# 1095

Le variant omacron est majoritaire en France… mais bon, à quatre mois de l’élection, ça ne signifie pas grand chose.

PIET MONDRIAN a pour anagramme IRAN INDOMPTÉ. Ce qui n’a aucun sens. Je préférais KUPKA… mais, au moins, ça justifie que j’inaugure un nouveau hashtag…

Je voulais juste te dire, je suis bien content d’être enfin débarrassé de toi…

… putain d’année 2021.

# 1094

La Commission européenne va classer (sous pression de la France) le nucléaire comme énergie verte…

… et même vert fluo qui brille dans la nuit.

Pandémie de Covid en Grèce : débandade à Omykronos.

Mon injection de vaccin Moderna est programmée à Pfix heures moins le quart.

# 1093

Mort de Grichka Bogdanoff : espérons qu’il a donné son corps à la science… ce n’est pas parce qu’elle n’en a pas voulu de son vivant qu’il faut être rancunier.

Retour des jauges dans les stades : pas plus de 3000 hooligans à la fois… après, c’est ingérable.

Pas de rentrée scolaire retardée en janvier. Il y a trop de pognon à se faire pour les traders en télétravail, on ne va pas laisser les profs saturer les serveurs avec leur cours en distanciel.

La Nouvelle de Concours

La Nouvelle de Concours

 

 

 

Je vous le dis… mais ne le répétez pas… faudrait pas que ça se sache… ça me priverait de la victoire… probablement… d’un triomphe… car ce sera un triomphe… unanimité des votes… sans discussion… fanfare, tapis rouge, discours du maire… lors de la remise des prix… champagne, buffet, presse… j’espère qu’il y aura une cérémonie… applaudissements, ovation debout… poignées de main, félicitations… ce serait dommage de passer à côté… sans parler de tout ce boulot… toutes ces heures passées à gratter… gratter… gratter… biffer, corriger… reformuler… compter les mots… supprimer un passage là… allonger un autre ici… recompter les mots… recommencer… tout ça pour rien… alors, ne le répétez pas… s’il vous plaît… des tombes… vous devez être… je vous fais confiance… si je vous le dis, à vous… c’est parce que je le sais… le sens… je crois… je peux vous faire confiance… et, parce que, moi, surtout… j’ai besoin de me confier… me confesser… avouer… extérioriser ce qui me bouffe… de l’intérieur… me tord le bide… la honte… mauvaise conscience… je m’explique… ça fait tellement longtemps… des années… toute ma vie, j’ai l’impression… que j’écris… essaie d’écrire… poèmes … nouvelles… romans… j’en ai écrit des textes… et des textes… sans relâche… par centaines… milliers… ça déborde chez moi… de la cave au grenier… des brouillons partout… toujours écrit honnêtement… selon mes convictions… mes aspirations… mon idéal en tête… sans souci de la mode… du qu’en dira-t-on… du travail d’auteur… d’artiste intègre… ce que je m’imaginais… ce qui me faisait tenir… l’intégrité… malgré les refus… impubliable… qui n’intéressera personne… illisible… c’est ce qu’on m’a répondu… parfois en termes plus crus… quand on ne s’est pas contenté… haussement d’épaules… yeux au ciel… j’ai serré les dents… continué selon mes idées… me suis entêté… autant que j’ai pu… mais là… stop… c’est trop… j’en ai assez… trop lourd à porter… trop large pour moi… le costume… l’auteur maudit… génie posthume… qu’on célèbrera dans trente… cinquante… cent ans… une fois mort… incinéré… oui, assez… j’ai besoin d’encouragements … d’approbation… de gagner… de l’argent… un concours… un prix… peu importe… quelque chose… avec un écrit… qui serait de moi… quitte à me renier… rentrer dans le moule… besoin de cesser d’être un perdant… un vaincu… de la littérature… je me suis choisi un concours…  de nouvelles… plus rapide à pondre… une nouvelle… qu’un best-seller… celui de la médiathèque de Josselin… un peu par hasard… et parce que le sujet… l’absence de vrai sujet… et qu’ils n’imposent pas un genre… fantastique ou romantique ou thriller… libre… et me suis mis au taf… mis de côté mes rêves d’avant-garde… d’expérimentations… me suis borné à bien écrire… à bâtir une intrigue solide… une pirouette finale… ai respecté les consignes… scrupuleusement… à la lettre… explicites… les phrases de départ imposées… la présence du mot secret dans la dernière… le nombre de mots… la police d’écriture… l’interligne… et implicites… ces points de suspension… un attendu du jury… sous-entendus par l’incipit… entre je vous le dis et mais ne le répétez pas… j’ai fait de la dentelle… même si, moi… à mon avis… je trouve… ça fait célinien de bas-étage… tant pis… et je me suis forcé… malgré mes réticences… les passages obligés de ce type de concours… implanter mon texte dans le local… même si… ne le répétez pas non plus… jamais mis les pieds à Josselin… Guide Vert Bleu Routard… Wiki… Google… on me croirait du cru… toutes les curiosités… le Château… ND du Rosier… Basilique et Fontaine… Chapelle Ste-Croix… musée de la Poupée et du Jouet… maison Morice… comme décor de ma nouvelle… jolie carte postale… mais je ne me suis pas arrêté là… évidemment, non… je ne m’en suis pas contenté… c’était insuffisant… très insuffisant… pour me garantir la victoire… les flashes des photographes et les petits fours… je suis allé plus loin… malgré les doutes… la morale… le sentiment de triche… d’imposture… bien plus loin… j’ai enquêté… internet, tellement pratique… les gens ont pas idée… ce qu’ils laissent traîner… sur la toile… le web… à portée de tous… des plus malveillants… ils auraient pu tomber pire qu’avec moi… moi, c’est que pour le concours… ni chantage ni rançon… mais un autre que moi… bref… faudrait faire attention… j’ai trouvé des infos… tas d’infos… sur les membres du jury… tous les membres… sans exception… ce qu’ils aiment… détestent… ce qui les touche… les choque… ce qu’il faut éviter… leurs rêves… leurs blessures… j’ai adapté ma nouvelle… en fonction… ciselé… peaufiné… du sur-mesure… allusion à l’histoire personnelle de l’un… tournure échappée du poème favori de l’autre… pincement de la corde sensible du troisième… il y en a pour chacun… stratégie calibrée… millimétrée… victoire assurée… le procédé me dégoûte… ça me ronge… mais j’ai besoin de gagner… pour mon ego… alors, non, ne le répétez pas… qu’ils ne l’apprennent pas… ils apprécieraient certainement pas… les jurés… que j’ai percé leurs petits secrets.

Recueil

Il n’y aura pas de recueil de nouvelles cette année. Deux des textes que j’avais prévu d’inclure dans ce recueil, je ne les achèverai pas, bien qu’ils soient proches d’être achevés. Leur temps est passé. Ils n’ont plus de sens aujourd’hui. De ce recueil, il ne reste qu’une couverture (un projet de couverture), des esquisses de gouâchis et un sommaire (Grains / Les Cartes Postales / L’Inspiration (Le Livre d’Or) / La Nouvelle de Concours). Le premier de ces textes est toujours disponible sur ce blog, les deux suivants sont ceux qui ont été annulés (on peut retrouver ici un premier jet de Les Cartes Postales), le dernier, La Nouvelle de Concours, je le livrerai demain.

La Nouvelle de Concours est un texte que j’ai écrit en réponse à un concours. Le sujet, proposé par la médiathèque de Josselin (Morbihan) était simple. La nouvelle (je ne suis pas certain que mon texte soit une nouvelle) devait débuter par « Je vous le dis… mais ne le répétez à personne… », comporter dans la dernière phrase « secret (s) » et comporter au maximum 5000 caractères. Plus quelques exigences informatiques : police, taille, format du fichier…

Je regarde de temps en temps les sujets de concours de nouvelles. Pour rechercher l’inspiration. Je ne la trouve que rarement, les trois quarts des sujets proposés sont merdiques. Là, la liberté proposée m’a plu. J’ai écrit le texte assez rapidement. Une première version en découvrant le sujet. Premier jet ignoré par la suite. Une deuxième version deux ou trois semaines après. La version finale et les peaufinages à partir de cette deuxième version en deux jours. Mon texte comporte exactement 5000 caractères, titre compris - j’y ai mis un point d’honneur.

Tout était prêt presque trois semaines avant la date butoir. 

Je n’ai pas envoyé mon texte. Ce sera donc demain un vrai inédit.

# 1090

Je déteste le G7 - je ne parle pas, bien que je ne le porte pas dans mon coeur non plus, du rassemblement des pays les plus riches du monde - mais de l’accord de Sol Septième. Il fallait que ce soit dit.

Excusez-moi… non, ne partez pas… je n’avais pas fini… je n’avais juste plus d’encre…

… cette plaisanterie était certes plus pertinente sur mon brouillon, manuscrite, qu’ici.

- Tu as bonne mine, dis-donc.

- Oh, pardon, je n’ai pas fait exprès.

Improvisations

Improvisation en rouges

Improvisation en verts

Improvisation en noirs

Lever / Coucher - Coucher / Lever

Lever / Coucher - Coucher / Lever (I)

Lever / Coucher - Coucher / Lever (II)

Lever / Coucher - Coucher / Lever (diptyque)

Peut-être ferai-je quelque chose au verso, quand ce sera sec. Peut-être pas.

# 1087

il me semble que j’ai oublié quelque chose

Et ce n’est pas seulement la majuscule au début et le point à la fin de la phrase.

Je ne suis pas raciste… je n’aime pas les blancs non plus.

Pénurie de patates au Japon : McDo décide d’y diminuer la taille des portions de frites.

Déjà qu’ils rationnaient la viande cuite comme il faut…

21.12.21

Il faut bien reprendre quelque part, par quelque chose…

… je ne suis pas certain de ne pas donner le titre Untitled à ce diptyque d’huile sur carton…

… en attendant, on se contentera de la date…

21.12.21 (I)

21.12.21 (II)

21.12.21 (diptyque)

# 1085

Cf. # 1084

# 1084

Cf. # 1085

# 1083

La Terre… qu’elle soit pas plate… bon, j’veux bien l’admettre… quoique… mais la lune, tout de même, ça se voit, non, qu’elle l’est, hein ?

De toute façon, la page, demain, sera de nouveau blanche… alors pourquoi se casser la tête ?

Au début, moi, je voulais plutôt mettre une virgule mais bon… allons-y pour les points de suspension.

Ennuit

Ce rêve était ennuyeux, chiant… chiantissime même… j’ai préféré me réveiller et aller regarder la télé.

Grand moment d’humilité de Natacha, ce matin, à propos des arbres arrachés dans le Parc du Château de Versailles : « je ne dis pas que tous les experts sont aussi bons que moi… ».

La nuit, l’ennui nuit.

# 1081

Je me revois distinctement, hier soir, ne pas noter dans mon carnet - celui de ma table de chevet - l’idée (que je trouvais, je m’en souviens, brillante) que j’avais pour le billet du jour.

L’œil était dans la tombe et regardait Caïn…

… - Caha.

Aviez-vous remarqué que APUKK est un anagramme de KUPKA ?

Dommage que ça ne veut rien dire, apukk…

Les deux derniers

(…) pour l’instant.

Bonnes raisons

100 bonnes raisons de lire ce billet :

01 - vous êtes MLM et il faut bien se relire.

02 - vous êtes un proche de MLM et vous vous sentez obligés de lire ses billets quotidiens.

03 - une quelconque recherche googlesque vous a mené par erreur sur ce blog. La prochaine fois, vous ne cliquerez pas sur n’importe quel lien.

04 - vous avez perdu un pari, lire ce billet est votre gage.

05 - vous êtes victime de chantage : si vous ne lisez pas ce billet, il vous arrivera malheur… ou à un de vos proches.

06 - vous lisez absolument tout (vraiment tout - vraiment vraiment tout) sur Internet… ce billet aussi.

07 - vous êtes ami de MLM sur Instagram, vous avez cliqué sur le lien dans son profil… on ne vous y reprendra pas. De toute façon, vous n’avez rien compris, vous ne parlez pas français - MLM non plus.

08 - vous avez du temps à perdre.

09 - expérience scientifique : vous cherchez à mesurer le vide.

10 - vous aimez les listes. MLM aussi aime les listes… mais vous préférez celles de Noël - ce qui n’est pas le cas de MLM.

Je ne me perds jamais en forêt…

… je reste en ville.

Je suis à court… déjà… il y a bien plus de bonnes raisons d’acheter un disque que de lire du MLM. Dont acte, je vais chez Gibert immédiatement.

# 1078

Les toussotements qui précèdent les premières notes de l’orchestre sont déjà de Stockhausen.

Un vegan peut-il se ronger les ongles ?

Quatorze décembre deux mille vingt et un

Vous pouvez vérifier : c’est un alexandrin

# 1077

J’écris trop lentement. Beaucoup trop lentement. Passé l’élan inhérent à chaque nouveau projet de texte, je traîne, je coupe les cheveux en quatre, je chipote et je perds en vitesse de production… si bien que le doute et le sentiment de profonde bêtise n’ont aucun mal à me rattraper… pire, le doute et le sentiment de profonde bêtise finissent par me précéder et me dégoûter de ce que j’ai écrit mais aussi de ce qui me reste à écrire… on comprend que ça ne m’incite pas à accélérer.

Cette journée me paraît interminable… quelle heure est-il ? 07h23 ? vraiment interminable…

Que de chantiers dans Versailles en ce moment… rue de Provence, rue Montbauron, rue Édouard Charton… des trous peu profonds, un mètre à peine, sûrement moins, et pas bien longs, deux mètres, deux mètres cinquante maximum, qui sont creusés dans la chaussée, dans les trottoirs, et sont rebouchés dans les 48 heures, laissant le loisir aux ouvriers d’aller creuser dix, quinze mètres plus loin…

… l’épidémie de coronavirus serait-elle plus grave que je ne le pensais ?

… les cimetières seraient-ils déjà surchargés ?

En Une

Bon, alors, pour la couv’, je veux quelque chose qui se démarque, hein… pas un truc qu’on voit partout, tout le temps… on est nouveau sur le marché, on est différent, ça doit se voir…

… alors, disons qu’elle devra se tenir de côté, vers la gauche, mais avec le visage tourné aux trois quarts face à l’objectif… et dans une pose un peu originale, les mains jointes, remontées à hauteur du front, par exemple, une pose dont on ne sait si elle est de prière ou de combat… qu’elle soit mystérieuse, glamour et puissante à la fois…

… pour les cheveux, des boucles larges, souples… rien qui semble travaillé pendant des heures… pas figé…

… et une robe ou un top aux manches bien larges, qui pendent sous les bras relevés, qui créent une silhouette nouvelle… ou cachent la silhouette… dans un tissu à motif… quelque chose que les autres ne feraient pas…

… oh ! et il nous faudrait un accessoire marquant pour parachever une couv’ iconique… un bracelet bien large au bras gauche… qui attire l’œil… à la fois toc et chic… à la fois ethnique et moderne…

… bravo !!! c’est du super boulot !!! avec ça, on va bien le lancer notre nouveau magazine… on va montrer qu’on fait pas comme tout le monde… on va grave grave grave sortir du lot…

Photo : kiosque de Versailles - Natacha Ferrer, recadrée par MLM

Tellement forte notre couv’ que Valérie, on la verra même pas, à côté…

Organisation et Fleur

Natacha a ramené à la maison du boulot ce week-end alors que je n’ai rien à faire (ou presque) pour le collège…

Enfin ! Il était grand temps qu’une certaine égalité ou, du moins, une certaine équité face au travail s’établisse entre les hommes et les femmes.

Déçu par Nadja, que j’ai enfin lu, je l’ai déjà dit…

… mais également étonné, choqué même, d’y trouver un dessin de moi ou, plus exactement, d’en trouver un plagiat : cette fleur des amants dont les pétales sont des yeux - je n’ai pas envie de fouiller dans mes brouillons mais j’en suis certain - j’ai réalisé un dessin proche, bien avant d’avoir lu Nadja…

… ce texte n’avait donc vraiment rien d’original.

J’ai décidé de m’organiser pour mener à bien tous mes projets, de m’établir un emploi du temps qui les prenne tous en compte. À chaque jour à chaque heure, je saurai à quel texte ou quelle série de textes je devrai travailler… tout en me prévoyant des moments pour me reposer (je ne suis pas une machine), me restaurer (je ne suis pas une machine, je le répète) ou prendre soin de ma femme (je ne suis qu’un homme). Ce fut un véritable casse-tête mais mon emploi du temps est presque au point, presque parfait… il n’y a que ces heures intitulées cours de mathématiques au collège que je ne sais où caser.

Entre deux versifications approximatives hier soir, j’ai gribouillé une nouvelle version de ma fleur à pétales d’yeux… et y ai ajouté des feuilles-yeux. Le dessin n’a toujours que peu d’intérêt. Je ne vais pas en faire tout un paragraphe, moi.

Dico

Pris d’un doute à propos des miroirs que j’évoque dans un de mes textes en cours, je consulte le dictionnaire.

(Le Petit Larousse Illustré 2005)

Tain n.m. (de étain). Amalgame d’étain, qui sert à l’étamage des glaces.

Étamage n.m. Action d’étamer.

Étamer v.t. (de étain). Recouvrir de tain une glace.

Et, après, je me demande comment je fais pour progresser si peu vite, pour avoir autant l’impression de tourner en rond…

Y a-t-il un copyright sur les dictionnaires ? À qui payer des droits d’auteur quand on recopie tout ou partie d’un dictionnaire ?

Collège, encore…

Mousses rougeâtres, verdâtres et brunâtre d’où émergent à grand peine quelques tiges de graminées… le toit végétalisé du collège, étonnamment, paraît moins misérable à l’automne qu’en été.

Si je revends mes poches de 2666, de Les Détectives Sauvages et de La Littérature Nazie en Amérique de Roberto Bolaño, j’aurai réuni entre le tiers et la moitié du montant nécessaire à l’achat du volume 5 de ses œuvres complètes… qui ne contient que Les Détectives Sauvages.

Des guirlandes de Noël rouges et argentées ont été scotchées sur les murs du collège. Et saccagées, arrachées, déchirées en petits morceaux dans la journée…

Sursaut de laïcité ? Protestation contre l’aspect commercial des fêtes de fin d’année ? Non, ne rêvons pas, l’explication est plus simple : les élèves s’ennuient au collège, ils s’occupent comme ils peuvent.

Suite

De la même série.

Collège

Je vais cesser d’évaluer mes élèves à travers des devoirs surveillés (également appelés devoir sur table, interrogation écrite…). Il n’y a rien de plus inéquitable et de plus injuste qu’une interro en classe…

… tout le monde en effet ne peut pas avoir en classe

un voisin doué en mathématiques sur lequel copier.

Ma plume peine également à tracer les j, les g, les p, les q… privée de hauteur, mon écriture est également privée de profondeur… plat, vous dis-je… Waterman, morne plaine.

Je n’ai pas envie d’écrire sur ce blog à propos du collège et de ceux qui le hantent… mais c’est ce que j’ai sous le nez le plus clair de ma journée, c’est forcément ma principale source… on ne fait pas toujours ce qu’on veut, on n’écrit pas toujours ce qu’on veut.

Bruits collégiens

Je ne comprends pas l’intérêt de la sonnerie pour marquer la fin de l’heure de cours. Le boucan des élèves dans les couloirs lors de l’interclasse est un signal suffisamment explicite non ?

J’use mes plumes rapidement. Il faut croire que je les maltraite, mes plumes, que j’écris mal - et encore, je ne parle ici que de calligraphie. Ainsi mon dernier Waterman, quelques mois à peine, peine désormais à tracer mes traits verticaux (les l, les t, les b, les d…) quand j’écris trop vite. Il faut que je m’y reprenne à plusieurs fois et lentement pour former correctement la lettre sur la page. Si je suis pressé ou dans un élan créatif qui exige une certaine vivacité, je suis condamé à une écriture horizontale, plate, plan-plan.

J’entends des applaudissement fournis dans la salle à côté de la mienne. Je ne suis donc pas le seul prof à ne pas prendre mon rôle au sérieux et à le confondre avec un one-man-show, avec du stand-up.

La biffe

J’ai l’impression en ce moment de rayer, biffer, supprimer davantage que je ne produis. Encore quelques semaines à ce rythme et je n’aurai jamais rien écrit.

Ce n’est pas tous les jours - j’ai, du moins, l’impression que c’est plutôt rare - que j’utilise un futur antérieur - j’en profite.

Et quand j’aurai tout rayé, tout gommé, tout éliminé, en poursuivant sur le même rythme, dans le même élan, peut-être pourrai-je inventer l’écriture négative.

Étranges élèves

Il flotte. Les élèves restent sous le déluge, discutent, traînent dans la cour comme si de rien n’était. Ils arrivent en classe trempés, leurs affaires (livres, cahiers, trousse…) gorgées d’eau.

Et je me demande… à partir de quel âge la pluie apparaît-elle comme une gêne ?

Plagier des vieux textes oubliés de tous ? Non, ce serait malhonnête…

… je vais me contenter de les copier et de mettre mon nom en bas. J’assume le vol.

Les élèves aiment tellement leur smartphone que les autoriser à utiliser en classe la fonction calculatrice de celui-ci leur procure un bonheur immense, qu’ils manifestent bruyamment. Oserais-je parler de jouissance ?

Il y a quelque chose qui m’échappe.

Domaine public

J’ai acheté ces derniers temps des éditions originales de livres indisponibles depuis des décennies…

… des livres à plagier librement.

J’ai pressé plusieurs fois sur la touche F5 de mon clavier pour actualiser la page.

Rien n’y a fait…

…les nouvelles du monde sont toujours aussi déprimantes.

Cet ouvrage est épuisé indique l’éditeur…

… alors que, s’il n’est pas réédité, c’est probablement parce que les lecteurs sont lassés.

Tic tac tic tac

Il me reste un mois… ce qui est énorme… mais pas assez, comme d’habitude.

Projet de couverture

Pause

Petite pause ici aussi.