samedi 30 novembre 2019

En Retard (11)

Je descends les marches trois à trois. J'aurais aimé être capable de les descendre cinq à cinq ou, mieux, sept à sept. J'aurais gagné énormément de temps à les descendre cinq à cinq ou sept à sept ou onze à onze. Je ne suis malheureusement pas assez entrainé pour une telle performance, franchir cinq ou sept ou onze ou treize marches d'un seul bond, surtout sur une seule jambe - malgré mes indéniables capacités physiques et sportives, je ne suis pas champion de marelle. Quant à les descendre deux à deux ou, comme le suggère l'idiotisme, quatre à quatre, c'est évidemment hors de question, je ne l'envisage même pas.
Dans la précipitation de ma vertigineuse descente, arrivant au palier de repos, là où l'escalier forme une sorte d'épingle à cheveux, je ne suis pas loin de m'écraser le visage - seule partie de ma sublime anatomie épargnée par Ginette - contre le mur d'en face. Comment le fait que l'escalier est organisé par volées de dix-sept marches - alors même que ce nombre est la raison principale qui m'a décidé (malgré les murs humides et l'odeur permanente de marécage) à louer un appartement dans cette cage d'escalier de cet immeuble - a-t-il pu m'échapper, me sortir de l'esprit, cela reste un mystère... toujours est-il qu'à les descendre trois à trois, une marche manque pour pouvoir garder le rythme tout le long... et cette marche manquante, je l'ai clairement ratée...

J'invite ceux qui, parmi mes fidèles - mais également, parmi mes plus récents - lecteurs, n'ont pas compris un traitre mot aux motivations des paragraphes précédents, à lire, relire voire (re)relire TOC (1 2 3 4 5 6 7) texte écrit (et publié) dans la précipitation alors que mon travail sur En Retard prenait trop... de retard. En effet, je comptais initialement commencer à proposer En Retard dès le mois de juin dernier... avant de réaliser que le texte n'était absolument pas prêt. Quelques mois plus tard, je n'ai guère plus avancé sur En Retard, je ne suis toujours pas prêt à le présenter (je suis donc obligé d'improviser de semaine en semaine, de faire, parfois, du simple remplissage à partir de peu)... mais TOC peut être, d'une certaine façon, considéré comme faisant partie intégrante du projet.

2 commentaires:

David a dit…

Le coup du dictionnaire est bien vu et tellement évident.... qu'il fallait y penser.
Il me rappelle la bonne livrée (à mon sens ) sur la roulette russe.
A ciao...
David

Maurice L. Maurice a dit…

Merci pour les encouragements !
Oui, la Roulette Russe... il faut que je m'y remette... que je trouve des nouvelles idées... mais j'ai tant à faire... si peu de temps pour faire... je suis constamment en retard... sur tout... surtout sur En Retard d'ailleurs... mais ça viendra...

PS : je crois que ton commentaire n'est pas apparu au pied de l'article que tu voulais commenter - petit emmêlage (oui, ce mot n'existe pas) de pinceaux qui rend, étrangement, rend le commentaire encore plus intéressant et me donne même une idée...