptoman, j vol ls.

Je ne sais comment enseigner la méthodologie. Je dois apprendre à apprendre à apprendre.

Présences (15)

Longuement nous avons

Écouté le vent

Son couplet dans les branches

Avons médité son message

Nous en sommes convaincus à présent

Il ment

Souffle

Octosyllabes (15)

deux tiges dans le soliflore

je n’ai pas écrit ce vers-ci

voyage à travers les cévânes

# 1712

Entendu dans Burger Quiz : « si on a une migraine, obtient-on une mi plante ? ».

Jaloux de ne pas avoir trouvé ce mauvais jeu de mot.

Le fleuriste du coin de la rue qui s’affiche sur sa vitrine comme designer floral.

Nouvelle preuve de ma transparence : les portes automatiques du Monoprix qui, régulièrement, ne me repèrent pas et ne s’ouvrent pas devant moi. J’insiste : j’existe et je ne demande qu’à passer.

# 1711

Pas la peine de te mettre la rate au court-bouillon m’a-t-on dit et répété plusieurs fois, lundi, au lycée, à Guéret. Étrange sensation, cette expression comme dans toutes les bouches. Ça m’a mis le spleen.

Deux caryatides encadrent la porte d’entrée de cet immeuble dans une rue de Limoges. L’une sourit, l’autre non. La première est inquiétante, ferait presque peur, la seconde est plutôt rassurante.

La fenêtre ne nous protège plus du soleil : lave-vitre.

Que reste-t-il d’Antioche ?

Avec mon gouâchis devant les yeux, et l’huile à portée de pinceau, ça a donné ce qui suit… que reste-t-il du pertuis ? une intention…

25823I (10 x 15 cm environ)

25823II (10 x 15 cm environ)

Travail à poursuivre…

Galet

quelques jours une dizaine après cette expérience magnétique j’avais retenu la leçon et je l’ai appliquée j’ai essayé du moins à un galet ramassé pour sa forme et ses couleurs sur une des plages de Fouras et conservé dans l’intention de le peindre et donc jeudi 31 fin d’après-midi derniers instants de liberté j’ai sorti la gouache et j’ai peint vite très vite en tournant le caillou au fur et à mesure tenter de rendre compte des impressions fugaces et de la vitesse d’exécution

# 1708

C’est un petit jeu constitué d’une base aimantée et de centaines de losanges en métal de deux trois quatre - je n’ai pas mesuré - millimètres de côté avec lesquels, en les posant sur la base, on peut réaliser des espèces de sculptures. Je n’ai pas cherché à ce que ça ressemble à quelque chose, j’ai modifié le tas de petits morceaux de métal jusqu’à obtenir une forme qui me plaît. Sans y réfléchir. Et d’un coup, j’ai pris mon bloc A5, un stylo et j’ai gribouillé en tous sens, rendre compte de cette forme complexe selon différents angles et points de vue, sans chercher à être précis, en privilégiant la vitesse d’exécution, l’élan, à la ressemblance.

Présences (14)

Nous ne sommes pas encore

Question de temps

Parvenus à dompter l’éclair

Nous avons tout de même

Inventé l’électrocution

Développé des applications

Loi d’Ohm

Photo : David Ferrer

Octosyllabes (14)

s’asseoir, servir de siège au chat

combien de faces le galet ?

vase vide de sens sans fleur

# 1705

Réunions de rentrée. Tous les ans dans tous les établissements scolaires, on dit exactement la même chose. Les profs sont-ils de si mauvais élèves qu’on a besoin de leur répéter encore et toujours la même chose ?

Les intestins ressemblent à s’y méprendre à un long, très long serpent replié sur lui-même. Ne seraient-ils pas formés de toutes les couleuvres que l’on doit avaler au cours de notre vie ?

Si je dois être tout à fait honnête, je pense qu’on raconte tous les ans la même chose lors des réunions de rentrée. Pour ma part, je n’ai jamais écouté. Comme un mauvais élève.